De toutes les excellentes franchises que possède Ubisoft, je dois admettre que Splinter Cell n’était pas parmi mes favorites. Après avoir essayé le volet original et sa suite intitulée Pandora Tomorrow, je n’avais pas accroché sur ce jeu d’infiltration dont le principe est de se cacher dans l’ombre fin de tuer, maitriser ou tout bonnement contourner tous les obstacles qui nous empêchent de mener à bien nos missions. C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai abordé le tout dernier volet des aventures de Sam Fisher, Splinter Cell : Blacklist, et je dois admettre que je suis agréablement surpris par la tendance entreprise avec cette série.
L’histoire qui englobe cette nouvelle aventure est assez simple. Des terroristes, qui se font appeler les Ingénieurs, ont attaqué une base militaire américaine et menacent de s’en prendre à diverses ci bles américaines appelées Blacklist.
Sam Fisher est donc mandaté par la présidente pour diriger les opérations de la toute nouvelle unité appelée Échelon 4 afin d’empêcher les Ingénieurs d’accomplir leurs plans.
Notre héros part donc faire le tour du globe à bord d’un avion-cargo transformé en quartier général volant qu’il est possible d’améliorer afin de débloquer de nouvelles habiletés. De la Libye en passant par les États-Unis, le Paraguay et même le Royaume-Unis, on découvre une variété de décors et bien qu’ils soient parfois plutôt simples, ils demeurent très intéressants à explorer.
En continuité avec le changement amorcé dans le précédent épisode, le jeu délaisse de plus en plus l’infiltration pure pour permettre au joueur un peu plus de liberté dans sa façon d’aborder les missions. Il est donc possible de jouer au jeu selon trois styles : Fantôme, Panthère ainsi que l’Assaut.
Le style Fantôme consiste à éviter le plus possible les gardes et il est à mon avis le plus difficile, mais il permet de gagner le plus grand nombre de points bonis. Panthère est un hybride entre la rapidité d’exécution et l’infiltration afin de se débarrasser des ennemies sans être vu et finalement l’Assaut réduit notre expérience à un simple jeu de tir à la 3e personne. Bien entendu, les deux premiers styles sont ceux qui permettent le plus d’apprécier le style de jeu qu’offre la franchise Splinter Cell et surtout l’excellente conception des niveaux qui bien qu’elle soit un tantinet linéaire, offre tout de même plusieurs façons d’atteindre nos objectifs. La capacité « Marquer-Exécuter » fait aussi son retour dans cet opus et demeure fort pratique pour éliminer plusieurs cibles d’un coup.
En ce qui a trait aux graphismes, le LEAD Engine utilisé aussi lors du précédent Splinter Cell offre un excellent rendu visuel alimenté par une sublime gestion des effets de lumières et de pluie. On remarque par contre une certaine inconsistance entre le niveau extrêmement détaillé de notre personnage et celui plutôt simple et parfois répétitif des gardes ou des chiens que l’on rencontre.
Les contrôles sont plutôt simples et intuitifs et la caméra se positionne parfaitement bien par rapport aux différents mouvements de notre personnage. La possibilité de glisser d’un emplacement à un autre aide à se mouvoir facilement. Par contre, il arrive que certaines actions avec les éléments qui nous entourent ne soient pas celles qui étaient désirées. Notre personnage a tendance à sauter par-dessus des éléments sur lesquels on préfèrerait pouvoir se pendre, ou alors, il arrive fréquemment que l’on ne puisse pas monter sur un élément au sol, mais que notre personnage saute par-dessus.
Le multijoueur demeure l’une des belles surprises de ce titre, car en plus d’avoir des missions en coopération et des missions de survie contre des vagues ennemies, Blacklist marque le retour du fameux mode « Spies vs Mercs ». Ce mode permet de jouer le rôle d’un mercenaire en vue à la première personne qui doit défendre la base contre des espions ou alors un espion tapis dans l’ombre qui doit attaquer différents points de la base pour en extraire les informations tout en déjouant les mercenaires grâce à sa capacité d’infiltration. Chacun risque d’y trouver son bonheur parmi la panoplie de modes proposés.
Somme toute, avec les missions liées à l’histoire principale, avec toutes les missions secondaires et toutes celles de coopération et en joueurs contre joueurs et sans oublier l’équipement et les capacités spéciales à débloquer, on obtient un titre avec une très longue durée de vie et qui risque de nous occuper pour un très long moment.