En Bref :
Après 12 ans d’attente, Blizzard nous amène finalement le troisième épisode de sa fameuse série Diablo. Est-ce que le jeu en vaut l’attente ? Voyons voir…
NOTEZ BIEN : je ne jugerai pas Diablo 3 pour ce qu’il aurait pu être, mais bien pour ce qui est OFFERT dans le jeu. Pour débattre des différentes fonctions et options qui devraient en faire partie, j’écrirai un autre billet sur ce sujet.
Fiche technique :
- Développeur : Blizzard Entertainment
- Éditeur : Eux-mêmes
- Support : PC et Mac
- Type : Action/jeu de rôle
- Nombre de joueurs : 1-4
- Langue : Anglais, Français, Espagnol
Scénario :
Durant une recherche dans l’ancienne cathédrale de Tristram, Deckard Cain est victime d’une météorite qui tombe du ciel directement sur la cathédrale. Sa nièce, Leah, est déterminée à le retrouver, quel qu’en soit le prix. Attiré par la météorite, notre héros soutient donc Leah dans sa recherche, qui mènera à la découverte d’une nouvelle prophétie, prédisant le retour des démons sur la terre.
Graphisme :
Le terrain est merveilleux, les personnages sont hideux. Honnêtement, Blizzard aurait dû penser à faire un nouvel engin, plutôt que de sauver des pièces d’engins de World of Warcraft et autres jeux déjà sortis. Cela donne des terrains aux textures incroyables, aux décors magiques et j’en passe. Mais lorsqu’il est question du personnage, mon dieu j’ai honte. Considérant que la moyenne des résolutions utilisées est de 1920×1080 et que les personnages sont pixelisés et texturés de façon ignoble, je me demande pourquoi Blizzard, qui pourtant ne jure que par la qualité de ses produits, a laissé cela comme ça. On reconnaît d’ailleurs facilement les scripts d’événements de WoW dans le jeu, lorsque des personnages parlent en bougeant les mains, retournent à leur animation de base avant d’enchaîner une nouvelle animation (de course ou autre). Un peu déçu de ce côté, mais les terrains sont très, très bien faits.
Durée de vie :
62 heures en une semaine. Je viens d’aborder la difficulté « Inferno », soit la dernière difficulté proposée. J’ai passé tout mon temps sur une seule classe, soit le barbare. Donc si vous êtes du genre à explorer les différentes classes et vous amuser à faire des chasses au trésor pour obtenir l’équipement optimal pour vous, vous en avez pour beaucoup, beaucoup plus longtemps. Facilement 100 heures.
Jouabilité :
On retrouve les sources du jeu, les clics frénétiques de souris. C’était la base du jeu en 1997, ce l’est encore ici. C’est incroyablement amusant de cliquer sur un ennemi et voir son corps voler en éclats après quelques moments.
Le jeu est guidé par un système de quête que je qualifierais d’« invasif ». Si le joueur choisit une quête passée pour une raison quelconque (comme aller chercher un coffre resplendissant, plein d’objets magiques), il ne peut aller plus loin que celle-ci en jeu. Donc, par exemple, je choisis la 3e quête de l’acte 1, pour aller chercher un coffre. Puis, je me dis qu’aller tuer Diablo me donnerait probablement beaucoup d’objets aussi. Problème ! Je dois alors quitter ma partie, aller à l’écran de sélection de la quête pour y choisir la quête pour tuer Diablo, et entrer à nouveau dans ma partie. Je trouve cela agaçant et c’est une mauvaise façon de gérer la production d’objets magiques des joueurs.
L’ajout de scènes et d’événements en jeu est très bien pour l’histoire, mais dieu sait qu’après 3 difficultés en plus des chasses aux objets, NOUS LA CONNAISSONS LA MAUDITE HISTOIRE ! D’ailleurs, même la fonction de saut de scène est mal faite, puisqu’elle n’arrive pas à passer les scènes d’environ 30 secondes et moins de façon efficace, prenant au moins 10 à 15 secondes avant de sauter la scène. D’ailleurs, l’histoire est excellente, jusqu’à la fin, où elle nous laisse tomber comme une chaussette sale au lavage. Si je devais m’insurger comme les fans de Mass Effect pour une fin médiocre, ce serait pour ce jeu, sans aucun doute.
On a aussi opté pour un système d’habiletés actives et passives, toutes séparées en section. Donc, pour chaque bouton de souris, ainsi que les touches 1 à 4 du clavier, le joueur a accès à 4 habiletés. C’est une bonne chose, parce qu’en analysant rapidement la façon dont plusieurs jouaient à Diablo 2, c’est en général les seuls boutons qui étaient vraiment actifs, avec les touches 5 à 8 contenant les sorts qui devaient être répétés plus rarement. Ensuite, chacune de ces habiletés ont des runes qui les altèrent avec des effets additionnels. Cela offre donc une multitude de façons de jouer la même classe. Un sort qui n’est pas utilisé par une personne peut être le gagne-pain d’une autre. C’est aussi, entre autres, une façon efficace de donner plusieurs rôles à une même classe. Un barbare peut se battre avec deux armes et miser sur le dégât, tandis qu’un autre peut facilement occuper une armée de monstres pour que ses compagnons les détruisent sans se mettre en danger. Tout se joue dans les runes. J’aurais honnêtement préféré un système d’arbres d’habiletés comme dans son prédécesseur. Ce dernier avait pour vertu d’avoir une gestion de niveau plus importante et avait un impact. Dans ce cas-ci, un joueur niveau 60 (qui est le niveau maximal), pourrait facilement faire le jeu 2 ou 3 fois sans changer ses habiletés ni y ajouter de runes. Les récompenses pour monter de niveau sont minimes, psychologiquement. Il n’y a pas de grand but ou de projet à atteindre en termes d’habileté. C’est là où le jeu prend sa partie plus action : l’automatisation de la gestion des niveaux. Tout est automatique, pour que le joueur puisse continuer à tuer des monstres sans se casser la tête.
Puis, on peut dire adieu aux jours infernaux de collecte d’objets. Les objets qui tombent pour nous sont réservés pour nous, et donc invisibles pour les autres joueurs. Plus besoin de cliquer comme un fou sur le plancher pour être sûr de gagner sa part du gâteau.
Vient maintenant la partie où le joueur DOIT se connecter à internet pour jouer. Je ne veux pas alimenter les débats, mais une chose est sûre. Les joueurs devraient avoir la capacité de jouer en mode solo sans être connectés à internet. Quand Blizzard a créé Battle.net 2.0, ils voulaient créer une plateforme où le joueur serait connecté socialement à ses amis, pour voir ses accomplissements ainsi que comment il se compare à ses amis. Je comprends cela, mais des services comme Xbox live et le PSN offrent la possibilité de jouer à des jeux complets sans être connectés à internet. Diantre, même Starcraft 2, qui intègre Battle.net 2.0, offre cette possibilité ! Pourquoi est-ce important ? Et bien c’est qu’en jouant seul, je ne devrais pas avoir de problème de connexion aux serveurs de Blizzard parce qu’ils ont des problèmes. Je ne devrais pas voir mon personnage se téléporter à sa location antérieure de nombreuses fois avant de poursuivre ma partie, en mode solo. C’est ridicule et frustrant. Je peux comprendre qu’une mauvaise connexion offre un certain « challenge » en mode multijoueurs. Ce sont des choses qui arrivent. Mais en mode solo ? C’est inacceptable, peu importe les normes. Si le jeu avait dû sortir sur console, ce genre de problème n’aurait jamais passé les normes de certifications Xbox ou Playstation. Je suis sur que Blizzard est déjà sur le coup, mais ils perdent des points à ce niveau, c’est inévitable.
L’intégration d’encan au jeu :
Bonne idée, mal appliquée. Le joueur doit sortir de la partie, ce qui est dérangeant. Avec une infrastructure solide comme celle de WoW à leur portée, je ne comprends pas comment Blizzard n’a pas su importer le système en jeu. Cela a occasionné des pertes de progrès plus d’une fois sur mon barbare, ce qui m’a évidemment rempli de joie. Ensuite, c’est décevant de perdre ses camarades pour aller magasiner lorsqu’on est en train de se battre et qu’on s’attend à un minimum de soutien. Même connecté à un système de VoIP comme Ventrilo ou Skype, c’est un problème important. Ensuite, l’encan ne vous permettent que 10 objets à la fois. C’est encore une fois un problème. Tout joueur de Diablo sait comment il est facile d’amasser des objets intéressants pour d’autres joueurs rapidement. Mon coffre est rempli de 3 pages d’objets qui sont en attente d’être mis en vente. La gestion de l’inventaire est une partie cruciale du jeu, mais cette limite casse le rythme du jeu. C’est ennuyant.
Sons :
Chaque habileté a un son distinct, donc on sait quand notre ami barbare a eu la chance de faire « Revenge » ou « Overpower », ce qui est une bonne indication du niveau de danger dans lequel nous sommes. Même les habiletés qui ne sont pas nécessairement très présentes visuellement ont de bons effets sonores, donc nous savons un peu ce que les autres font. Par contre, les effets des monstres de type champions ou chefs n’en ont presque pas. Ce qui est dommage, parce que gérer un groupe de monstre de ce type est très difficile, ce serait une bonne chose d’avoir une bonne indication des habiletés des monstres, pour ne pas avoir à lire les effets.
Ensuite, la musique est dans les mêmes registres que ses prédécesseurs. La musique-thème du village de Tristram revient encore, modifiée un peu. C’est un thème important dans l’histoire du jeu et je suis content qu’il y soit. Par contre, on passe tellement de temps à taper sur des choses ou des monstres qu’on n’entend pas vraiment la musique en dessous de cela.
Par contre, une fois testée et évaluée, j’ai vite remis ma liste de chansons que j’écoutais lorsque je jouais à Diablo 2, intacte avec tous ses classiques. Tout joueur de Diablo 2 a sûrement au moins une liste ou une chanson qu’il faisait jouer souvent lors de ses sessions, et c’est ce qui m’indique que le jeu est bien réussi. J’ai le même sentiment en jouant à Diablo 3 qu’en jouant à Diablo 2, il y de cela 12 ans. La passion et l’espoir de voir tomber un objet meilleur que ce que nous portons, tout en nous trouvant durs à cuire après avoir exterminé des milliers de monstres à diverses difficultés.
Verdict : À acheter !
Pour ce qui est de la jouabilité à sa base, de l’ambiance et de la qualité, le jeu mérite d’être acheté. Les vétérans vont le trouver trop simple jusqu’au niveau enfer, où la compétition COMMENCE à apparaître, mais les nouveaux venus vont avoir beaucoup de plaisir à voir évoluer leur héros. Pour avoir su reproduire ces éléments de façon moderne, le jeu mérite d’être acheté.
J’ai tenté du mieux que je pouvais de ne pas comparer les principes de base du jeu à ses prédécesseurs, mais j’ai dû le faire à certaines reprises. À ce compte, le jeu est plus simple sur beaucoup de points. Certains verront cela comme positif, d’autres comme étant négatif. Il y a beaucoup d’éléments qui méritent plus ample réflexion et c’est pour cela que j’écris en ce moment même un autre billet, pour ce genre de discussion.
Un autre géant du type de jeu s’en vient à grands pas, avec beaucoup d’amélioration et un prix plus bas que Diablo 3. J’ai bien hâte de voir comment il va se débrouiller en termes de vente contre Diablo 3. Je parle bien sur ici de Torchlight 2, que j’attends aussi avec impatience.
Ce en jeu est en autre disponible sur Amazon.ca
Bon commentaires !!!
J’aimerais bien y jouer à D3 mais je peux pas m’y connecter 50 % du temps ou je pourrais le faire . trop de maintenance surprise et de bug de connections diverses.
vivement torchlight 2 !