Courtisans : les intrigues médiévales en jeu de cartes

Depuis peu, j’ai développé une passion pour les petits jeux de cartes. Peut-être en pensant à mes vacances en camping ou plus simplement pour diversifier ma collection ! De toute façon, le résultat est le même, je teste beaucoup de petits jeux ces temps-ci, particulièrement des jeux rapides, plus simples et avec parfois beaucoup plus d’interactions (même négatives) que dans mes jeux habituels et plus longs. Je vous parlais récemment de Faraway que j’apprécie énormément mais le prochain m’a particulièrement plu. Il s’agit de Courtisans, un jeu de Romaric Galonnier et Anthony Perone publié en français chez Catch Up Games. Regardons ça ensemble !

  • Auteurs : Romaric Galonnier, Anthony Perone
  • Artiste : Noëmie Chevalier
  • Éditeur : Catch Up Games (français), Pandasaurus Games (anglais)
  • Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
  • Âge : 8 ans et plus
  • Durée : 20 minutes
  • Année : 2024
  • Page officielle du jeu
  • Page BoardGameGeek

Thématique

Au banquet de la reine, tous les coups sont permis pour se faire valoir et dénigrer les autres. Dans Courtisans, vous devrez influencer les différentes familles afin de faire un maximum de points et remporter les faveurs de la reine. Pour ce faire, vous ferez appel à des espions, des nobles ayant beaucoup d’influence, des assassins, des gardes et des quidams de chacune des familles. Pour un jeu de cartes, c’est très thématique. Les différentes cartes ont des rôles bien précis et mettent de la tension dans toutes vos parties. Je suis vraiment surpris du niveau de thématique présent dans ce jeu de cartes.

Mécanique de jeu

Pour mieux vous expliquer la mécanique, on peut vraiment se servir de la thématique, c’est très rare dans un jeu de cartes (lire, à titre de contre-exemple, mon article sur Scout). Dans Courtisans vous aurez trois cartes en main. Une à placer au banquet de la reine, une devant vous et une dernière chez un adversaire.

Au banquet de la reine, si vous jouez une carte au-dessus du tapis de jeu, la carte aide la famille à être dans la lumière (comprendre : dans les faveurs de la reine). Une carte jouée sous le tapis de jeu placera donc la famille en défaveur. Il y a des cartes régulières (sans effet), des cartes gardes (indélogeables), des cartes assassins (qui éliminent une carte là où elles sont jouées), des cartes espions (jouées à l’envers et qui ne seront révélées qu’à la fin de la partie) et des cartes nobles (qui comptent pour double).

Le tout est très simple et plein d’interactions. À la fin de la partie, les espions seront révélés et distribués dans les bonnes familles devant les joueurs mais également au banquet de la reine, autant du côté faveur que défaveur selon leur placement. Les familles en faveur au banquet vous donneront autant de points que de cartes de cette famille devant vous et les familles en défaveur vous donneront des points négatifs. S’il y avait des égalités, ces familles resteraient neutres et ne donneraient aucun point.

Rejouabilité

Si Courtisans vous semble simple, c’est très vrai, mais ça demande aussi quelques nuances. On ajoute à cette mécanique des objectifs de fin de partie. En plus de vos intérêts à augmenter les familles qui donnent des points, vous aurez également des objectifs de toutes sortes. Avoir plus d’une famille X que votre voisin de gauche, avoir la famille Y en défaveur à la fin de la partie ou encore avoir au moins trois familles dans la lumière.

Ces objectifs de fin de partie vont influencer beaucoup votre jeu en plus des décisions et des coups bas de vos voisins. La rejouabilité est donc très bonne pour ce type de jeu.

Originalité

Courtisans est comme la plupart des jeux de cartes, un mélange de vieux et de nouveau. Je n’ai pas des centaines de jeux de cartes, mais jouer des cartes sur votre tableau ou celui des autres, ce n’est pas nécessairement nouveau. En y ajoutant le banquet au centre, c’est une belle originalité. En effet, le placement de la carte au banquet est souvent une décision déchirante, puisque vous n’avez que trois cartes à chaque fois. Il y a de très belles décisions à prendre quant à savoir quelle carte vous garderez pour vous, laquelle ira chez un adversaire et laquelle influencera une famille au banquet de la reine.

Qualité de la production

Du bon et du moins bon pour la qualité de la production. D’abord, les bons côtés. Le plateau central est un tapis de tissu, rappelant les tapisseries du Moyen-Âge, et est tout simplement magnifique. D’une belle qualité avec des couleurs vibrantes, il est en plus facile à ranger dans la boîte. Les cartes sont, quant à elles, agrémentées de dorures. Les images étant déjà magnifiques, les dorures ne font qu’en augmenter la beauté. Seul petit reproche sur la production, tant qu’à faire de si belles cartes, j’aurais aimé qu’elles soient plus rigides. Comme on les manipule beaucoup, on aura envie d’y ajouter des protecteurs de cartes.

En guise de conclusion

Pour un si petit jeu, Courtisans ne déçoit pas. C’est à la fois rapide, plein d’interactions et de rebondissements. Même si je ne suis pas un amateur de l’interaction négative dans les jeux, ici, c’est parfait. L’équilibre entre l’interaction et le temps de jeu est parfait. En fait, on a souvent envie d’en faire une autre partie immédiatement et c’est probablement là le meilleur signe que vous avez entre les mains un petit chef d’œuvre ! C’est une chaude recommandation pour Courtisans, allez-y, testez-le !

J’aime

  • La rapidité et les décisions à prendre dans le jeu
  • La qualité des illustrations et des dorures
  • Le tapis central du banquet de la reine

J’aime moins

  • Les cartes qui me semblent trop minces pour la qualité du reste de la production

La copie de Courtisans a été fournie par ÎLO.

Courtisans

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

À essayer absolument

Belle production pour un jeu solide et facile à apprendre.

À propos de Martin Lauzon

Amateur de jeux de société, de comic books américains, de BD québécoises et européennes, YouTuber amateur, artiste visuel et musicien. J'ai trop de passe-temps alors j'ai décidé d'ajouter Geekbecois à la liste.

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