Un des éléments les plus populaires de tous les Comiccon est la possibilité de pouvoir assister à des conférences données par les célébrités invitées. Cette année, le Comiccon de Montréal avait une brochette d’invités de première classe, avec de grands noms comme Nathan Fillion, Sir Patrick Stewart et David Tennant. J’ai eu le plaisir d’assister à cinq conférences au courant de la fin de semaine et en voici mon résumé.
John Rhys-Davies
L’acteur britannique John Rhys-Davies est bien connu du public grâce à ses rôles de Sallah dans la franchise Indiana Jones et bien sûr le nain Gimli dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Nous avons eu droit à une conférence remplie de moments savoureux où l’acteur a su divertir l’assistance avec son humour et ses nombreuses anecdotes.
Par exemple, il a tenu a démentir la rumeur disant qu’il a causé plus d’un chavirement de canots lors de la scène dans la Communauté de l’Anneau où le groupe traverse le fleuve Anduin, rumeur propagée surtout par Orlando Bloom (Legolas). Il a aussi fait une démonstration des nombreuses scènes de combat où, vu sa grande taille, il devait être à genoux pour être à la même hauteur que ses adversaires. Compte tenu de sa position, il s’est retrouvé le nez au sol plus d’une fois ! Je me suis joint aux nombreux fans qui souhaitaient lui poser une question et la mienne portait sur son rôle de James « Paladin » Taggarth dans la franchise de jeux vidéo Wing Commander. Il nous a parlé de son prochain rôle dans le nouveau jeu vidéo du créateur de la franchise Wing Commander, Chris Roberts, le simulateur de vols spatiaux Star Citizen.
M. Rhys-Davies a offert une superbe conférence, remplie de nombreux rires.
Jeremy Bulloch
Un autre acteur anglais, M. Jeremy Bulloch est connu de la communauté geek pour son avoir endossé l’uniforme du mystérieux chasseur de primes Boba Fett dans l’Empire Contre-Attaque et le Retour du Jedi.
C’est accompagné par une troupe de cosplayers représentant les fameuses troupes Mandaloriennes auxquelles Boba Fett a emprunté l’uniforme que M. Bulloch s’est présenté sur scène. Il est évident que ce vénérable acteur a adoré son expérience, surtout que nul sur le plateau de tournage de l’époque navait prévu que le personnage allait devenir aussi populaire. En plus de son rôle dans la trilogie originale de Star Wars, M. Bulloch a également fait trois apparitions dans la franchise James Bond, en tant qu’un des assistants de Q, le coloré personnage qui fournissait à l’agent 007 ses nombreux gadgets. Enfin, il a exprimé son amour profond pour le théâtre, surtout pour les pièces de Shakespeare qu’il nous a fortement conseillé de lire.
Jason Isaacs
L’acteur anglais Jason Isaacs s’est fait connaître du grand public par sa brillante interprétation du sinistre Lucius Malefoy dans la franchise Harry Potter, en plus de nombreux rôles au cinéma (The Patriot, Event Horizon), à la télévision (The OA) et au théâtre. Contrairement à ses nombreux rôles de vilains, M. Isaacs a plutôt montré son côté charmant et surtout hilarant lors de sa conférence au ComicCon de Montréal.
D’entrée de jeu, il a tenu à répondre lui-même à ce qu’il a qualifié de « questions que tout le monde me pose », comme quel était son moment préféré lors des tournages des films de Harry Potter ou pourquoi il aimait tant jouer des vilains. Pour la première question, il nous a parlé en détails de sa première journée de tournage en compagnie du regretté Richard Harris qui a incarné le personnage de Dumbledore dans les deux premiers films. Aussi, nous avons appris que la majorité des traits du personnage de Lucius Malefoy, comme ses vêtements et sa longue chevelure blonde, étaient presque tous fournis par l’acteur lui-même. Il a discuté de ses interactions avec l’elfe Dobby, qui était entièrement fait par ordinateur, et nous avons su que c’était son idée que le personnage de Lucius botte l’elfe dans l’escalier à sa sortie du bureau de Dumbledore.
M. Isaacs a donné une des meilleures conférences auxquelles j’ai eu le plaisir d’assister, remplie d’émotions et surtout de rire.
Tony Todd
L’acteur américain Tony Todd, du haut de ses six pieds cinq pouces, est l’incarnation même d’un « gentil géant ». Surtout connu pour son rôle terrifiant dans la franchise Candyman, où il incarnait le sinistre esprit qui apparaît si on prononce son nom cinq fois devant un miroir, M. Todd a su vite démontrer qu’en réalité, il est tout le contraire de son personnage.
M. Todd nous a raconté son enfance dans un quartier difficile d’une grande ville américaine, où il a été élevé par sa tante qui a été pour lui une énorme influence. Son amour pour le théâtre lui a permis de se sortir de cet environnement. Malgré ses rôles connus au cinéma et à la télévision, c’est véritablement se produire sur les planches d’un théâtre qui est sa grande passion. Il a joué plusieurs rôles dans des pièces de Shakespeare, en plus de se produire à deux reprises sur Broadway, une expérience qui l’a profondément marqué. Je lui ai personnellement demandé comment il avait trouvé son expérience d’incarner le directeur de la CIA dans la première saison de Chuck, et à ma grande surprise, il m’a dit qu’il avait détesté l’expérience, vu qu’il avait peu de choses à faire. En fait, son épisode préféré est celui où son personnage est tué (de façon spectaculaire, il faut le dire). Cependant, il est ravi que la série télé, qui a duré cinq saisons, a su maintenir un bassin de fans fidèles.
M. Tony Todd a été pour moi une belle découverte lors de ce ComicCon et m’a donné le goût de revisiter sa carrière cinématographique.
Nathan Fillion
L’une des têtes d’affiche du ComicCon, en plus d’être un des acteurs les plus populaires auprès de la communauté geek, le Canadien Nathan Fillion était fort attendu lors de sa conférence du dimanche. C’est devant une salle pleine à craquer qu’il a répondu aux questions de l’auditoire, toujours avec un sens de l’humour juste à point.
Celui qui a incarné l’inoubliable rôle du Capitaine Mal Reynolds dans la série Firefly et aussi le rôle principal dans la série Castle, est arrivé en coup de vent sur scène après avoir été présenté. Il a dû attendre plusieurs minutes avant de pouvoir parler, tellement l’assistance était en délire. Il était évident que M. Fillion était plus que ravi de l’accueil de son public montréalais et n’a pas perdu de temps avant de lui permettre de poser ses questions. Plusieurs portaient bien sûr sur Firefly, la série qui combinait science-fiction et western qui a malheureusement connu une très courte vie à l’écran, de même que sur ses rôles dans Castle et Buffy The Vampire Slayer. J’ai pris le courage d’aller au micro pour lui demander pourquoi, à son avis, Firefly a su maintenir son énorme popularité, alors que de nombreuses autres séries ont subi le même sort d’être annulées après une seule saison. Selon lui, la force de Firefly provient de son groupe de personnages qui formaient une famille. Il était très facile pour l’auditoire de s’identifier à eux. Il a aussi parlé d’un fan qui lui avait écrit après la fin de la série. Étant l’aîné d’une famille où le père était absent, c’est grâce à Firefly qu’il a appris à quel point il est important pour un chef de famille de s’occuper des siens, tout comme le Capitaine Reynolds l’avait fait pour son équipage.
M. Fillion avait déjà son public dans sa poche avant même de monter sur scène. S’il y avait quelqu’un dans la salle qui n’était pas déjà un fan, il est certain qu’il l’est à présent !
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