La franchise Castlevania est une des plus vénérables sur le marché. Depuis la sortie du premier titre sur la console NES en 1986 au Japon et en 1987 en Amérique du Nord, elle a su séduire une légion d’amateurs qui ont été attiré par son mélange de films d’horreur classiques, son niveau de difficulté élevé et la superbe trame sonore. Afin de faire revivre des émotions aux vétérans et d’attiser la curiosité d’une nouvelle génération, l’éditeur Konami nous offre Castlevania Requiem. Cette compilation regroupe deux des titres les plus appréciés de la franchise, Rondo of Blood et Symphony of the Night. Offert exclusivement sur la console PS4, Requiem offre une bonne expérience de jeu, mais son contenu laisse un peu à désirer.
- Studio de développement : Konami
- Éditeur : Konami
- Classement ESRB : T
- Plateforme de test : PS4 (exclusivité)
- Prix : 26,99$
- Site officiel
Rondo of Blood : Un titre légendaire en Amérique du Nord
Le premier titre de la compilation, Rondo of Blood, est sorti en 1993 exclusivement au Japon sur la console PC Engine, connue en Amérique du Nord sous le nom de TurboGrafx 16. Une version pour la SNES, Castlevania Dracula X, est sortie en 1995, mais celle-ci est considérée comme largement inférieure. Ce qui démarquait Rondo of Blood des titres précédents est sa grande quantité d’éléments secrets, comme des niveaux alternatifs et des personnages à libérer. La jouabilité est semblable à celle des titres classiques de la franchise. La progression est linéaire avec des tableaux qui se terminent par un combat contre un boss. Le personnage principal est Richter Belmont, descendant du célèbre clan de chasseurs de vampires, dont le destin est lié à celui du sinistre Dracula.
Graphiquement, Rondo of Blood est coloré et inspiré des dessins animés japonais, contrairement à l’esthétique gothique des titres précédents. Les personnages sont animés de façon convaincante et certains ennemis comme les boss de fin de niveau sont impressionnants. La trame sonore fait honneur à la franchise et comprend plusieurs compositions originales entraînantes, de même que des versions remixées de titres provenant de jeux précédents. La jouabilité est un peu rigide et le niveau de difficulté est élevé. Il m’a fallut recommencer certains niveaux à de nombreuses reprises. Il est possible de libérer un personnage, Maria, qui devient jouable par la suite. Sa faculté de double-saut et ses armes à longue portée aident grandement, même si elle ne peut subir autant de dommage que Richter.
Symphony of the Night : Un tournant majeur pour la franchise
Sorti en 1997 sur la console Playstation originale, Symphony of the Night a été un titre marquant pour la franchise. Contrairement aux jeux précédents, Symphony a laissé tomber la progression linéaire pour adopter une exploration libre du château. Certaines sections ne sont accessibles qu’après avoir obtenu un objet ou un pouvoir spécifique. Le personnage principal est Alucard, le fils du célèbre comte. Étant un demi-vampire, il possède plusieurs habiletés comme la possibilité de se transformer en chauve-souris ou en nuage de brume, lancer des boules de feu et absorber l’énergie de ses ennemis. Il peut également s’armer d’épées et vêtir des pièces d’armure, en plus d’obtenir des points d’expérience et augmenter ses attributs.
Symphony of the Night est souvent considéré par plusieurs comme étant le meilleur de la franchise, par l’énorme quantité de contenu et sa jouabilité fluide. Le seul point négatif est son niveau de difficulté qui est considérablement plus faible que la majorité des autres titres de la franchise. Aussi, lorsque le joueur atteint un certain point dans l’histoire, il a la possibilité de déverrouiller une version du château inversée, ce qui double la durée de vie du jeu et permet d’accéder à la véritable fin de l’histoire.
Une compilation riche en jouabilité, pauvre en nouveautés
Castlevania Requiem offre quelques options supplémentaires au joueur, notamment au niveau des visuels. Les jeux étant sortis alors que les écrans cathodiques étaient en cours d’utilisation, l’affichage est limité au format 4:3 seulement. L’espace sur les côtés peut être rempli avec une sélection de fonds d’écrans, mais aussi avec une option noire, qui est préférable. On peut également ajouter un mode interlinéaire, qui donne l’illusion de jouer sur un écran de l’époque ou d’ajouter une option qui assouplit les textures, ce qui est supposé améliorer l’affichage, mais au contraire rend les textures brouillées.
Les deux titres sont offerts dans leur version originale, ce qui est parfait pour Rondo of Blood. Par contre, pour Symphony of the Night, Konami a choisi d’utiliser les pistes vocales qui ont été enregistrées pour la version du jeu sorti sur la PSP dans la compilation Dracula X Chronicles plutôt que les voix originales. Cela risque d’en décevoir plus d’un car la version originale est presque légendaire aujourd’hui par sa médiocrité. Aussi, Konami n’a pas ajouté les niveaux supplémentaires de la version du jeu sorti sur la console SEGA Saturn, exclusivement au Japon. Le jeu demeure très agréable à jouer, mais on aurait apprécié que le studio en offre un peu plus.
Castlevania Requiem est une solide compilation qui saura charmer les vétérans et attirer quelques néophytes, amateurs de jeux rétro. Son prix un peu élevé par rapport à la quantité de contenu et l’absence de nouveautés risquent d’en rebuter plusieurs. Une baisse de prix d’à peine 5$ ferait toute la différence si vous êtes curieux.
Castlevania Requiem
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Intéressant et décevant
Castlevania Requiem est une compilation de deux des meilleurs titres de la franchise. L'absence d'éléments nouveaux est un peu décevante, mais la jouabilité est toujours aussi solide.