Souhaiteriez-vous que votre ville entreprenne des stratégies pour devenir plus intelligente ? « Non », auraient tout de même répondu de 14 % à 9 % des citadins sondés dans le cadre du nouveau Baromètre OVH. Plus désolants encore, ils seraient en moyenne 68 % à ne pas trouver leur ville très intelligente.
En effet, dans le cadre du premier Baromètre OVH sur l’intelligence des villes québécoises, la très forte majorité des habitants des plus grandes villes québécoises sont d’avis que de telles stratégies seraient souhaitables. Ces résidents du Grand Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Trois-Rivières, du Saguenay et de Gatineau sont ainsi nombreux à percevoir que leur ville pourrait faire mieux en cette matière.
De « l’intelligence » des villes
Qu’est-ce qu’une ville intelligente ? L’expression à la mode désigne une utilisation prononcée des technologies de l’information et de la communication, des données disponibles, de l’Internet des objets et de tout le reste de l’infrastructure numérique au bénéfice d’une optimisation des services publics et infrastructures urbaines et dans une perspective d’automatisation, d’autorégulation, d’accessibilité. Par ce nouveau Baromètre OVH, de l’entreprise du même acronyme, le but est d’avoir un outil, une sorte d’indice qui mesurera au fil des prochaines années la progression de l’intelligence des villes. Du point de vue de ses habitants.
« La notion de ville intelligente est relativement nouvelle, explique Cédric Combey de chez OVH Canada, oeuvrant dans l’infonuagique et les infrastructures internet. Avec ce classement, nous avons désormais une référence pour suivre l’évolution de la performance des villes au cours des prochaines années, ce qui sera d’autant plus intéressant que l’avènement de la ville intelligente aura de nombreuses répercussions sur notre façon de vivre et d’évoluer en milieu urbain », a-t-il ajouté.
« À travers le concept de ville intelligente, l’idée sera d’utiliser les technologies de l’information et de la communication pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre siècle », vise-t-on.
Le 450 plus intelligent
Les riverains du Grand Montréal (hors de l’Île) seraient ceux qui perçoivent le plus d’intelligence de la part de leur ville. 37 % de ces citoyens perçoivent leur ville comme intelligente. Suivent de très près Sherbrooke et Québec, à 36 % et 35 % respectivement. Montréal, dont l’administration carbure au terme, n’arrive qu’au quatrième rang, avec 28 % de résidents trouvant leur ville particulièrement futée.
Certaines priorités se démarquent par rapport à ce qui devrait motiver le développement intelligent des villes. Sans trop de surprise, développer une économie prospère obtient la faveur d’une majorité relative de répondants, à 41 %. Suit l’amélioration de l’efficacité des services publics. La mobilisation des entreprises pour le testage de solutions et l’amélioration de l’accès à la démocratie y succèdent. Enfin, et un peu étonnamment, le développement des réseaux de télécommunications n’inspire la presse que parmi 5 % des répondants.
La population générale : référence en la matière ?
Certes, il s’agit là d’un sondage mené auprès de la population générale des villes concernées, et non d’un indicateur objectif. On peut se demander aussi si tous ces citadins ont une compréhension bien claire de ce à quoi fait référence « l’intelligence » des villes. D’un autre côté, ces âmes urbaines sont les premières bénéficiaires des services publics et d’infrastructures plus intelligentes, et en ce sens cet indice d’OVH peut indiquer si de nouvelles initiatives gouvernementales ou privées auront au fil des années les effets escomptés. Il s’agit là d’un bon outil parmi d’autres. En assumant bien sûr que ces villes aient de tels plans. Sinon, parce qu’on aime se comparer, les administrations municipales impliquées dans ce coup de sonde ne resteront probablement pas sourdes à ces constats non plus.
Faciliter et optimiser la vie quotidienne des citadins
Concrètement, on parle ici de l’efficacité des transports en commun, la sécurité publique, la communication avec les citoyens, la circulation urbaine et tout autre enjeu pouvant accueillir plus de données, de technologie, voire d’automatisation. De sorte que les citoyens puissent se débrouiller de manière plus informée, autonome et efficiente en ville. Il s’agit de rentabiliser toute ressource numérique disponible pour faciliter la vie quotidienne de tous. Plus d’information, de données et d’efficience dans les biens et services publics accessibles aux citoyens grâce à la technologie. Mais aussi dans une perspective de développement économique et d’amélioration de plusieurs fonctionnalités plus concrètes : état du transport en commun, circulation routière, signalisation des problèmes ayant cours en ville et communication en temps réel des urgences.
L’étude d’opinion derrière le Baromètre OVH a été complétée en décembre 2016 par 1250 répondants répartis dans sept régions urbaines.
Source : Hébergement OVH inc.