Asterigos : Curse of the Stars est un jeu d’action et d’aventure qui s’inspire des mythologies grecque et romaine pour son thème et d’un éventail de jeux pour sa mécanique. À première vue, l’image de son héroïne rousse aux yeux verts qui manient l’épée nous rappelle immédiatement celle du jeu Immortals Fenyx Rising, produit par Ubisoft en 2020. Le lieu, l’époque et le mysticisme sont également similaires, mais les deux jeux divergent rapidement quant à leur jouabilité. Asterigos se rapproche plus des jeux inspirés de la franchise Dark Souls, avec une difficulté particulièrement élevée, des combats contre des boss qui requièrent de la patience et de la stratégie, ainsi qu’un système de lieux de repos qui ramènent les ennemis mineurs à la vie. Malgré qu’il ait été produit par un petit studio indépendant, le résultat final est un petit bijou qui vaut la peine d’être essayé.
- Studio de développement : Acme Gamestudio
- Éditeur : tinyBuild
- Plateformes disponibles : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC
- Plateforme de test : PC
- Classement ESRB : s.o.
- Prix : 39,99$ (édition standard), 49,99$ (édition de luxe), 59,99$ (édition ultime)
- Site officiel
- Page Steam
Hilda, l’héroïne du jeu, est une guerrière bien entraînée et qui fait partie d’un bataillon légendaire, la Légion du Vent du Nord. Suite à la disparition de son père, elle se rend dans la ville de Aphes qui est aux prises avec une terrible malédiction. Un tyran sans pitié règne d’une main de fer sur les quartiers aisés de la ville, alors que des gangs de brigands font la loi dans les hameaux les plus pauvres. Hilda devra faire équipe avec un groupe de rebelles qui souhaitent ramener l’ordre dans cet univers où la magie est bien réelle. Ses choix auront un impact significatif sur l’histoire, soit celui de sauver la ville d’un sort funeste ou, au contraire, causer son anéantissement.
Asterigos offre un espace de jeu imposant, sans être tout à fait un monde ouvert. La structure de l’environnement s’apparente à celle des jeux du genre « metroidvania », où le monde est tout d’abord restreint, mais s’ouvrira peu à peu, au fur et à mesure que le joueur complètera des quêtes ou découvrira un raccourci à débloquer. En plus des rues de la ville d’Aphes, Hilda peut également se déplacer dans la nature environnante et explorer des forêts, des rivières et des dédales de cavernes. La majorité de ses quêtes lui seront données par Minerva, la leader du mouvement de l’opposition, et celles-ci sont habituellement complexes et demandent une bonne part d’exploration en plus des combats. Lors de ses déplacements, le joueur pourra également faire la rencontre avec des habitants de la ville qui lui fourniront des tâches plus simples et optionnelles. Compléter ces épreuves fournira de l’équipement, des potions de guérison ou du matériel à forger. La monnaie utilisée est sous forme de cristaux qui contiennent de l’essence magique, une ressource essentielle aux habitants de ce monde.
Un système de combat versatile et personnalisable
Le système de combat dans le jeu est particulièrement intéressant. Au départ, Hilda est armée d’une épée et d’un bouclier, mais elle mettra rapidement la main sur de l’équipement supplémentaire qui lui offrira des options de combat différentes. Les dagues, par exemple, font peu de dommage, mais permettent plusieurs attaques en peu de temps, alors que le marteau de guerre est lent à manier, mais cause des dégâts considérables. L’équipement de départ permet un équilibre entre l’attaque et la défense, alors que le marteau et les dagues sont concentrés sur l’offensive. Le jeu permet au joueur d’utiliser deux types d’armes à la fois, une en tant que principale et l’autre, secondaire. Cela permet d’avoir un plus vaste éventail de modes d’attaque sans avoir à retourner sans cesse au menu. La seule attaque à distance disponible est le bâton qui lance des projectiles magiques. Il est utile lorsque des ennemis vous attaquent sur des corniches, mais utiliser le bâton requiert de l’essence magique qui s’épuise assez rapidement.
Le mode de progression est standard, avec des niveaux à acquérir qui donnent des points à distribuer dans diverses habiletés. Ce qui rend le jeu plus original est que beaucoup de ces habiletés ont un avantage et un inconvénient. Par exemple, le joueur peut débloquer une option qui rend ses esquives plus rapides, mais celles-ci consomment son endurance plus rapidement. Une autre augmente les dégâts causés par un type d’arme, mais rend le joueur plus vulnérable aux attaques de ses ennemis. Passé un certain point, le joueur devra faire un choix dans l’arbre des habiletés et sélectionner son arme de préférence. Il est impossible de devenir expert dans toutes les options de combat et cela donne au joueur un désir de recommencer la partie avec de nouveaux choix.
Des choix importants qui auront un impact direct sur l’histoire
Parlant de choix, ces derniers sont très importants et ont un impact direct sur l’histoire. Certains vont surprendre, comme choisir de terrasser le chef des brigands qui pillent les habitants et les terrorisent par leur intimidation. On croirait que le choix est simple, éliminer cette menace. Cependant, on apprend par la suite que les différents gangs de criminels étaient tous passés sous la coupe de leur chef, qui maintenait l’ordre parmi eux. Une fois celui-ci retiré de l’équation, les bandes de mécréants se battent toutes pour prendre sa place, causant encore plus de tort à la population. Le joueur aura à faire ses choix tout au long de son aventure, tissant ainsi sa propre histoire. Cela ajoute à la rejouabilité.
Malgré que le jeu ait été produit par un petit studio indépendant, les graphismes sont splendides et regorgent de détails. Les environnements sont variés, que ce soit la lumière glauque des égouts ou le soleil filtrant à travers les feuilles des arbres. Hilda est bien animée et chaque mode de combat comprend sa série de mouvements qui s’apparentent presque à une dance. Là où l’aspect visuel flanche un peu est au niveau des ennemis. Ceux-ci sont bien détaillés, mais ils sont un peu trop monochromes et leur variété est limitée. Il n’est pas rare de faire face à un groupe de plusieurs ennemis, mais où leur apparence est limitée à deux modèles différents. Par contre, là où le jeu excelle est au niveau de la trame sonore, qui est tout simplement sublime. On a droit à une musique orchestrale épique qui accompagne merveilleusement bien l’action à l’écran. On passe de la musique enchanteresse des forêts ensoleillés, aux pièces sombres et menaçantes lorsque l’on se trouve en terrain ennemi. Mais c’est lorsque l’on fait face à un boss qu’on a droit à un véritable crescendo avec chorale qui rend ces batailles palpitantes. Une note toutefois, il est recommandé de rebalancer les niveaux de volume car pas défaut la musique vient souvent enterrer les dialogues, qui sont eux aussi de qualité.
Asterigos : Curse of the Stars est une belle petite découverte qui vaut la peine d’être essayée, même si son aspect visuel est familier.
J’aime
- Le système de combat versatile
- La qualité de l’animation et de la trame sonore
- Les choix qui ont un impact réel sur l’histoire
J’aime moins
- La faible variété des ennemis
- L’aspect visuel un peu trop similaire à Immortals Fenyx Rising
- Les conversations sont parfois un peu longues
La copie de Asterigos : Curse of the Stars a été fournie par tinyBuild.
Asterigos : Curse of the Stars
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Un look familier, mais un jeu original
Si le jeu peut ressembler beaucoup à Immortals Fenyx Rising, Asterigos : Curse of the Stars offre une expérience de jeu bien différente.