J’ai fait ce douloureux constat récemment. Dans une année normale, nous serions à quelques semaines du mini Comiccon de Montréal. Cette convention gratuite est, pour moi, celle qui me permet d’attendre jusqu’au retour de la saison des conventions.
On devra s’en passer, comme nous avons dû nous passer de pas mal tout en 2020…
Le blues de la convention
Vous connaissez cette expression ? C’est une traduction libre de la locution anglaise « convention blues« . Il s’agit plus précisément d’une forme de tristesse que l’on ressent une fois un événement terminé. Avec toutes les attentes et l’excitation qui montent dans les semaines qui le précèdent, c’est un peu le retour de l’ascenseur.
Cette dernière année aura été un gros et long blues de la convention. Pour contexte, je tiens à rappeler que je suis un friand de ce genre de rassemblements de la culture populaire et geek. Par exemple, en 2019, j’ai franchi des centaines de kilomètres pour en vivre plusieurs. En avril, j’étais à Chicago pour le Star Wars Celebration, en juillet j’étais au Comiccon de Montréal (pour lire le compte-rendu de l’équipe de l’édition 2019, c’est ici) et en août j’étais à Toronto pour le Fan Expo. Pour 2020, je comptais retourner à Toronto et j’envisageais le Comiccon de New York. Bien entendu, je serais allé à la convention de Montréal.
Je vis donc une forme de sevrage absolument non désiré. Je m’ennuie des conventions. Visiter les kiosques me manque, tout comme le contact avec les créateurs de comic books. J’en viens même à m’ennuyer des gens qui sont un brin trop intenses dans le cosplay et les mers de personnes qui nous empêchent de bouger. Que dire de ces contacts de proximité avec des personnes qui sentent bien des choses mais certainement pas le déodorant…
Tout ça, ou presque, me manque.
Un coup dur
J’en parle avec sincérité, avec une touche d’humour, mais ce n’est pas tout le monde qui peut en rire. Je pense notamment à des artistes et des jeunes créateurs qui se voient priver d’une occasion de se faire connaître et de vivre de leur art.
J’ai aussi une pensée pour les commerçants pour qui les conventions représentent un moment lucratif important dans leur année. Ils doivent faire sans cette année.
À un autre niveau, c’est toute l’industrie événementielle qui souffre. C’est triste.
Le pire, c’est que tout indique que cette annus horribilis se reproduira en 2021 en ce qui concerne les conventions. Il y a bien juste mon portefeuille qui en est heureux.
Sur une autre note
Je me relis et je ne peux pas vous laisser comme ça. Je ne veux pas être déprimant ! Alors, à défaut de conventions pour se réunir et vivre nos passions, que peut-on faire ?
Pour les amateurs de cosplay, c’est presque une bonne nouvelle : plus de temps pour travailler sur vos costumes. On a hâte de les voir !
Pour les autres, j’ai une suggestion. Prenez quelques minutes et partez à la recherche (virtuelle bien sûr) d’artistes, de marchands et de créateurs qui vous interpellent. Soutenez-les malgré tout. On s’assurera comme ça qu’ils seront encore dans le métier et qu’ils seront présents à la prochaine convention !