Two Point Hospital : un jeu de gestion très loufoque

Digne successeur de Theme Hospital, un jeu de Bullfrog Productions sorti il y a plus de vingt ans déjà, Two Point Hospital est une véritable petite perle. Gérer des hôpitaux, ça peut sembler ennuyant, à première vue, mais avec une bonne dose d’humour, on y prend rapidement goût. Que vous soyez des nostalgiques ou non, ce jeu saura vous charmer. Guérissez de nombreux patients aux maladies sans queue ni tête et gérez remarquablement vos hôpitaux, chers directeurs !

  • Éditeur : Sega
  • Développeur : Two Point Studios
  • Style : Gestion | Simulation
  • Modes : Solo
  • Classification ESRB : E
  • Plateforme : PC
  • Plateforme de test : PC
  • Date de sortie : 30 août 2018
  • Site officiel

Bienvenue chez Two Point Hospital

Malgré le côté humoristique, en tant que directeur, nous devons gérer les hôpitaux dans lesquels nous sommes envoyés. Il faut donc réussir à gérer correctement les envies des patients, du personnel ainsi que leur santé, leur confort et plus encore. Lorsque l’on débute, il nous faut un bureau d’accueil, une salle de consultation et une pharmacie afin d’accueillir, diagnostiquer et traiter le patient. Il sera aussi nécessaire de prévoir des toilettes afin que tout ce beau petit monde ne fasse pas ses besoins sur le sol de l’établissement… Une salle de repos pour les employés, quelques distributeurs pour lutter contre la faim et la soif et bien sûr, de quoi se divertir car oui, les patients peuvent partir lorsqu’ils en ont assez.

En fait, il y a plusieurs choses que nous devons surveiller : la santé, l’attente, la soif, la faim, le divertissement, la beauté de l’environnement, le confort, la température, l’énergie, le bonheur, l’hygiène ainsi que les réparations et les maintenances des machines. Vous comprendrez donc qu’on n’aura jamais assez d’yeux pour tout gérer convenablement ! D’ailleurs, si des patients meurent dans l’un de nos hôpitaux, celui-ci peut réapparaître sous forme de fantôme, semant ainsi la pagaille sur son passage. Et qui appelle-t-on pour chasser ces âmes errantes ? Bien évidemment : les agents de la maintenance ! De plus, chaque mort entraîne une baisse de réputation de l’établissement.

Le but est donc, pour commencer, de diagnostiquer le patient jusqu’à atteindre la barre des 100 %, assurant ainsi un traitement convenable à notre malade. Autrement, il pourrait mourir en raison d’un mauvais traitement. Bref, si le diagnostic du premier docteur n’est pas fiable à 100 %, il faudra peut-être construire de nouvelles salles de diagnostic afin de l’atteindre, augmentant ainsi les chances de survie du patient. L’amélioration des machines peut aussi augmenter les dites chances, tout comme les formations qui rendent les docteurs plus compétents.

En avançant dans le jeu, nous découvrons de nouvelles maladies. Il nous faudra donc créer de nouvelles salles afin de soigner tout cela. Des clowns atteint de rires contagieux redeviendront eux-même suite à une séance d’un « déshumourificateur », une machine recalibrant la perception du patient à grandes doses de tristesse. La « chromothérapie », quant à elle, soigne les patients décolorés à l’aide d’un « colorateur » afin que les patients atteints de nuance de gris retrouvent leurs couleurs. Littéralement. Ce ne sont que deux exemples d’un nombre intensément grand des maladies absurdes que nous pouvons apercevoir en jouant à Two Point Hospital. Ce qui est amusant, c’est qu’on peut voir le patient subir les symptômes de ces maladies loufoques et c’est un régal pour les yeux. L’animation style bande dessinée est superbe.

Plusieurs hôpitaux à gérer

Le scénario compte quinze hôpitaux. Il nous est possible de faire des défis dans chacun d’entre eux afin d’obtenir des étoiles. Il y a, en tout, trois étoiles à débloquer pour chaque hôpital. Et en gagnant ces étoiles, on débloque les niveaux suivants, tout simplement. Chaque établissement aura ses propres caractéristiques. Par exemple, il y aura parfois un climat froid, nous obligeant à gérer la température pour les patients. Dans un autre hôpital, nous ne recevrons pas d’argent suite à la visite des clients. Ce n’est qu’en réussissant certains défis parfois étranges que nous obtiendront des dons d’argent. Par exemple, en arrosant dix plantes ou en soignant x malades d’une x maladie. Bref, il y en aura pour tous les goûts !

De plus, il nous est possible de jouer en mode libre. C’est-à-dire, en mode bac à sable. Nous pourrons ainsi créer notre propre hôpital de A à Z sans devoir se coltiner le scénario principal. Mais de toute façon, on aura déjà beaucoup à faire avec les quinze établissements du départ. Il y a énormément d’éléments à développer et de maladies à découvrir. Nous pouvons d’ailleurs créer des salles de recherche afin d’améliorer nos machines ou de découvrir les traitements des maladies que nous découvrons au fil de l’aventure.

L’hôpital qui se fout de la charité ! Ouais, littéralement.

Dans ce jeu, tout tourne autour de l’argent. Il faut faire des profits. C’est le but principal du jeu qui nous est d’ailleurs expliqué suite à une rigolote cinématique en début de partie. Sans argent, pas d’employés, pas de nouvelles salles et donc, plus rien ne va ! Il va falloir gérer nos dépenses afin de ne pas devoir faire d’emprunts. Les salaires, les promotions, tout sera à voir et revoir. Car bon, nos employés ne sont pas toujours satisfaits de leur salaire, bien sûr, tout comme les patients qui peuvent se plaindre des tarifs qu’il nous est d’ailleurs possible d’augmenter ou de diminuer comme bon nous semble.

En soignant un patient, celui-ci est content et nous paie pour notre travail. C’est évident. Mais il y a d’autres façons de gagner de l’argent : avec le marketing, les éléments que l’on met dans nos hôpitaux ou encore, via les nombreux défis qu’on nous propose durant notre partie. Il faut bien gérer notre budget car si nous tombons sous la barre des -300 000$, l’hôpital doit fermer. Après quoi, vous devrez reprendre à votre dernière sauvegarde ou recommencer du début.

En conclusion…

Ce qui est dommage, c’est que la traduction du jeu n’est pas complète : les annonces radio sont malheureusement en anglais. Dommage pour ceux qui ont du mal avec cette langue car lesdites annonces sont souvent vraiment drôles et ça ajoute un petit plus au jeu. Après, le fait de devoir créer parfois une dizaine de salles de diagnostic peut devenir redondant. On n’aura pas toujours la même motivation pour la création de la dixième versus notre première.

Malgré tout, Two Point Hospital est une perle en ce qui concerne les jeux de gestion. On a toujours quelque chose à faire, à surveiller ou à rectifier. On a envie d’obtenir les trois étoiles de nos hôpitaux. De ce fait, il y a du défi et beaucoup de temps à y consacrer. Le jeu vaut son prix. Il y a énormément de choses à faires et à débloquer. On ne s’ennuie pas rapidement malgré les quelques moments redondants. On a toujours un petit défi supplémentaire avec les défis et les éléments à débloquer.

J’aime

  • L’humour
  • Les jolis graphismes en bande dessinée
  • Les maladies parfois très étranges
  • Les animations détaillées et hilarantes
  • La gestion très riche et la prise en main facile

J’aime moins

  • Les annonces radio qui ne sont malheureusement pas traduites
  • La répétition lorsqu’il faut créer une énième salle de ceci ou de cela pour combler les demandes des patients

La copie du jeu Two Point Hospital a été payée par l’auteur.

Two Point Hospital

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Une petite perle !

Un jeu de gestion comme on les aime. Beaucoup de temps à y consacrer, bien réalisé et vraiment amusant. La touche humoristique ajoute un brin de joie dans le thème un peu froid que sont les hôpitaux.

À propos de Jessica Côté Acteau

Mon côté geek est né très tôt. C'est avec Ash, le dresseur de Pokémon et Sakura, la chasseuse de cartes que j'ai grandi. J'étais déjà une grande amatrice de l'animation japonaise et ça m'a suivi de l'enfance à l'âge adulte. Ma passion pour les jeux vidéo a, quant à elle, débuté au même moment. Armée de mon Game Boy Color, j'étais déjà une grande dresseuse de Pokémon, à l'époque ! C'est néanmoins la série The Legend of Zelda qui m'a fait tomber en amour avec le gaming. Depuis, qu'il s'agisse de jeux ou de japanimation, j'en mange tous les jours.

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