Dans un monde post-apocalyptique, Simone et son frère Rasmus partent à la recherche de réponses sur le désastre qui a décimé la population.
C’est (encore) la fin du monde
Le post-apocalyptique est à la mode, tout le monde le sait. Et qu’importe les nouveaux désastres et fléaux inventés pour détruire l’humanité, la suite se ressemble toujours un peu. Il y a un personnage principal, qui rejoint un groupe pour survivre dans ce monde hostile, et tous se lancent à la recherche d’une solution durable.
Dans The Rain, nous suivons Simone, qui a une quinzaine d’année quand un virus, véhiculé par l’eau de pluie, contamine la plus grande partie de la population, et la tue, en l’espace de quelques heures. Sauvés de justesse par leur père, elle et son frère Rasmus, à peine âgé de dix ans, sont enfermés dans un bunker où ils doivent rester, jusqu’au retour de leur père.
Cinq ans plus tard, complètement coupés du reste du monde et sans nouvelles de leur père, les deux enfants, maintenant grands, décident de sortir enfin, poussés dehors par le manque de nourriture. Ils sont alors repérés par une bande de survivants à la peau et au cœur dur, qui ne les épargnent que sur la promesse de plus de bunkers, et donc plus de nourriture. Mais la tendresse et la détermination de Simone, ainsi que la franchise et la pureté de Rasmus, ne tardent pas à toucher leurs compagnons, nous entrainant dans un voyage humain aussi beau que terrible, sur fond d’orage.
Un casting étonnant et détonnant
Interprétée par Alba August, Simone est émouvante et terriblement attachante. Équilibre parfait entre la « badass » et « l’ingénue », elle est à mon sens le meilleur rôle féminin que j’ai eu la chance de voir dans une série post-apocalyptique. Accompagnée de la mystérieuse Lea (Jessica Dinnage) et la douce Beatrice (Angela Bundalovic), elles sont les jeunes femmes qui ne survivent pas dans les autres séries, parce que pas assez attrayantes au premier abord, mais les jeunes femmes dont le genre a besoin. Fragiles, blessées, pleine de rage de vivre et de questions, elles sont surtout des jeunes femmes de tous les jours, sans distinction, et avec des boutons, des bagues, et des cernes sous les yeux.
Elles ne sont pas les seules à crever l’écran. Lucas Lynggaard Tønnesen, qui joue Rasmus, est extraordinaire, dans ce rôle un peu détonnant de jeune homme naïf, découvrant pour la première fois le monde avec un regard d’homme. C’est Bertil de Lorenzi qui l’interprète, alors qu’il n’est encore qu’un enfant, époustouflant quand on a l’habitude des performances d’enfants parfois plus que discutables. Les deux se suivent et se mélangent, et il est difficile de croire qu’il ne s’agit pas de la même personne.
Qu’il est agréable d’avoir un personnage masculin aussi inattendu, surtout alors que les trois autres rôles masculins, Martin (Mikkel Boe Følsgaard), Patrick (Lukas Løkken) et Jean (Sonny Lindberg), tiennent eux très bien leurs rôles pré-fabriqués et sans surprise.
Avec son casting jeune et pétillant et son scénario toute en finesse, The Rain est la preuve que le genre post-apocalyptique a encore des choses à montrer. Mais plus encore, c’est la preuve qu’il n’y a pas besoin d’un budget monstrueux, d’effets spéciaux spectaculaires, et de personnages toujours plus fous, pour pouvoir produire quelque chose de bon.
Le suspense, la tension, le rire et les larmes sont là, entre les murs blancs du bunker et les arbres des forêts danoises, et au bout des huit épisodes on en veut encore. Ce qui tombe bien, car la série est pleine de mystères et d’opportunités à prendre, et nous avons hâte de voir la suite !
Alors sortez votre dictionnaire franco-danois, et soutenez-la en regardant la série sur Netflix, pour que la plateforme nous renouvelle ce petit bijou.
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The Rain
Performance des acteurs
Scénario
Visuel
Musique
Une bonne découverte
Beaucoup de très bonnes choses et beaucoup de potentiel. A soutenir pour pouvoir avoir la suite !