Le moment que tous les amateurs de Star Wars attendaient impatiemment est enfin arrivé. La troisième saison de la série The Mandalorian, qui est le projet le plus réussi lié à Star Wars depuis le rachat de la franchise par Disney, est disponible sur le service de diffusion Disney+. Le danger d’un tel engouement est que les attentes soient insurmontables et que la qualité de ces nouveaux épisodes ne soit pas à la hauteur. Après avoir visionné les deux premiers épisodes, je peux mettre les doutes au repos. Non seulement la qualité de la production n’a pas pris une seule ride, mais le contenu de ces épisodes vient ajouter des éléments liés à la culture des Mandaloriens qui rendent l’expérience encore plus fascinante.
- Créateur : Jon Favreau
- Distribution : Pedro Pascal, Katee Sackhoff, Carl Weathers et Emily Swallow
- Nombre d’épisodes : 8
- Service de distribution : Disney+
- Site officiel
Attention, cette critique des deux premiers épisodes de la saison 3 contient des divulgâcheurs concernant les événements des saisons précédentes.
Le premier épisode débute immédiatement après les événements de la mini-série Le Livre de Boba Fett, dans lequel le personnage de Din Djarin faisait une apparition marquée. Le Mandalorien a été déclaré apostat par son clan après qu’il ait avoué à la Forgeronne qu’il a volontairement retiré son casque devant témoin. Ce geste va à l’encontre des règlements sacrés du clan et pour l’avoir enfreint, Din Djarin a été banni. Le seul moyen pour lui de voir son statut restauré est de se rendre sur la planète Mandalore, le lieu d’origine du célèbre groupe de guerriers, et de s’immerger dans les eaux sacrées situées dans les profondeurs des mines qui se trouvent sous les ruines de leur civilisation. Cette dernière a été anéantie des années avant par l’Empire qui a bombardé la surface au point que, selon les rumeurs, l’atmosphère est empoisonnée. Malgré tout, Din est déterminé à être absout pour sa faute. Son cheminement ne se fera pas sans danger et surtout, il ne pourra l’accomplir seul.
Une saison qui débute par une surprise et une séquence d’action exceptionnelle
Les créateurs de la série ont réussi à surprendre dès les premières séquences du premier épisode, alors que l’on assiste à ce que l’on croit être un retour en arrière. On y voit un jeune promis qui est sur le point de prononcer ses vœux avant de joindre les rangs des Mandaloriens, mais la cérémonie est interrompue par l’attaque d’un lézard géant. Alors que la situation semble désespérée, un chasseur au châssis étincelant arrive à la rescousse et pulvérise le saurien à l’aide de ses canons. À ses contrôles se trouve le Mandalorien et on se rend compte que cette séquence est le présent. La scène d’action est stupéfiante et les effets spéciaux sont très réussis.
Tous les éléments qui ont fait de la série un succès sont de retour. Pedro Pascal est encore une fois parfait dans le rôle du héros tourmenté par ses fautes et qui tente de se racheter à tout coup. Grogu, son petit protégé, est toujours aussi adorable et apporte à la fois beaucoup d’humour, mais aussi de la tendresse alors que sa relation avec Mando prend de plus en plus de profondeur. La série contient encore beaucoup de clins d’œil à d’autres éléments des films de la célèbre trilogie originale avec en particulier un certain droïde que l’on avait brièvement vu dans le tout premier film. La série ramène aussi un des rares éléments de l’Épisode IX qui avait charmé l’auditoire, la très mignonne race des Anzellans, ces petits virtuoses de la robotique. Enfin, on fait un retour sur la planète où se déroulaient les événements des tout premiers épisodes de la série, mais dans un décor méconnaissable après la prise en main du pouvoir par Greef Karga, un ancien allié et ami de Mando. L’absence du personnage de Cara Dune, suite à un scandale de messages haineux de la part de son interprète Gina Carano, est expliqué très brièvement lors d’un entretien entre Karga et Mando.
Du bonbon pour les amateurs de la franchise avec de nombreux clins d’œil aux chapitres précédents
Les scènes d’action ont toujours eu une place de choix dans la série et celles incluses dans les deux premiers épisodes ne déçoivent pas ! Une palpitante poursuite entre Mando et un groupe de pirates dans un champ d’astéroïdes rappelle la célèbre scène où Obi-Wan Kenobi était pourchassé par Jango Fett et son fils dans l’Épisode II. Un petit bémol dans cette scène est l’apparence du chef des pirates qui ressemble à costume fait de papier mâché et de rubans d’emballage cadeau. Un élément très étrange dans une production où tout semble être coordonné avec le plus grand soin. On a droit également à de féroces combats au corps-à-corps dans les ruines de Mandalore, alors que Mando fait la rencontre d’un groupe d’indigènes qui ne voient pas d’un bon œil le retour des célèbres guerriers. L’exploration de ces ruines souterraines fait penser à la fameuse traversée des mines de la Moria dans Le Seigneur des Anneaux, en version futuriste.
En fait, l’élément le plus intéressant dans le début de cette saison est l’exploration de la culture des Mandaloriens. On savait qu’il s’agissait d’un ordre quasi religieux, avec des règles très sérieuses quant au comportement de ses membres. On a également appris que le groupe dont fait partie Mando n’est pas le seul, mais qu’il est probablement le plus strict et considéré comme presque fanatique par les autres clans. On a enfin droit à une visite de leur planète d’origine, un lien mythique dont on avait entendu beaucoup de légendes à son sujet. Les nombreuses ruines autant à sa surface que dans ses profondeurs rappellent une gloire passée, mais si récente que plusieurs membres l’ont vu de leurs yeux. Reste à espérer que les scénaristes ont continué à gratter la surface de cette culture qui fascine autant sinon plus que celle des Jedi.
En conclusion, le début de cette nouvelle saison est très prometteur et saura satisfaire les légions d’amateurs de Star Wars qui ont mordu à belles dents dans les deux précédentes. This is the way.
Le visionnement des deux premiers épisodes a été rendu possible grâce à Disney et Lucasfilm.