Quantum Break est la toute dernière création du studio finlandais Remedy, celui qui nous a donné les deux premiers titres de la franchise Max Payne et le succès culte Alan Wake. Tout comme ces derniers, Quantum Break est un jeu d’action-aventure à la troisième personne. Là où Max Payne avait le pouvoir de se mouvoir et tirer au ralenti (comme dans le film The Matrix) et Alan Wake utilisait la lumière pour combattre ces ennemis, le héros principal de Quantum Break, Jack Joyce, utilise le temps comme arme. Le jeu est une des rares exclusivités pour les plateformes de Microsoft (Xbox One et Windows) et offre une solide expérience au niveau de la jouabilité. Malheureusement, des problèmes d’ordre technique et des graphiques qui vont de magnifiques à médiocres empêchent Quantum Break de devenir le classique instantané qu’il aurait pu être.
Un arsenal temporel
Le jeu se déroule dans la ville fictive de Riverport au Massachusetts (inspirée par la ville de Boston) et met en vedette Jack Joyce. Après avoir reçu une invitation d’un vieil ami d’enfance, Paul Serene, il se rend à une présentation de sa dernière invention, une machine à voyager dans le temps qu’il a conçue avec le frère du héros, William. Cependant, l’expérience tourne au vinaigre et un Paul de 17 ans dans le futur surgit des couloirs du temps en PDG tyrannique d’une méga corporation, Monarch Solutions. Ayant été exposé aux fluctuations du temps, Jack se retrouve avec des pouvoirs surhumains comme se déplacer à une vitesse phénoménale et stopper le temps. Devenu un fugitif, Jack doit se joindre à un groupe de rebelles qui tentent de renverser Monarch Solutions et empêcher Paul Serene de causer la fin des temps.
Côté jouabilité, Quantum Break est un des meilleurs jeux d’action à la troisième personne des dernières années. Les mouvements du personnage principal sont fluides et faciles à accomplir. Vous avez à votre disposition un arsenal d’armes à feu, telles que des pistolets qui causent peu de dommage, mais qui ont un nombre illimité de munitions, des mitraillettes qui sont très efficaces pour éliminer des ennemis à distance et des fusils à pompe (shotguns) qui causent d’énormes dommages à proximité, mais qui sont inutiles à grandes distances. Également, vous pouvez utiliser vos pouvoirs temporels, comme créer une bulle autour de vos ennemis afin de les figer dans le temps et les éliminer facilement avec vos fusils ou invoquer un bouclier qui bloque les munitions de vos ennemis. Cependant, quelques bogues se sont glissés dans la programmation et il m’est arrivé à quelques reprises de me retrouver bloqué dans le décor ou tomber dans un vortex infini qui a fait crasher le jeu.
Le jeu peut se jouer soit avec un clavier et souris, mais les contrôles ne sont pas très précis. Il est clair que les créateurs ont mis plus d’efforts sur la version Xbox One que la version PC. Par contre, il est possible d’utiliser une manette de Xbox sur PC sans problème, pourvu que vous utilisiez Windows 10, le jeu étant incompatible avec les versions 7 et 8.
Graphiques : La Belle et la Bête
Graphiquement, Quantum Break est un jeu qui va aux extrêmes. D’un côté, les cinématiques produites avec l’engin du jeu sont superbes avec des animations fluides et des personnages très détaillés. Par contre, en mode jouabilité, les graphiques sont serviables, sans plus. Il est à noter que j’ai testé la version PC qui, selon plusieurs experts en ligne, n’est pas aussi bien optimisée que la version Xbox One. Vous devez disposer d’un ordinateur très puissant pour augmenter le niveau graphique plus haut que Medium, ainsi que d’enlever le mode 30 fps, qui bloque le jeu à 30 images par seconde.
Quantum Break ramène une technologie qui avait pratiquement disparu du marché depuis presque 20 ans : les séquences vidéo filmées (ou FMV). En effet, certaines des cinématiques sont en fait de longues séquences vidéos tournées en HD avec des acteurs hollywoodiens, tels que Shawn Ashmore, qui incarnait Ice Man dans la série des films X-Men et Dominic Monaghan, qu’on a pu voir dans la trilogie The Lord of the Rings dans le rôle de Merry. Ces séquences sont très bien faites, avec un bon dialogue, d’excellentes performances au niveau des acteurs et des effets spéciaux dignes d’une série TV moderne. Cependant, elles sont un peu trop longues, s’étirant facilement sur plus de vingt minutes. Durant le jeu, il est possible d’interagir avec certains items, ce qui peut engendrer des modifications plus tard, comme par exemple résoudre une équation mathématique, ce qui changera le dialogue de deux personnages dans une cinématique plus tard.
Prendre le temps d’explorer
En plus d’abattre un nombre impressionnant d’ennemis et de compléter plusieurs puzzles, il est possible de découvrir un grand nombre d’objets cachés, de lire des courriels, ce qui approfondit l’histoire et de mettre la main sur des bonus qui vous permettront de déverrouiller des habiletés supplémentaires. Ceci ajoute de la rejouabilité à un titre qui est plutôt linéaire. Le jeu se déroule sur cinq actes, qui prennent en moyenne deux à quatre heures à compléter chacun, selon que vous explorez minutieusement les niveaux ou pas. Les créateurs de Remedy ont également inséré plusieurs clins d’oeil à leurs créations précédentes, comme une copie dédicacée du dernier roman d’Alan Wake, ainsi que leurs célèbres extraits de fausses séries TV, comme dans Max Payne.
Conclusion et verdict
Quantum Break est un très bon jeu d’action et d’aventure à la troisième personne avec une histoire et des personnages intéressants. Certains joueurs risquent d’être rebutés par la faiblesse des graphiques et les quelques problèmes techniques, mais les amateurs de ce type de jeux, ainsi que ceux qui aiment une bonne intrigue comme celles qu’on retrouvait dans les séries TV comme X-Files et Fringe, auront beaucoup de plaisir.
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Malgré une faiblesse au niveau des graphiques et quelques problèmes techniques, Quantum Break demeure un très bon jeu d'action et d'aventure où brillent le scénario et la performance des acteurs.