Parfois, un jeu sort avec un titre tellement farfelu qu’on ne peut que se dire« il faut que j’essaie ça ! ». Ça a été mon cas avec le jeu Squirrel With A Gun, qui se traduit littéralement par « Écureuil Avec Un Fusil ». Dans ce jeu d’aventure en monde ouvert, vous incarnez le petit animal à fourrure qui se promènent sur tous nos terrains, mais cette fois-ci, armé jusqu’aux dents. Ne vous arrêtez pas seulement au synopsis ridicule, le jeu qui se cache derrière surprend par sa qualité.
- Studio de production : Dee Dee Creations
- Éditeur : Maximum Entertainment
- Plateformes disponibles : PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et PC
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement ESRB : T
- Prix : 25,99$
- Site officiel
- Page Steam
Le jeu débute avec une scène qui paraît tout droit sortie d’un des films de la franchise Ice Age. On y retrouve un petit écureuil qui s’aventure dans un laboratoire ultra secret, attiré par un objet qui ressemble à un gland géant et doré. Mais dès qu’il a mis la main dessus pour ensuite l’avaler tout rond, il déclenche une alarme et une véritable armée d’agents secrets se lance à ses trousses. L’objet en question semblerait avoir des propriétés spéciales, car l’écureuil est capable de manier un pistolet aussi bien qu’un humain. C’est donc avec ces nouvelles habiletés que notre héros sur courtes pattes s’aventurera dans le vaste monde, à la recherche d’autres récompenses dorées.
Un jeu d’exploration à monde ouvert varié
Squirrel With A Gun est à la fois un jeu d’exploration à monde ouvert et un jeu de puzzles et de plateformes La plupart du temps, le joueur évolue dans un mignon quartier comme on en voit dans tous les films américains, avec de vastes demeures entourées d’une clôture blanche. Cet environnement est ouvert jusqu’à une certaine limite et une foule d’activités s’y trouvent. On peut grimper sur de longues pôles afin de décrocher le drapeau des méchants agents et le remplacer par celui du héros. Ce faisant, le jeu indique où se cachent les glands dorés, ainsi que des pièces de vêtements qui ont certaines propriétés pour le jeu, en plus de changer l’apparence du héros.
Même si on connait l’emplacement général des trésors, les atteindre est une autre paire de manches. La plupart sont placés à des endroits très difficiles d’accès et on devra se servir de ses méninges autant que de nos habiletés pour déplacer un personnage qui se trouve dans une perspective qui ne nous est pas familière. Par exemple, les habitants d’une des maisons ont pris le principe du jeu « le sol est de la lave » un peu trop au pied de la lettre. Le premier étage est envahi par des coulées de matières en fusion et l’on doit se déplacer sur des plateformes, comme des divans ou des étagères, pour atteindre le but.
En plus des trésors, le joueur peut amasser des petits glands de moindre valeur qui sont cachés un peu partout dans l’environnement. Ces derniers seront utiles pour se procurer de nouvelles armes et même un petit bolide téléguidé. Ces pièces d’équipement supplémentaires sont réparties dans toute la surface de jeu et bien entendu, leurs prix varient selon la puissance de feu. Un bazooka coûte immensément plus cher qu’un simple pistolet.
Un écureuil adorable, armé jusqu’aux dents
Parlant des armes, immanquablement le joueur aura à se défendre contre les nombreux agents secrets qui veulent lui mettre la main au collet. Ils ne sont pas trop difficiles à éliminer, leur intelligence artificielle est à peine plus élevée qu’une plante en pot. Toutes les armes à feu ont un nombre de munitions limité, mais celui-ci se remplit facilement en découvrant des chargeurs cachés dans des parterres fleuris ou laissés derrière après qu’un agent ait été éliminé. Par contre, les quelques boss demanderont plus de concentration, car leur défaite est liée non seulement au maniement des armes, mais aussi à résoudre quelques puzzles. Par exemple, le premier est un tank pour lequel il faut tout d’abord s’attaquer aux chenilles pour l’immobiliser, avec de détruire une source d’énergie située en dessous pour finalement pouvoir lancer des bombes à l’intérieur.
La jouabilité est un élément à la fois fort réussi et frustrant à la fois. Notre écureuil se déplace aisément, mais il va souvent trop vite, ce qui rend certaines manœuvres plus difficiles à accomplir qu’elles devraient. C’est le cas surtout avec la petite voiture téléguidée qui semble tout le temps aller dans une direction autre que celle que l’on souhaite. Il est aussi souvent ardu d’atteindre une plateforme dû à la vitesse de déplacement du personnage et son angle de vue. La caméra est manipulable sans problème, mais on a souvent pas le temps de la replacer au bon endroit avant de compléter un déplacement.
Du côté visuel, les développeurs ont opté pour une apparence caricaturale plutôt que ultra réaliste. Les environnements sont variés et ont des dimensions respectables, mais les personnages semblent tout droit sortis d’un dessin animé. Les agents secrets sont presque tous identiques, avec le même costume et les mêmes verres fumés de ce stéréotype. Le joueur peut aussi mettre la main sur différents vêtements dont certains qui ne sont que purement esthétiques alors que d’autres ont leur utilité. Par exemple, l’uniforme de l’escouade anti-bombes permet au joueur de se déplacer dans un environnement miné sans périr dans une explosion, mais avec en contrepartie une baisse significative de sa vitesse de déplacement.
Une expérience de jeu un peu répétitive
Comme tout bon jeu à monde ouvert, des éléments du décor finissent par se répéter, comme certains modèles des passants. Il n’est pas rare de croiser deux clones sur le même bout de trottoir, ce qui vient affecter un peu l’immersion. Aussi, certaines cinématiques sont utilisées à outrance, comme celle où l’on peut éliminer un agent d’un seul coup. L’animation est la même pour tous les ennemis selon l’arme. Si elles sont rigolotes au début, elles finissent par devenir lassantes.
Si on croyait que seulement les graphismes étaient répétitifs, on se rend compte qu’on s’est trompé quand vient le temps de la trame sonore. Le jeu utilise un petit nombre de pièces différentes selon l’action et l’environnement et celles-ci sont très courtes. On entend les mêmes mélodies encore et encore, et elles ne sont pas tellement bonnes. Le seul point positif, c’est que les thèmes des boss sont complètement disjonctés et intègrent des éléments de musique métal, ce qui rend le combat étrangement épique.
En conclusion, Squirrel With A Gun offre une expérience de jeu inégale, mais presque toujours amusante. Quel autre jeu vous permet d’incarner un écureuil affublé d’un chapeau de l’Oncle Sam, d’une robe d’été avec en prime un fusil à pompe ?
J’aime
- Le sens de l’humour ;
- La variété des environnements et des activités ;
- Le mélange de différents genres.
J’aime moins
- Les graphismes décevants ;
- La trame sonore répétitive ;
- Plusieurs bogues au niveau du visuel
La copie de Squirrel With A Gun utilisée pour cette critique a été fournie par Maximum Entertainment.
Squirrel With A Gun
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Hilarant, mais répétitif
Avec son synopsis farfelu, Squirrel With A Gun aurait pu être seulement une blague, mais le jeu surprend par sa qualité.