Riders Republic est un jeu qui me fait un peu penser à une recette réconfortante, familière, mais avec un tout petit ingrédient qui vient rendre le plat moins agréable. En grande partie, le jeu est superbe, avec de nombreuses activités à accomplir, des graphismes somptueux et une sensation de vitesse absolument décoiffante. Sa structure de jeu est familière et la prise en main est relativement facile. Cependant, le point négatif majeur vient presque toujours pointer son nez et gâche un peu la fête.
- Studio de production : Ubisoft Annecy
- Éditeur : Ubisoft
- Plateformes disponibles : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC, Luna et Stadia
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement ESRB : T
- Prix : 79,99$ (édition standard), 129,99$ (édition or), 159,99$ (édition ultime)
- Site officiel
- Page Epic Games du jeu
Riders Republic est un immense terrain de jeu pour les amateurs de sports extrêmes. Se déroulant dans des versions virtuelles de plusieurs parcs nationaux américains, il vous permet de dévaler des pentes à toute allure sur un vélo de montagne, ou de vous envoler dans les airs avec votre wingsuit. Il a été développé par le même studio qui nous avait donné un jeu similaire en 2016, Steep. Tout comme pour ce dernier, Riders Republic ne se veut pas être une simulation réaliste, loin de là. Il vous sera possible d’effectuer des sauts de plusieurs dizaines de mètres sans risquer de vous briser les os et de vous équiper d’un wingsuit propulsé par un moteur, une technologie qui n’est pas encore disponible aujourd’hui. Le tout est présenté sous la forme d’un grand festival.
Vous êtes invités à vous joindre à la République des amateurs d’émotions fortes
Après avoir complété une poignée de parcours pour vous montrer les contrôles des quatre types d’activités, le joueur se retrouve dans la zone centrale où il a la possibilité d’accéder à plusieurs services, comme un champ de pratique, une boutique et le kiosque des commanditaires. De là, il a la possibilité d’explorer le monde à sa guise, toujours en compagnie de nombreux joueurs en ligne. Au départ, seules quelques activités seront disponibles. Les compléter vous donnera un certain nombre d’étoiles qui, une fois un certain nombre atteint, déverrouilleront d’autres courses et des tournois. Les épreuves disponibles sont classées selon le type de sport (vélo de montagne, ski, planche à neige et wingsuit). Selon votre score, vous aurez accès à de l’équipement plus performant et tomberez dans l’œil des commanditaires.
Si cette structure de jeu vous semble familière, vous avez probablement joué à l’un des titres de la franchise Forza Horizon. En effet, Riders Republic s’inspire énormément de l’excellente série de jeux de course exclusives aux consoles Xbox. Même les choix disponibles au début d’une activité sont identiques, avec une option Solo ou en multijoueur. Cela n’est pas nécessairement un point négatif du jeu, après tout l’interface de Forza Horizon est l’une des plus soignées, mais elle viendra quand même faire sourciller quelques-uns.
En plus des activités régulières, vous aurez la possibilité de vous joindre à des courses immenses où jusqu’à 64 joueurs peuvent participer. Ces dernières sont des épreuves d’endurance où plusieurs disciplines seront incluses. Les serveurs semblent être assez robustes pour fournir une fluidité solide pour tous les joueurs, mais il est arrivé à l’occasion que je sois éjecté d’une partie, même si j’ai une connexion internet stable.
Une sensation de vitesse qui vient couper le souffle !
La jouabilité est presque parfaite quand vient le temps de dévaler une pente sur son vélo ou sa paire de skis. Le joueur a la possibilité d’effectuer des sauts périlleux qui lui donneront des points bonus. Le jeu propose aussi des objectifs secondaires, comme atteindre un certain score ou effectuer une cascade dans la zone où une caméra tourne. La sensation de vitesse est exceptionnelle, que ce soit en mode de vue à la première personne ou à la troisième. Le côté sonore vient rajouter une couche de réalisme avec le bruit de la neige fraîche que l’on déplace après un virage ou celui des chambres à air de votre vélo sur un sentier de terre battue.
Par contre, l’activité du wingsuit vient gâcher la sauce avec des contrôles difficiles à maîtriser et un système de collision implacable. Le moindre petit choc, que ce soit d’effleurer un arbre ou de raser le terrain se terminera immanquablement par une chute et beaucoup de frustration. Tout comme pour Forza Horizon, le jeu offre une option de retour en arrière en cas de bévue, mais, dans ce cas-ci, le chrono n’est pas rembobiné. Utiliser cette option est parfois plus nuisible que de simplement se relever d’une chute. Le jeu vous fournit rapidement une motoneige qui sera fort utile pour atteindre les sommets des montagnes à nouveau et l’option de déplacement rapide est très bien pensée. Il n’est pas nécessaire d’avoir découvert l’endroit de votre prochaine course pour l’atteindre instantanément.
Les graphismes du jeu sont superbes, avec des environnements naturels exceptionnels. On a droit à des montagnes enneigées, des forêts touffues et des cours d’eau réalistes. Le jeu offre une vaste panoplie d’options pour personnaliser son avatar et la boutique du jeu offre toujours un choix de costumes supplémentaires. Certains sont complètement farfelus, comme un costume de girafe et des masques qui semblent tout droit sortis d’un jeu de la franchise Watch_Dogs (qui est aussi produite par Ubisoft). Si vous voyez plusieurs clones de votre personnage au début, car ils commencent tous avec le même uniforme, le vôtre se démarquera rapidement après quelques épreuves. Les personnages secondaires dans les cinématiques sont corrects, sans plus.
Des personnages secondaires au vocabulaire et à l’attitude très irritants…
Parlant des personnages secondaires, il est maintenant temps pour moi de parler du point le plus agaçant du jeu. Ces derniers ont tous une attitude « extrême » ou « cool » et leur langage la reflète également. Aucune phrase est exempte de tournures de phrase insupportable comme « shiz-nizzle » ou « awesome » (dans la version en anglais) et ce vocabulaire vient très rapidement tomber sur les nerfs. Aussi, si vous vous approchez d’un point intéressant de la carte, comme une zone où un trésor est caché, vous recevrez un message vocal qui vous encourage à y aller. C’est utile, mais était-il nécessaire de le faire répéter à toutes les cinq minutes ? Je crois même qu’à un moment, j’avais déjà découvert le point secret de la carte, mais je continuais à recevoir le message vocal. Cette attitude ne rend pas le jeu plus intéressant et vient rappeler cet oncle embarrassant qui tente toujours de se joindre aux jeunes dans les fêtes de Noël.
La trame sonore du jeu est parfaite si vous êtes amateurs de musique urbaine, de techno ou de danse. Heureusement, la majorité des sons ambiants viennent souvent la couvrir si, comme moi, vous n’êtes pas un amateur de cette musique. L’omniprésence de produits dérivés, en particulier le logo de Red Bull, pourrait venir en irriter plusieurs, mais je trouvais que cela donnait un certain réalisme à l’expérience.
En conclusion, Riders Republic est un jeu très amusant, en autant qu’aucun personnage n’ouvre la bouche. Les sensations de vitesse et de liberté valent le prix d’entrée à elles seules et la grande quantité d’activités disponibles promet de nombreuses heures de jeu.
J’aime
- Les graphismes somptueux
- La sensation de vitesse impressionnante
- Le grand choix d’activités
J’aime moins
- Les dialogues insupportables des personnages secondaires
- La trame sonore oubliable
- Les nombreux éléments empruntés à Forza Horizon
La copie utilisée pour cette critique a été fournie par Ubisoft.
Riders Republic
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Décoiffant !
Riders Republic contient une sensation de vitesse rarement vue et beaucoup de contenu, mais les dialogues sont presque insupportables