R-Type… c’est un titre légendaire parmi les jeux d’action au style « shoot ’em up ». Certains diraient que c’est le jeu qui a mis le genre sur la carte. C’est une série qui a débuté sur arcades en 1987 et qui a vu ses titres paraître sur de nombreuses consoles. En 2003, Irem lance R-Type Final, un jeu qu’on croyait à l’époque allait être le dernier de la série à vie. Un jeu absolument excellent sur PlayStation 2 que j’ai personnellement aimé. Il faisait honneur à la série avec une jouabilité classique et la possibilité d’obtenir une multitude de vaisseaux qu’on pouvait modifier à sa guise. C’est en 2019 que le studio japonais Granzella annonce le développement d’une suite à R-Type Final. Cependant, ils ont eu besoin de sociofinancement pour réaliser le projet. Après trois campagnes, dont une sur Kickstarter, ils ont amassé plus d’un million de dollars américains pour R-Type Final 2. Alors ce n’est pas tout à fait fini pour cette série ! R-Type est enfin de retour et j’ai eu l’opportunité de tester le jeu.
- Studio de développement : Granzella Inc.
- Éditeur : NIS America
- Plateformes disponibles : PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series X/S
- Plateforme de test : PlayStation 4
- Classement : E +10 – pour enfants et adultes de 10 ans et plus
- Prix : 69,99$
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
L’empire Bydo contre-attaque
On ne peut pas dire que les « shoot ’em ups » sont reconnus pour avoir des histoires très développées. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est que vous êtes un pilote qui tente d’empêcher les forces extraterrestres (Bydo) d’envahir davantage. L’histoire suit celle du premier R-Type Final mais elle est un peu étrange et confondante. Ce que vous verrez dans Final 2 est en quelque sorte le résultat d’une recherche qui relate des événements de guerre passés qui serviront pour les batailles contre le Bydo à venir. On vous dévoile donc des mémoires de guerres qui n’ont jamais été publiés.
Quoi qu’il en soit, ce que vous devez savoir c’est que vous parcourez sept niveaux avec un « boss » à la fin de ceux-ci. Par contre, il est possible de découvrir quelques niveaux variant après le cinquième. Cela dépendra de ce que vous obtiendrez durant ce niveau. De plus, malgré le fait qu’il y ait cinq niveaux de difficulté différents, le jeu présente un grand défi à tout moment.
C’est un piège !
R-Type est un « shoot ’em up » de la vieille école. C’est-à-dire que pour être franc : l’action n’est pas vraiment rapide. Vous avez de temps en temps des petites vagues d’ennemis mais très brèves. L’une des forces du jeu est dans la difficulté de manœuvrer dans des espaces qui sont soit restreints dans leur dimension ou bien à cause des pièges. Habituellement, dans ce type de jeu, il ne faut pas que le vaisseau touche au décor sinon vous êtes détruit. Pas dans R-Type Final 2, par chance ! Sinon, le jeu aurait été extrêmement frustrant.
Parce que le jeu peut déjà être frustrant pour certains. Il faut dire qu’il n’y a pas de barre de points de vie. Si on vous touche qu’une seule fois, c’est la mort instantanée. Mais ça l’a toujours été le concept de la série. Au moins, si vous mourrez, vous ne recommencerez pas toujours au tout début du niveau. Cela va dépendre du point où vous serez rendus dans un niveau.
Même si vous risquez de mourir souvent dans ce jeu, plus vous jouez, plus on vous récompense avec des « crédits » (des continues, si vous préférez). Vous commencez à trois mais après un certain temps, vous aurez droit à 10, plus tard à 30… jusqu’à se rendre à l’infini, littéralement. Vous en aurez besoin, car une fois que vous n’avez plus de crédits, il faut tout recommencer du début. Malheureusement, il n’est pas possible de recommencer à partir d’un niveau précis.
Tout pour le vaisseau le plus rapide de la galaxie
Un autre point très intéressant du jeu est les nombreux vaisseaux que vous pourrez acquérir. À chaque niveau que vous terminez, vous obtenez des ressources pour construire des vaisseaux. Ceux-ci ont une multitudes de propriétés différentes par rapport aux armes qu’ils utilisent. Certains vont être plus pratiques que d’autres dans certaines situations, donc il est fortement recommandé d’expérimenter. De plus, vous pouvez modifier l’apparence du vaisseau en changeant la couleur de la carrosserie et la vitre de la cabine. Il est même possible d’appliquer des vinyles avec des modèles différents pour donner un air plus « funky » et plus vivant à votre outil de destruction d’extraterrestres.
Vous pouvez voir tous les vaisseaux que vous possédez dans le « R Museum » et c’est à cet endroit que vous construisez les nouveaux. Il sera possible d’avoir au total plus d’une cinquantaine de vaisseaux. Par contre, vous avez un maximum de douze espaces qui leur seront réservés au déploiement pour les missions. Certains vaisseaux que vous créerez sont carrément des versions améliorées. Il est donc sage d’aller voir dans le musée et comparer les vaisseaux pour enregistrer ceux qui vous aiderons mieux dans votre progression.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez même changer l’apparence de votre pilote. Mais franchement, ça n’apporte rien de plus au jeu. Surtout que votre pilote, vous ne le verrez jamais. À moins d’aller dans un menu et vous prendre en photo avec votre vaisseau préféré.
Que la Force soit avec vous
Ces vaisseaux que vous obtiendrez peuvent être équipés d’accessoires différents, comme les missiles et les « bit device ». Mais l’élément important à chaque vaisseau est son outil principal d’attaque qu’on appelle « Force ». Ce que j’aime de la Force, c’est qu’elle peut être manipulée de différentes façons. Vous pouvez l’attacher à l’avant ou à l’arrière de votre vaisseau. Vous pouvez la projeter plus loin et la ramener vers vous. Bref, ça va vous servir pour plusieurs raisons. De un : attaquer les ennemis à distance et deuxièmement : vous ne pouvez pas tourner le vaisseau vers l’arrière. Donc vous devrez souvent vous servir de votre Force pour attaquer les ennemis derrière vous. Certains « boss » aussi devront être attaqués de dos. On vous mets donc souvent sur vos gardes car je le rappelle : une seule attaque et c’est fini pour vous.
Certains modèles de Force peuvent bouger d’eux-mêmes à distance et attaquer les ennemis qui s’approchent. Ça peut être très pratique dans plusieurs situations. Bref, expérimentez les différents types de Forces pour voir ceux qui vous conviennent le mieux.
Ce n’est pas la Lune… mais c’est quand même joli
Je trouve qu’on a fait du très bon travail au niveau des graphismes. C’est un des plus beaux « shoot ’em up » depuis plusieurs années mais je ne peux pas dire que c’est parfait. Il y a certains éléments du décor qui parfois laissent à désirer comme la glace ou la roche. L’effet spécial d’une arme jaune (comme dans l’image plus haut) ressemble plus à une trainée de poudre qu’à de l’électricité. En fait, je ne sais pas trop quel effet on voulait lui donner. Sinon, le reste est très bien fait. C’est assez coloré, les effets de lumière et de noirceur sont très bien définis et l’apparence de la majorité des tirs provenant de votre Force est impressionnante.
Pour ce qui est de la musique, que dire autre qu’elle est fantastique ? Elle se marie très bien avec les niveaux. Par contre, ça aurait été bien s’il y avait eu des sons rétros en option. Peut-être un jour en ajout téléchargeable ?
Ne me parlez pas des probabilités…
J’ai parlé plus tôt un peu des ennemis mais j’ai à peine parlé des « boss« , qui eux aussi peuvent parfois être frustrants à essayer de vaincre. Toutefois, j’ai trouvé que certains étaient un peu plus faciles que d’autres. Le jeu possède cinq niveaux de difficulté mais la difficulté dans les missions est irrégulière. Normalement, on s’attend à ce que ce soit de plus en plus difficile mais ce n’est pas vraiment le cas. Au moins, les deux dernières missions sont définitivement les plus difficiles. Mais j’ai trouvé le dernier « boss » assez décevant. Vous verrez par vous-mêmes.
La longueur des missions est raisonnable pour ce type de jeu. Par contre, avec seulement sept missions, ça se finit assez rapidement. Il y a peu de rejouabilité. Une fois les niveaux terminés, vous pouvez essayer d’obtenir le meilleur score et vous qualifier dans un classement en ligne. Il n’y a pas de mode « boss rush« . Ce qui ajoute le plus de rejouabilité, ce sont les vaisseaux que vous pouvez débloquer. Autrement, ça manque de variété.
Achetez ou n’achetez pas… il n’y a pas d’essai
En fait c’est faux, il y a possibilité d’essayer le jeu. Une démo est disponible sur le PlayStation Network et le eShop de la Nintendo Switch. Je recommande d’essayer si vous n’êtes pas certain. Sinon je recommande aux adeptes de la série R-Type et des jeux « shoot ’em up ». Mais en général, j’ai apprécié R-Type Final 2 et je pense qu’on a fait du bon boulot avec ce jeu.
Ça fait vraiment du bien de voir R-Type de retour ! J’espère que ce n’est pas réellement le jeu final cette fois-ci.
J’aime
- Les nombreux vaisseaux que l’on peut obtenir
- La qualité de la musique
- Enfin, R-Type est de retour !
J’aime moins
- La difficulté inconstante des niveaux et des « boss«
- Peu de contenu pour ajouter à la rejouabilité
- Certains éléments du jeu vont probablement frustrer des joueurs
La copie numérique de R-Type Final 2 a été fournie par NIS America.
R-Type Final 2
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Bon
Enfin le retour de R-Type ! Le jeu pourrait être frustrant pour certains. Sinon, il sera apprécié par les adeptes du genre.