L’événement qui aura marqué l’année 2020 est sans contredit la pandémie mondiale du virus COVID-19 qui a profondément affecté la société et les habitudes de chacun. Celles des joueurs n’auront pas été épargnées, selon un sondage effectué par la société Léger et demandé par l’éditeur de jeux montréalais Gameloft, ainsi qu’une étude faite par l’Association canadienne du logiciel de divertissement (ALD). Le confinement et les pertes d’emploi auront été les impacts les plus importants sur les habitudes des joueurs et voici en grandes lignes ce que ce sondage nous a appris.
Le confinement, cause d’une hausse majeure du temps accordé aux jeux vidéo
Le confinement obligatoire du printemps dernier aura causé une hausse importante du temps accordé aux jeux vidéo. 25 % des canadiens ont indiqué avoir joué davantage durant cette période et c’est au Québec que la hausse a été la plus importante avec 28 %. Ces chiffres représentent l’ensemble de la population, car la proportion de nouveaux joueurs nés durant la pandémie est demeurée marginale. Moins de 2 % des adultes ont déclaré avoir utilisé une manette pour la première fois depuis le printemps dernier. Cependant, on a vu une augmentation significative du temps accordé aux jeux vidéo pour les joueurs déjà établis. 58 % des joueurs adultes et plus de 80 % des joueurs adolescents ont admis avoir joué davantage durant la pandémie. Quant à la raison pourquoi ils ont joué davantage, 65 % des joueurs adultes et 78 % ont donné comme raison que les jeux les ont aidé à se sentir mieux et moins isolés. 65 % des joueurs adultes ont joué avec leurs enfants âgés de 6 à 17 ans, alors que 70 % des adolescents ont utilisé le jeu en ligne pour garder le contact avec le monde extérieur alors qu’ils étaient isolés à la maison.
Sans surprise, la proportion de joueurs qui pratiquent leur passe-temps favori dans les transports et les salles d’attente a chuté de plus de la moitié, passant de 9 % et 10 % à 3 % et 4 % respectivement. Par contre, le confinement n’aura pas fait diminuer la proportion de joueurs favorisant le jeu sur mobile (téléphones intelligents, tablettes), ce dernier ayant atteint des sommets avec une hausse de 78 % comparée à 68 % l’an dernier. Encore une fois, c’est au Québec que le pourcentage de joueurs sur mobile est le plus élevé avec 10 points d’écart avec le reste du Canada (57 % contre 47 %). Gameloft a d’ailleurs offert aux joueurs sur mobile du contenu supplémentaire gratuit tout au long de l’année, la compagnie étant un des plus grands éditeurs de jeux sur ce type de plateformes. Le visionnement de jeux en ligne est aussi en pleine expansion avec 40 % des répondants ayant déclaré regarder des jeux en diffusion (46 % chez les adolescents).
Un détail qui est ressorti de cette étude est l’engouement pour le multiplateforme qui est en hausse de 40 % au Canada et 35 % au Québec. Pour ces derniers, le fait qu’un jeu offre la possibilité de jouer ensemble sur différentes plateformes est un facteur important lors du choix d’un jeu. Pour 23 % des Québécois et 22 % des Canadiens, le fait de pouvoir jouer avec des amis est l’influence la plus importante pour opter pour le multiplateforme. Cette proportion fait un bond à 52 % pour les foyers avec des enfants, les parents étant favorables à offrir à leurs enfants la possibilité de jouer ensemble sur différentes plateformes. Enfin, l’étude vient encore une fois briser le stéréotype que le joueur typique est un jeune homme étudiant, alors que 48 % des joueurs sont des femmes et que plus du quart des répondants de plus de 55 ans ont déclaré jouer régulièrement aux jeux vidéo. La moyenne d’âge des joueurs au Canada est maintenant de 38 ans et c’est en Saskatchewan que la proportion de joueurs dans la population est la plus élevée avec 68 % de répondants qui ont déclaré jouer plus de dix heures par semaine.
Pour en savoir un peu plus sur l’ADL, voici le lien vers leur site officiel.