Noreya : The Gold Project – Choisir entre la cupidité et la rédemption

Les jeux de style Metroidvania ont sérieusement la cote sur Steam. Ces jeux misent en premier sur l’exploration et la faculté de revenir en arrière et accéder à de nouvelles sections lorsque l’on acquière une habileté spécifique. Le dernier en liste est Noreya : The Gold Project. Si on prend toutes les caractéristiques d’un Metroidvania, Noreya peut sembler être un jeu qui n’apporte pas grand chose au genre, mais il est plus profond qu’il n’y paraît et son niveau de difficulté élevé saura plaire à ceux qui cherchent un défi à relever.

Le monde de Noreya est varié et riche en détails. L’esthétisme changera selon l’allégeance que l’on porte à l’une des deux divinités.
  • Studio de développement : Dreamiri
  • Éditeur : PixelHeart
  • Plateforme disponible : PC (consoles à venir)
  • Prix : 32,50$
  • Site officiel
  • Page Steam

Noreya est un monde magique, façonné par sept divinités très puissantes. Les humains, craintifs devant ce pouvoir, leur vouent un culte. Cependant, la puissance divine a ses limites et cela est apparent dans la contrée de Lemia. Province gérée par la Déesse de la Lumière, celle-ci connaît des famines dévastatrices. Profitant de la misère des humains, le Dieu de l’Avarice en profite pour leur promettre une fin à leurs tourments en échange de leur dévotion. Les habitants, habités par une soif de l’or excessive, ont progressivement été transformés en ombres sous le contrôle de la divinité maléfique.

Kali, une guerrière qui a tout perdu aux mains des dieux, revient dans sa contrée natale de Lemia, la trouvant dévastée et peuplée de créatures terrifiantes. Elle se décide à prendre les armes, mais parviendra-t-elle à résister aux tentations du Dieu de l’Avarice ou suivra-t-elle la guidance de la Déesse de la Lumière ? Ces choix auront un impact majeur sur le monde de Noreya.

Le système utilise l’ombre et la lumière de façon efficace en limitant la vue lors de l’attaque de certains ennemis qui vous plongera dans le noir.

Le jeu utilise un esthétisme pixélisé qui rappelle les jeux de l’époque des consoles 8 et 16 bits. Les environnements sont variés et riches en détails. Chaque région de la carte dispose de son apparence qui la différencie des autres. Aussi, le choix que le joueur fera entre les deux divinités aura un impact sur l’apparence des niveaux qui deviendront plus sombres ou plus lumineux. Les ennemis sont nombreux et puisqu’ils représentent des ombres, le niveau de détail est limité. Cela ne cause habituellement pas de souci, à l’exception des sections où le décor à l’avant-plan vient parfois cacher l’action à l’écran.

La jouabilité du jeu est fluide et la prise en main est simple. Il est fortement recommandé d’y jouer avec une manette plutôt qu’avec le clavier, car le temps de réponse y est beaucoup plus rapide. Le jeu utilise des contrôles que l’on retrouve dans la majorité des jeux du genre. On peut se déplacer avec le levier analogique ou avec le pavé numérique, selon la préférence du joueur. Le personnage de Kali est équipé d’une épée de lumière avec laquelle on peut effectuer des attaques rapides, mais elles ont une portée très limitée.

Certaines séquences vous demandent de vous déplacer le plus rapidement possible pour éviter l’attaque d’ennemis impitoyables.

Le niveau de difficulté du jeu est assez élevé, surtout au début où l’on a une vitalité limitée à trois cœurs. Trois coups et l’on périt, ce qui arrive souvent rapidement lorsque l’on a plusieurs ennemis qui attaquent en même temps. Heureusement, le jeu est généreux avec les points de régénération. On réapparait habituellement à l’entrée de la section où l’on a failli, mais avec le même niveau de vitalité que lorsque l’on y est entré. Aussi, un effet visuel de lents flashs est utilisé lorsque la vitalité est faible, ce qui est un peu agaçant.

Parlant d’effets visuels, un qui est fort bien réussi est celui de l’ombre et la lumière. Certains ennemis, comme une sorte de papillon de nuit géant, peuvent exposer le personnage principal à un jet de fumée qui réduira considérablement la limite de vision pour quelques secondes. L’effet est utilisé juste comme il faut pour surprendre le joueur sans lui imposer un handicap frustrant. Un autre élément intéressant est celui des points de sauvegarde qui sont sous la forme d’une statue que l’on peut modifier selon la divinité que l’on souhaite suivre.

Il est possible d’en apprendre plus sur le monde et obtenir parfois des indices en s’arrêtant pour lire des écriteaux posés devant d’anciennes statues.

Ces statues acceptent l’or que vous amassez durant l’aventure pour donner des points d’habileté que l’on peut échanger contre plus d’une cinquantaine de nouvelles fonctions. Celles-ci sont divisées en trois arbres : un pour ceux qui suivent la voie de l’Or, un autre pour la Lumière et un troisième de type neutre qui bénéficie à tous. La Voie de l’Or vous équipera pour supporter l’obscurité, effectuer des attaques puissantes et amasser de l’Or plus facilement. La Voie de la Lumière opte plus pour la défensive, avec des habiletés comme un bouclier temporaire ou augmenter sa vitalité par de nouveaux cœurs. La Voie du Centre vous permettra d’effectuer des combos avec votre épée ou augmenter votre vitesse de combat. On peut se concentrer sur une des Voies ou alterner entre les deux, mais la deuxième option ne vous permettra pas de déverrouiller les compétences les plus puissantes.

Un élément particulièrement réussi du jeu est sa trame sonore superbe. Utilisant un mélange de musiques électroniques modernes avec des thèmes s’approchant du classique, la musique est parfaitement adaptée à l’action à l’écran. Il y a toujours un effet sonore dans la musique qui donne un sentiment oppressant et qui pousse à poursuivre vers l’avant, comme si l’on souhaite empêcher un destin funeste pour le monde. La trame sonore varie aussi selon l’allégeance que l’on vouera à l’une des deux divinités.

Une jauge est toujours présente en haut de l’écran et vous indique de quel côté votre allégeance aux divinités penche pour le moment.

Le jeu offre une solide expérience d’environ une vingtaine d’heures, plus si l’on souhaite compléter la carte et découvrir tous les secrets qui s’y cachent. Après l’excellent Prince of Persia : The Lost Crown, il semblerait que 2024 soit une année faste pour les Metroidvania de qualité !

J’aime

  • La jouabilité rapide et fluide ;
  • L’excellente trame sonore ;
  • Les environnements variés et détaillés ;
  • Voir l’impact des décisions sur le monde.

J’aime moins

  • Certains éléments du décor peuvent bloquer la visibilité ;
  • Les ennemis sont limités dans leurs détails.

La copie de Noreya : The Gold Project utilisée pour cette critique a été fournie par PixelHeart.

Noreya : The Gold Project

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Un excellent Metroidvania

Avec sa jouabilité fluide et ses décisions qui ont un impact direct sur le monde, Noreya : The Gold Project est un excellent ajout au genre du Metroidvania.

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

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