[Jeux video] Critique – Inazuma Eleven 3DS

Un jeu de rôle mélangé avec un jeu de sport ? Ce ne sera pas la première fois que l’on entend cela. Jeu de rôle/tactique/soccer ? C’est plutôt rare ! Pourtant c’est ce que Inazuma Eleven accomplit haut la main, gracieuseté de Level-5.

Ça ne date pas d’hier

Inazuma Eleven, c’est tout un univers. Des jeux, un animé, des BD, une ligne de produits dérivés et j’en passe. Seulement, les jeux ne se sont jamais rendus en Amérique avant aujourd’hui. La version que l’Amérique reçoit, par contre, est une version améliorée de Inazuma Eleven 3, l’un des six jeux que le Japon aura vu avant nous sur DS. Donc, une belle version bonifiée d’un jeu déjà bien rodé.

Synopsis de l’histoire : vous incarnez Mark Evans, capitaine du club de soccer de l’école de Inazuma, et vous tentez tant bien que mal de former une équipe pour que le club de soccer reste ouvert. C’est d’ailleurs pour combler les positions vacantes que vous poursuivrez sans relâche Axel Blaze, joueur centre étoile d’une autre école qui a transféré d’école pour ses études. Suivant le succès de la formation de l’équipe, les péripéties s’enclenchent et l’équipe se voit incluse dans le tournoi régional scolaire. L’histoire est digne d’un téléroman américain sportif, avec des joueurs au passé obscur, des traîtres, des manigances bureaucratiques et autres trucs clichés du genre. Je dois admettre que pour un public adulte, le jeu est un peu enfantin du côté du scénario, mais ce qu’il perd en charme de ce côté, il le regagne amplement du côté des mécaniques de jeu.
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Tactique active ?

La jouabilité du jeu est unique en son genre. C’est d’ailleurs ce que j’adore des titres. Vous voyez le terrain de soccer du dessus et vous gérez tous les joueurs de votre équipe simultanément, en traçant les trajets et en contrôlant les passes jusqu’au moindre détail. Le tout se fait en temps réel, mais il est possible pour les gens plus méticuleux et penseurs de faire une pause durant le jeu, jusqu’à cinq fois par match, pour mieux planifier les mouvements et réagir aux attaques ou aux interceptions imprévues. Ensuite, les interactions se font sous forme de comparaison de statistiques, typique des jeux de rôle. Donc, même si vous êtes un excellent planificateur, vous devrez quand même monter les niveaux de chaque membre de l’équipe et bien gérer l’équipement de tous pour sortir vainqueur des matchs qui vous attendent.

C’est selon moi une excellente introduction aux jeux de rôle pour les jeunes. Une approche dynamique et active en surface avec un fonctionnement profond et raffiné sous le capot. Ce qui m’irrite un peu, c’est que, comme les jeux de rôle classiques, il y a un système de combats aléatoires qui peuvent apparaître sur la carte et couper court à votre course. Ce ne serait pas un problème si les combats étaient courts, mais ce n’est pas le cas. Chaque combat est un minimatch en soi qui vous demande de compter le premier but. Dans quelques cas, cela se fait bien. Dans les autres cas, cela vous prendra facilement toutes les minutes de jeu disponibles. Heureusement, ce ne sont pas de vraies minutes, mais cela vous en coûtera facilement 5 vraies à toutes les rencontres où vous n’arriverez pas à compter.
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Soccer 101

Autre mécanique intéressante, c’est que les joueurs ont des points d’endurance et des points techniques. Ceux-ci font en sorte qu’avant de demander à un joueur de faire une course folle ou d’effectuer ou coup de pied spécial au but, vous y repenserez à deux fois. Plutôt que d’éliminer un joueur lorsqu’il manque d’endurance, comme les jeux de rôle classiques, votre joueur sera plutôt épuisé et se montrera incapable de courir. Quant aux points techniques, vous serez simplement incapable d’utiliser vos habiletés spéciales durant un match. Heureusement, vous aurez aussi accès à l’utilisation d’objets pour retrouver ces points qui vous sont si chers.

D’autre part, les vraies règles de soccer s’appliquent également dans le jeu, donc vous aurez des pénalités pour un contact, hors-jeu, etc. C’est quand même amusant de voir des joueurs invoquer des dragons chinois énormes pour pousser le ballon dans le but de l’adversaire, mais se faire donner une pénalité pour un bloc mal effectué ou une sortie de terrain !

Pour conclure, bien que ce jeu ne me donne pas le goût de jouer au vrai soccer (ce qui serait un miracle), je ne peux m’empêcher d’y retourner régulièrement. La jouabilité est entraînante, les mécaniques sont simples d’approche, les personnages sont attachants et l’intrigue, bien que prévisible et un peu cliché, reste pertinente au domaine et réussit à entraîner le joueur dans ce tournoi de soccer tant primé.

La différence entre, par exemple, Fire Emblem, que je considère un excellent jeu tactique, et Inazuma Eleven, c’est que Fire Emblem, quand j’ai le goût d’y jouer, je me décourage parce que je me souviens que je devrai revoir les mécaniques que j’ai oubliées pour être à mon meilleur durant la partie. Inazuma, par contre, ce n’est en fait que de tracer des lignes sur le terrain et juger quand faire une technique spéciale. Le reste n’influence pas assez le jeu pour être crucial à une partie rapide.
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Donc, pour les petits comme les grands, je recommande fortement le titre à tout le monde. C’est le premier titre de Inazuma Eleven que l’Amérique voit, ce serait bien que ce ne soit pas le dernier. Level-5 présente à tout coup des jeux innovateurs et bien polis (Professor Layton, quelqu’un ?)

À propos de Jonathan Lemonde

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