Faraway : le succès du printemps

Certains jeux se font attendre plus longtemps que d’autres de notre côté de l’Atlantique. C’est particulièrement le cas pour le jeu Faraway de chez Catch Up Games (distribué par ÎLO au Québec). Nos amis français nous l’ont vanté en long et en large et la publicité était probablement à son maximum lors de son arrivée au pays, il n’y a pas si longtemps. Un peu comme Knarr ou Sea Salt & Paper il y a quelques mois. Nous l’avons donc abondamment joué afin de vous en faire une critique la plus fidèle possible. Regardons ça ensemble !

• Auteurs : Johannes Goupy, Corentin Lebrat
• Artiste : Maxime Morin
• Éditeur : Catch Up Games
• Nombre de joueurs : 2 à 6 joueurs
• Âge : 10 ans et plus
• Durée : 25 minutes
• Année : 2023
• Page officielle du jeu
• Page BoardGameGeek

Thématique

Dans Faraway, votre mission est de découvrir le nouveau continent d’Alula et d’en faire la cartographie, tâche impossible puisque sa géographie est en constant mouvement. Votre seule solution est de le parcourir (de partie en partie) afin de le redécouvrir à chaque fois. Si la thématique vous semble intéressante, tant mieux, mais le jeu est beaucoup plus mécanique que thématique. Oui, les différentes actions vont expliquer les différentes mécaniques de jeu, mais le tout est très plaqué. C’est assez normal, puisque nous avons affaire à un petit jeu de cartes, assez rapide et assez malin. Les illustrations vous aideront à comprendre la thématique, mais ça s’arrête là. Il s’agit vraiment d’un jeu où la thématique est à peine présente.

Mécanique de jeu

Par contre, Faraway vous offre une mécanique très simple, des choix déchirants et de belles façons de gérer le hasard dans le jeu. À votre tour, vous devrez jouer une des trois cartes en votre possession. Si son temps d’expédition (numéro de la carte) est supérieur à votre précédente carte, vous pourrez obtenir de petites cartes sanctuaires, vous aidant à faire des points et votre collection d’ensemble. Il y a des cartes de différentes couleurs, avec des symboles différents, des prérequis pour obtenir certains points, etc. Le joueur avec la plus petite valeur d’exploration pourra choisir en premier sa prochaine carte, parmi un marché consistant du nombre de joueurs +1. On fait ça huit fois et la partie est terminée donc on compte les points.

Rejouabilité

Comme tous les jeux de cartes, Faraway a une bonne rejouabilité qui lui vient du nombre de cartes dans le jeu et de l’ordre dans lequel elles vont se présenter dans le marché de cartes. C’est vrai pour les cartes exploration et pour les cartes sanctuaires. Même s’il n’y a pas grand chose de plus à dire, ça n’enlève rien à la rejouabilité du jeu, après tout, une partie ne dure pas 30 minutes.

Originalité

Là ou Faraway se démarque de la compétition, c’est dans la façon dont vous allez compter les points. Une fois vos huit cartes jouées, vous allez les retourner, face cachée. Ensuite, on les score une à une en commençant par la droite. Vous aurez donc une seule carte exploration visible mais vos sanctuaires, eux, seront tous visibles. Chaque carte vous donne une couleur, certains symboles et peut-être même des points potentiels. Ces points sont souvent sous conditions. Un certain nombre de symboles, par exemple. La première carte ne vaudra peut-être pas beaucoup de points, mais au fur et à mesure que vous retournerez les cartes pour les scorer, vous aurez accès à un plus grand nombre de prérequis et donc à plus de points potentiels. Ça peut sembler compliqué, mais c’est d’une simplicité désarmante et très visuelle.

Qualité de la production

Dans un jeu où il n’y a que des cartes, j’espère tout le temps une excellente qualité. Après tout, à part le carnet de score, le jeu ne contient rien d’autre. Faraway nous donne des cartes assez rigides avec un fini lisse. J’aurais probablement préféré un fin lin qui me semble plus résistant. De plus, je n’aime pas tellement le choix des cartes carrées. Je me demande toujours pourquoi ce choix. Enfin, malgré ces petits éléments, le jeu est quand même de bonne qualité. Il faut, ici, souligner la qualité des illustrations de Maxime Morin qui donnent beaucoup de charme à ce jeu et qui en rehaussent l’expérience.

En guise de conclusion

Faraway est pour moi une très chaude recommandation. Même s’il n’est pas sans défaut, le jeu est un excellent « filler » et qui serait parfait pour introduire de nouveaux joueurs à notre hobby. Même si le battage à son égard était un peu disproportionné, le jeu est tout même très intéressant et serait un bel ajout à n’importe quelle collection de jeux.

J’aime

J’aime moins

La copie de Faraway a été fournie par ÎLO.