Durant le Festival international d’animation d’Ottawa 2018 (FIAO/OIAF), nous avons eu droit à plusieurs présentations intéressantes. Celles-ci étaient séparées en deux blocs, soit les Rencontres et ce que le festival nomme Animation Exposé. Dans le premier volet, les festivaliers avaient l’occasion de rencontrer plusieurs réalisateurs et explorer les techniques émergentes de l’animation. L’Animation Exposé, pour sa part, se concentrait sur l’industrie de l’animation. Il y avait aussi en place la foire des carrières où futurs animateurs pouvaient discuter avec les représentants de plusieurs studios, dont Disney TV Animation et Nickelodeon. Dans cet article, je me concentrerai sur une des présentations les plus populaires, celle présentée par le studio d’animation Walt Disney.
Un studio transnational
L’exposé débute avec une présentation du directeur général de la création, Juan Pablo Reyes. Reyes nous présente son cheminement académique et professionnel avant qu’il ne déniche ce poste de rêve chez Disney. Venant du Mexique, il nous explique l’approche très transnationale du studio à l’aide d’une carte du monde. Sur cette gigantesque carte, peinte sur un mur du studio, y figure de petits drapeaux désignant la provenance de chaque employé. Nous pouvons ainsi constater que les portes d’un des plus grands studios au monde sont ouvertes à l’étranger. Alors pourquoi ne pas tenter votre chance ?
Le développement créatif
Reyes nous présente, à l’aide d’un diagramme, les trois principales étapes d’une production de l’un de leurs films. La première étant le développement, suivi de la phase de production d’atout (asset production). En dernier lieu nous avons la production finale ou de l’animation (shot production). Reyes travaillant au premier niveau de production nous explique que chaque film d’animation produit par Walt Disney prend approximativement cinq ans pour être complété. Ceci dit, si vous vous embarquez dans ce type d’aventure, vaut mieux aimer le projet, sinon la route risque d’être longue. Le rôle de Reyes est de superviser le développement de l’histoire, la conception des personnages et autres éléments visuels en 2D. Dans ce grand département, chaque individu travaille avec une équipe d’écrivains ou de dessinateurs.
La première équipe s’occupe de transmettre l’information par écrit à la deuxième, qui en retour lui fournit un support visuel. Ces éléments sont ainsi primordiaux pour le scénariste et le réalisateur qui tentent de créer une vision commune tout en infusant à l’œuvre leurs traces d’auteurs. Reyes nous rappelle à plusieurs reprises à quel point la création de films d’animation est un travail d’équipe. Il dépeint une sorte d’utopie, fidèle à la magie que Disney nous vend. Le seul hic dans toute cette fantaisie est l’omission de parler des heures de travail qui peuvent être parfois très longues.
Faire un stage chez Disney
Suite à la présentation de Reyes, nous avons eu la visite surprise de Nicole Mendez Dial qui s’occupe des relations avec les écoles et du développement de talents. Elle nous présentait les différents programmes de stages offerts aux étudiants et récents diplômés. Les plus intéressants selon moi furent le Summer Production Internship et le Talent Development Trainee Program.
Le deuxième programme s’adresse aux personnes ayant récemment reçu leur diplôme universitaire et s’agit d’un stage payé qui dure entre trois et douze mois. Pour participer au premier, vous devez être inscrit dans un programme d’animation, avoir terminé au moins un an de celui-ci et retourner en cours pour l’automne suivant le stage d’été. Durant votre été au studio à Burbank (LA), en Californie, vous aurez à créer en groupe un court métrage avec l’aide de professionnels. Je vous laisse voir par vous-même le résultat surprenant de la cohorte de 2017 ci-dessous.
Pour plus d’information, visitez le site web dans la section carrières.