Disponible depuis le 17 juin 2025, ce simulateur de rencontre promet d’être aussi original que déjanté ! En effet, Date Everything vous plonge dans un univers dans lequel vous pourrez flirter avec un four à micro-ondes, une chaise ou encore, un pot de fleurs. Avec son humour absurde, Date Everything ne se prend assurément pas au sérieux, mais que cache-t-il derrière cette gigantesque couche comique ? Jeu testé, cœur conquis : je vous explique la raison pour laquelle ce jeu mérite peut-être un swipe à droite.
- Studio de développement : Sassy Chap Games
- Éditeur : Team17
- Plateformes disponibles : PC, PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch
- Plateforme de test : PC
- Classement : M
- Prix : 38,99 $
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu

Le scénario
Derrière son concept absurde, Date Everything ! cache un petit jeu rigolo qui m’a tout de suite intriguée. On y incarne un personnage fraîchement licencié à cause de l’intelligence artificielle, à qui l’on remet des lunettes magiques capables de réveiller les objets de son appartement afin d’établir des liens avec eux. L’histoire prend des tournures inattendues, explorant des thématiques telles que le burn-out, la solitude, les dérives technologiques, ou encore les relations humaines à l’ère du numérique.
L’écriture est bourrée d’humour, de jeux de mots et de métaphores surprenantes. Certains dialogues sont franchement hilarants, d’autres plus tendres ou philosophiques. On passe du rire à l’émotion avec aisance.

Les personnages
Avec plus d’une centaine de personnages à rencontrer, chacun représentant un objet du quotidien, Date Everything ! impressionne par sa créativité. Chaque personnage que l’on peut courtiser a sa personnalité, ses préférences, ses peurs et même ses limites relationnelles. On peut développer des liens d’amour, d’amitié, de haine, voire des relations non romantiques (le jeu célèbre une large diversité relationnelle : asexualité, aromantisme, polygamie, etc.).
Cette richesse rend l’exploration très gratifiante, bien que certains personnages soient un peu moins développés que d’autres. Il faudra aussi gérer son temps avec stratégie, puisque l’on ne peut interagir qu’avec un nombre limité d’entre eux par jour. Et si cela était censé être le point fort du jeu, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’un point négatif. Il faut dire qu’avec ce temps limité et le nombre impressionnant de prétendants, le jeu n’a forcément pas été pensé afin de développer largement chaque personnage. Il y en a trop. Et c’est, selon moi, un point négatif, malheureusement.

La jouabilité
La jouabilité repose sur un système de gestion relationnelle simple, mais tout de même efficace. Chaque interaction permet de gagner des points dans cinq attributs (Charme, Esprit, Empathie, Présence et Répartie) qui influencent les choix de dialogue et les relations. Le jeu utilise une interface claire (via un téléphone en jeu), avec des applications fictives permettant de suivre les rendez-vous, recevoir des messages ou lire des pensées internes.
La rejouabilité est au rendez-vous : plusieurs fins sont possibles pour chaque personnage, et un mode New Game+ permet de tout débloquer. Le système de temps limité par jour ajoute une touche stratégique, mais peut parfois frustrer si un personnage ciblé n’apparaît pas. Bref, la rejouabilité semble bonne et elle augmente assurément la durée de vie, mais je pense que ce n’est, malgré tout, pas quelque chose qui m’a attirée.

Les graphisme et la bande-son
Visuellement, le jeu est un vrai régal pour les yeux. Chaque personnage, qu’il s’agisse d’un grille-pain, d’une cafetière ou d’un réveil, est transformé en avatar humanoïde original et très expressif. Le style graphique mêle influences animées et bande dessinée, avec des couleurs vives et des traits marqués. Le design est à la fois charmant et hilarant, avec plus de 11 000 illustrations à débloquer. L’univers visuel est cohérent, même si la maison dans laquelle évolue le joueur reste assez simple et fonctionnelle. On sent que l’accent a été mis sur les portraits et les interactions, plus que sur les environnements.
L’un des plus gros atouts du jeu réside dans sa bande-son et son doublage. Plus de 100 comédiens, tels que Troy Baker, Felicia Day, Matt Mercer ou encore Ashley Johnson, prêtent leur voix à des objets amoureux. Chaque personnage possède son propre thème musical, avec des genres variés allant du jazz au pop rock. Ce soin porté à l’identité sonore renforce l’attachement que l’on développe envers ces personnages étranges. C’est immersif, drôle, et parfois même touchant.

En conclusion
Date Everything ! est un ovni vidéoludique, aussi absurde que brillant. C’est un jeu qui ose, qui fait rire, qui surprend et qui, sous ses airs de comédie romantique surréaliste, touche à des sujets très humains. Sa direction artistique éclatante, son écriture fine et son doublage de haut niveau en font une expérience inoubliable pour quiconque cherche un simulateur de drague qui sort du lot. Malgré quelques limites techniques, l’ensemble est plus que convaincant. Un jeu à ne pas rater si vous aimez l’étrange, le drôle et le tendre.
Mais malgré ses nombreuses qualités, Date Everything ! n’est pas dispensé de défauts. Les contrôles sont parfois rigides, surtout sur manette, et la navigation dans l’espace 3D peut manquer de fluidité. L’absence de fonctionnalités comme le texte automatique ou l’historique des dialogues est regrettable dans un jeu aussi bavard. Enfin, certains arcs narratifs peuvent sembler moins approfondis, ou répétitifs sur le long terme. Je pense que ce qui devait être le point fort du titre (le nombre impressionnant de personnages à draguer) se révèle être un point négatif puisque les personnages ne sont pas suffisamment développés. Bref, je pense que le titre pourra forcément plaire à un large public grâce à son humour, sa couleur et sa diversité au niveau des personnages. Mais les personnes qui, comme moi, apprécient énormément la qualité scénaristique d’une œuvre seront forcément déçus.
J’aime
- L’humour et l’absurdité du titre
- Le concept qui est franchement très original
- Le nombre de personnages (pour la diversité)
- La direction artistique soignée et ultra colorée
J’aime moins
- Les contrôles qui sont parfois un peu trop rigides
- Le fait que certains arcs narratifs sont nettement moins développés que d’autres
- Le nombre de personnages (pour le manque de développement de chacun d’entre eux)
- Le temps limité par jour qui peut être frustrant lorsque certains personnages ne sont pas disponibles
La copie de Date Everything a été fournie par Team17.
Date Everything
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Amusant
Le jeu est amusant, mais je me suis rapidement lassée.
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