[Critique] Pokémon Mystery Dungeon : Gates to Infinity

Le 24 mars dernier, Nintendo a sorti le 9e jeu de la série Pokémon Mystery Dungeon, soit Gates to Infinity. Cette série, qui se trouve à être de type « rogue-like », est un dérivé, bien entendu, de la populaire série Pokémon. Dans Mystery Dungeon, plutôt que d’être dans le monde bien connu où le personnage principal doit attraper les pokémons (« gotta catch ‘em all ! »), vous vous retrouvez plutôt dans la peau d’un Pokémon, dans le monde des pokémons. Votre activité principale sera l’exploration de donjons, le tout, enrobé d’une histoire.

L’histoire

Pour mon aventure, j’ai choisi, comme personnage principal, le célèbre Pikachu. Pour ami et compagnon d’exploration, j’ai choisi Oshawott. Je n’en avais jamais entendu parler, mais puisqu’il est mignon, alors pourquoi pas ? ! Je ne pourrais comparer l’histoire aux autres titres de la série, puisque je n’y ai jamais joué, mais dans celui-ci, vous arrivez dans le monde des Pokémons à la suite d’un rêve (je sais que cette partie est commune à toute la série). Puis, vous rencontrez votre ami, en l’occurrence Oshawott, qui écoute votre histoire et vous croit sur parole (les humains sont une légende dans ce monde, puis vous expliquez au premier Pokémon qui se présente que vous étiez un humain en train de rêver… C’est beau la confiance aveugle !) Oshawott vous propose donc de vous joindre à lui pour réaliser son rêve, soit posséder un « Paradis » et d’explorer des donjons mystérieux. S’ensuivent de nombreux événements qui vous entraînent à soit explorer de nouveaux donjons (en suivant l’histoire ou en effectuant des quêtes), soit à construire peu à peu votre paradis avec l’aide de nombreux personnages qui entreront dans votre vie.

Oshawott

Un des événements principaux est la venue d’Espeon et d’Umbreon, des chercheurs (pokémons, bien entendu) qui ont trouvé le moyen d’ouvrir des portes de donjon grâce aux « Entercards ». Une fois combinées, ces « Entercards » ouvrent des « magnagates » qui vous donnent accès à des donjons en particulier. En ce moment, j’en suis à l’exploration du premier donjon auquel on a accès (en suivant l’histoire) par une « magnagate », le Grand Glacier (« Great Glacier »), donjon qui n’avait jamais été exploré par aucun Pokémon dû à son accès impossible.

Vous pourrez, au fil de l’histoire, vous créer une équipe. Vous aurez un groupe (généralement composé de vous et trois autres Pokémons de votre choix) qui explorera les donjons et suivra l’histoire principale, puis les autres seront dans votre Paradis. Mon équipe se nomme Les Cupcakes.

Les différents modes de jeu

Magnagate

Je ne peux dire si les autres jeux de la série étaient également comme cela, mais Gates to Infinity offre différents modes de jeux. Vous avez le mode normal (où vous retrouvez l’histoire principale), le mode « Compagnon » (qui vous permet de laisser votre histoire principale de côté pour aller voir ce que font les autres Pokémons de votre équipe pendant l’histoire principale. Vous pouvez, dans ce mode, aller explorer des donjons si vous choisissez une quête sur le tableau à cet effet) et la découverte et l’ouverture d’une « magnagate » grâce à la caméra de votre 3DS (trouvez des « magnagate » dans votre maison et explorez de nouveaux donjons). J’ai eu quand même beaucoup de plaisir à chercher des  « magnagates » chez moi. J’en ai trouvé une dans le pot à bonbons « Rockets » de mon chum et presque trouvé une dans ma sacoche (ce qui aurait prouvé au monde entier qu’une sacoche de femme, c’est un trou noir, mais bon, ça n’a pas fonctionné). J’avais l’air d’un enfant à me promener toute seule chez moi avec la 3DS dans les mains à tout filmer dans l’espoir d’ouvrir une « magnagate » ! Sinon, lorsque vous voulez faire changement de l’exploration de donjons, vous pouvez toujours travailler sur votre paradis. Vous n’avez pas vraiment le temps de vous ennuyer avec ce jeu.

Et n’oubliez pas que vous pouvez vous occuper de votre Paradis. Une fois le terrain aménagé, vous pouvez construire différents établissements, selon vos besoins, tels que des dojos spécifiques à un type de pokémon, des magasins, etc.

Les graphiques et la trame sonore

On s’y attendait, mais on est loin des graphiques du dernier God of War, mais je les ai tout de même trouvés mignons. Encore une fois, le tout est très enfantin, avec des couleurs vives, des personnages colorés et mignons comme tout, des paysages simples, etc. On n’innove pas vraiment, mais je crois que vu le public cible, ils ont misés juste.

pokemon_mystery_dungeon_thumb

Pour ce qui est de l’aspect 3D, je n’ai pas réussi à l’essayer, parce que ça me donne mal à la tête (peu importe le jeu). Cependant, pour les quelques minutes où j’ai réussi à l’endurer, la profondeur des éléments y était.

Du côté de la trame sonore, encore une fois, ce n’est rien d’extraordinaire, mais j’ai tout de même joué avec la musique, pour bien entrer dans l’ambiance des mondes. Toutefois, le son que les pokémons font quand ils parlent (et lorsque vous appuyez sans cesse sur le bouton A pour faire avancer le tout plus rapidement) m’énervait vraiment. Chaque fois que je me retrouvais avec des dialogues, je fermais le son. Si on avait pu mettre le son quand les gens parlent dans Katamari, j’aurais vraiment apprécié (on peut toujours rêver…)

Les combats

Comme dans tout jeu de type « rogue-like », on se bat dans une grille (visible à l’extérieur, invisible en donjon), tour à tour. Si vous êtes 10 contre 3, vous allez trouver le temps long ! (Histoire vraie.) Si vous avez à vous déplacer en combat, vous ne pourrez le faire qu’une seule case à la fois, alors ne vous trompez pas. Sinon, vous avez le choix d’appuyer sur A pour frapper (d’un coup qui fait très peu de dommages) ou de maintenir le bouton L et de choisir votre mouvement (vous avez un choix de 4 mouvements, comme dans la série Pokémon régulière). Comme à l’habitude, selon votre type de pokémon, vous ferez plus ou moins de dommages à l’ennemi.

Le système de combat reste similaire à la série Pokémon habituelle de par ses statistiques et le principe tour à tour, mais un élément m’énerve : dans la série normale (du moins, dans les jeux que j’ai joués), lorsque vous gagnez un niveau, vous avez un tableau qui apparaît avec vos nouvelles statistiques. Ce n’est pas le cas ici. Lorsque vous gagnez un niveau, chaque statistique vous apparaît une à la fois et même si vous appuyez sur le bouton A à la vitesse de la lumière, ça n’ira pas plus vite. Souhaitez que vos Pokémons ne gagnent pas tous un niveau en même temps !

Puisque les donjons sont générés aléatoirement, parfois, vous pouvez tomber sur un magasin qui vend des articles spéciaux, ce qui est toujours utile en plein milieu d’une aventure. Petit conseil : n’attaquez pas les vendeurs, même par erreur… Et vous pouvez aussi tomber par hasard sur une porte rouge. Justement, vous aviez la clé dans votre sac. Hahaha, quelle mauvaise idée… J’y suis allée avec 60 points de vie, pouf, le pokémon derrière la porte m’a fait une attaque qui m’a coûté 478 points de vie…

Magasin

Bref, comment l’ai-je trouvé ?

J’ai un peu une opinion contradictoire…

Je dois admettre, l’histoire, autant son contenu que sa façon d’être racontée, est extrêmement « quétaine ». Les personnages, surtout Oshawott, parlent de ce Paradis comme étant l’utopie, mais on se calme, le terrain sur lequel il construit son paradis est montagneux et désertique. En fait, le problème, c’est que le vocabulaire utilisé est un peu bébé. Bon, je sais, le jeu a été classé E pour tous (je spécifie, avec LÉGÈRE violence animée), donc les enfants peuvent y jouer. Je crois que si j’avais eu ce jeu entre les mains à 7-8 ans, je n’aurais fort probablement pas remarquer à quel point les dialogues sont enfantins et un peu « too much » (en bon français…)  Et certains personnages sont un peu trop excentriques à mon goût (je vise ici Victini et sa V-Wheeeeeel en particulier).

Victini

Puis, il y a beaucoup trop de « bla bla ». Ne vous attendez pas à aller explorer un donjon dès les premières minutes du jeu, oh que non ! À un certain point dans l’histoire, je voulais montrer les combats à mon chum, ce que j’ai réussi à faire après au moins 45 minutes, puisque j’étais prise dans une partie « dialogue-qui-ne-finissait-plus ».

Et on doit aussi dire que ce n’est vraiment pas un jeu très profond, tant par son histoire que par sa jouabilité. Néanmoins, je ne pourrai m’empêcher de terminer le jeu, je veux savoir ce qui va se passer ! Je veux savoir pourquoi nous, qui sommes dans la peau d’un Pokémon, avons été choisis pour sauver le monde des Pokémons, je veux explorer le Grand Glacier avec eux, je veux apprendre à connaître les histoires du cercle d’amis proches, je veux agrandir mon équipe (GO TEAM CUPCAKES !), je veux travailler sur le Paradis avec Oshawott et je veux, bien sûr, explorer les donjons. Pokémon Mystery Dungeon : Gates to Infinity est le genre de jeux auquel on joue lorsqu’on a une soirée tranquille à relaxer à la maison. Je crois que c’est un jeu pour petits et grands, tant qu’on accepte de laisser notre mini-soi-intérieur nous prendre par la main pour entrer dans cet univers plus enfantin.

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