Le Café de Fleur, ce lieu enchanteur qui nous a offert tant de moments de douce insouciance et une merveilleuse parenthèse pour respirer au cœur de l’agitation urbaine, doit fermer ses portes temporairement pour des rénovations urgentes.
Nous faisons partie des heureux élus chargés de redessiner son parquet précieux. À travers des incrustations raffinées et des ornements délicats, nous relèverons de nouveaux défis tout en rejoignant le jury prestigieux.
Ce jeu est un superbe concours de placement de tuiles imaginé par Michael Kiesling sous le nom d’Intarsia, édité en version française par Matagot, qui se joue en trois manches. Voici mon ressenti sur cette belle expérience.
Café de Fleur : qui a dit que la marqueterie était quétaine ?

- Auteurs : Michael Kiesling
- Illustrateur : Lukas Siegmon
- Éditeurs : Matagot et Deep Print Games
- Nombre de joueurs : 2 à 4
- Durée : 40 à 60 minutes
- Année : 2024
- Prix : 69,99$
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
But du jeu
Nous devons marquer un maximum de points en redessinant le précieux parquet du Café de Fleur en y construisant les plus beaux ornements, acquérant de nouveaux outils et adhérant au jury.
Mécaniques
- Placement de tuiles
- Réalisation de contrats
- Construction de moteur
Matériel
- 4 plateaux Parquet recto verso (1 par joueur)
- 5 cartes de départ
- 76 cartes matériaux (16 de chacune des 4 couleurs et 12 cartes joker)
- 1 plateau outils
- 48 tuiles outils
- 1 plateau de scores
- 150 éléments en bois ( 36 cadres à raison de 9 de chacune des 4 couleurs, 36 sections médianes, 28 centres, 20 tables et 30 connecteurs)
- 4 jetons score
- 4 marqueurs de score
- 1 marqueur de manche et 1 marqueur de récompense
Comment jouer
La partie se joue en trois manches. Au début de chaque manche, nous recevons une carte qui nous attribue dix cartes de couleur (et parfois des jokers).
Ensuite, nous passons à la phase de construction des ornements qui sont constitué de cinq éléments : le cadre, la section médian, le centre et enfin la table. Pour poser une pièce, nous devons dépenser des cartes correspondant à la couleur du cadre. Le coût varie : un cadre nous fait dépenser une carte et une table en coûte quatre. En posant les pièces (à l’exception du cadre), nous récupérons des cartes (mais jamais de la même couleur ni des jokers). Par exemple, si nous posons une section médiane, nous pouvons piocher une carte d’une autre couleur. Également, il peut nous être possible de gagner une carte outil qui est composé de points bonus en fonction de son type de sa condition.

Une manche se termine lorsque nous décidons tous de passer. Nous pouvons garder jusqu’à trois cartes pour la manche suivante. Avant de passer à la suivante, nous marquons des points en fonction du nombre de connecteurs sur notre plancher.

Fin de partie et décompte
À la fin des trois manches, nous faisons le total de nos points en fonction des ornements que nous avons posés sur notre plateau. Chaque élément rapporte des points selon sa complexité :
- Cadre : 1 point
- Section médiane : 2 points
- Centre : 3 points
- Table : 4 points.
Ainsi, plus nous posons de pièces complexes (comme les centres et les tables), plus notre score grimpe vite. Mais elles coûtent aussi plus cher en cartes !
Mon expérience de jeu
Charmée par le matériel du jeu Café de Fleur dès la parution de ses premières photos sur les réseaux sociaux, j’ai voulu en savoir plus. C’est alors que j’ai appris que le jeu avait été créé par nul autre que Micheal Kiesling, l’auteur d’Azul (voir notre article sur la version duel), mon jeu préféré. Il fallait absolument que j’y joue !
Points forts
Matériel
Dès que nous ouvrons la boîte, nous sommes séduits par la qualité du matériel. Les pièces en bois sont non seulement agréables à manipuler, mais leur finition et leurs couleurs apportent une vraie satisfaction tactile et visuelle. Et quel plaisir de pouvoir jouer directement en laissant les éléments dans la boîte, sans avoir à tout étaler. C’est un détail qui rend l’installation aussi élégante que pratique.
Mécaniques
Les mécaniques du jeu nous surprennent par leur profondeur. Ce n’est pas simplement une question de poser des tuiles : c’est un véritable casse-tête stratégique. Nous devons planifier nos placements, réaliser des contrats tout en récupérant les bons outils, et parfois créer un moteur efficace en nous concentrant sur un même type d’élément. Choisir judicieusement notre « monnaie »lors de l’achat devient crucial pour nos constructions futures. Chaque décision compte, et nous avons le sentiment de bâtir quelque chose de réfléchi et harmonieux.
Simplicité des règles
Et pourtant, malgré cette richesse, les règles restent étonnamment simples. Nous les assimilons rapidement, ce qui nous permet de plonger dans la partie sans passer trop de temps sur les explications. C’est un jeu accessible, mais qui ne sacrifie pas la subtilité.

Points faibles
Cela dit, nous avons remarqué que l’interaction entre joueurs est assez limitée. Tant que nous faisons attention à ne pas nous concentrer sur la même couleur que notre voisin, chacun peut évoluer dans son coin sans trop d’impact mutuel. Cela rend l’expérience plus introspective que compétitive. Et après quelques parties, nous avons l’impression que le jeu pourrait rapidement révéler toutes ses facettes, ce qui pourrait freiner notre envie d’y revenir souvent.
En conclusion
Café de Fleur est un très bon jeu de placement de tuiles avec une belle profondeur stratégique sans le petite goût de revenez-y de la série Azul. Un peu plus d’interaction entre les joueurs aurait pu rendre le jeu plus intéressant. Mais, son matériel de qualité et la simplicité des règles nous font oublier ce petit manque.
J’aime
- Matériel
- Mécaniques
- Thématique
- Profondeur stratégique
- Simplicité des règles
J’aime moins
- Manque d’interaction entre les joueurs
- Pas addictif
La copie de Café de Fleur a été fournie par ÎLO.
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