Presque deux ans après la sortie d’Atari 50 : The Anniversary Celebration, nous avons droit à du nouveau contenu additionnel ! Parce que, croyez-le ou non, on n’a pas tout raconté à propos de la riche histoire de la compagnie Atari. Il y a encore quelques trucs qui méritent de faire partie de cette superbe encyclopédie interactive. Deux contenus additionnels sont disponibles à télécharger ensemble ou séparément. L’un est The Wider World of Atari (L’univers étendu d’Atari), l’autre est The First Console War (La première guerre de consoles).
Dans le premier contenu, on découvre entre autres la relation entre le département arcades et celui de consoles, on nous présente la créatrice du fameux logo d’Atari et on explique l’impact d’Atari sur le monde. Dans le deuxième contenu, on parle de la console Intellivision, la rivale d’Atari, et comment les gens de l’industrie percevaient cette « guerre » de consoles. De plus, 28 jeux sont ajoutés à la collection, dont 19 dans chaque contenu additionnel. J’ai donc très hâte d’essayer tout ce nouveau contenu, puisque j’avais beaucoup apprécié la collection d’Atari 50 à la base.
- Studio de développement : Digital Eclipse
- Éditeur : Atari
- Plateformes disponibles : PC (Steam), Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement : T pour adolescents
- Prix : 10,29$ chacun (17,99$ pour l’ensemble des deux contenus téléchargeables)
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
L’univers étendu d’Atari
Vous pensiez qu’on avait fait le tour de tout à propos d’Atari ? Détrompez-vous ! Dans ce premier contenu additionnel, on en apprend un peu plus sur des jeux comme Breakout, l’un des jeux casse-briques les plus célèbres. On découvre d’autres jeux, comme, par exemple, Skydiver, SuperBug et Atari Football.
J’ai appris bien des choses à propos du jeu Avalanche et du programme APX d’Atari. Le Atari Program Exchange (APX) permettait aux développeurs indépendants de soumettre des jeux. Si ceux-ci étaient retenus, ces personnes allaient être créditées et le jeu était ajouté au catalogue. Le jeu Avalanche était un jeu d’arcade de 1978, mais qui fut porté via le programme APX. Ce programme était une belle opportunité pour créer des jeux innovateurs, mais il fut discontinué après seulement trois ans d’existence en 1984.
Depuis ma première critique d’Atari 50, ce que j’ai toujours adoré le plus, ce sont les nombreuses vidéos qui racontent comment ça se passait chez Atari. Il y en a une que j’ai trouvé particulièrement intéressante et ça parle des départements d’arcades et de consoles. Les deux départements étaient séparés physiquement dans les bureaux d’Atari pour des raisons ridicules. Au fil des années, les employés ont pris conscience qu’une « rivalité » quelconque était inutile. En réalité, les deux départements avaient tout à gagner en travaillant en collaboration.
L’influence d’Atari sur le monde
Je trouve ça intéressant que le jeu déclare qu’Atari est « la première influenceuse ». Je ne pense pas que la compagnie est la toute première « influenceuse », mais il faut quand même admettre que les consoles d’Atari ont été les premières à influencer l’industrie des jeux vidéo. De plus, Atari est la première compagnie de jeux à influencer la culture populaire et les adeptes de jeux à travers le monde.
Prenons simplement le logo : presque tout le monde reconnaît le logo d’Atari. C’est un de ces symboles facilement reconnaissables, comme le logo de Nike, McDonald’s ou Adidas. Saviez-vous que le logo d’Atari fut dessiné par une femme ? Evelyn Seto, illustratrice et graphiste, raconte ses expériences chez Atari dans quelques vidéos.
C’est vraiment fascinant de comprendre comment ils travaillaient dans ce domaine dans les années 1970 et 1980. J’adore aussi l’anecdote de madame Seto dans la dernière vidéo. Elle raconte qu’elle se rappelait qu’en voyage, elle voyait un peu partout des chandails avec le logo d’Atari. Il est vrai que j’en ai vu aussi récemment dans des boutiques qui ont pour public cible les jeunes. Preuve que le logo et la marque sont intemporels !
Des jeux moins connus
Il y a 19 jeux compris dans ce premier ensemble de contenu téléchargeable. Il n’y a quelques jeux intéressants, dont Berzerk avec rien de moins que quatre versions. À mon avis, la version arcade reste la meilleure. Il y a Desert Falcon qui possède une prise de vue en diagonale assez particulière. C’est comme une sorte de « shoot ’em up », mais avec un faucon. Assez spécial ! Il y a aussi Destroyer qui est pas mal, où vous devez attaquer les sous-marins sous votre grand navire. Off The Wall est probablement le jeu casse-brique le plus bizarre que j’ai joué. En gros, l’ensemble des jeux est correct, mais rien d’extraordinaire.
La première guerre de consoles
Vous connaissez tous la rivalité entre PlayStation et Xbox. Plusieurs d’entre vous ont peut-être connu l’époque de Nintendo contre Sega. Mais la première « guerre » de console de jeux vidéo fut disputée entre Atari et Intellivision. La compagnie Mattel, connue pour la fabrication de jouets célèbres tels que Barbie, Hot Wheels et Fisher Price, décida en 1979 de lancer sa propre console.
Ce deuxième contenu additionnel raconte l’entrée d’Intellivision dans le marché contre Atari, qui était déjà une console populaire et qui a établi beaucoup de standards. On explique aussi comment la rivalité s’est formée, surtout sur le côté marketing. Intellivision avait créé des publicités qui comparaient les jeux d’Atari avec ceux d’Intellivision. La 2600 d’Atari avait deux ans d’avance sur Intellivision, mais cette dernière avait une meilleure puissance graphique, ce qui la rendait plus attirante visuellement.
Ça adonne bien qu’on puisse enfin parler de la rivalité entre les deux compagnies dans cette compilation d’Atari 50. En mai de cette année (2024), Atari a fait l’acquisition de la marque Intellivision ainsi que sa librairie, mettant une fin définitive à la « guerre » après quatre décennies. Même si la console était le grand compétiteur qui, au final, n’a pas gagné, il est important de mentionner ce qu’Intellivision a apporté à l’industrie et mettre en vedette leurs jeux.
Intellivision : la télévision intelligente
La console Intellivision de Mattel était assez particulière pour plusieurs raisons. Premièrement, en la regardant, on peut facilement la distinguer de la console Atari. La différence la plus évidente était les manettes, qui, à mon avis, furent parmi les plus bizarres jamais conçues. Des petites cartes de plastique flexible pouvaient être insérées sur le clavier numérique des manettes pour mieux visualiser les contrôles de chaque jeu. Le disque était un moyen assez différent de contrôler les jeux, par rapport au joystick d’Atari. L’Intellivoice, un accessoire pour la console pour introduire de la voix dans les jeux, fut lancé en 1982. Bien sûr, les voix étaient loin d’être parfaites, mais entendre des personnages parler dans un jeu était quelque chose de très inusité.
Alors, qu’est-ce qui pousse les gens à choisir une console ou l’autre ? La 2600 d’Atari avait ses avantages : de meilleures fréquences d’images, plus de jeux d’arcade authentiques et un prix plus bas. L’Intellivision avait de meilleurs graphismes, des meilleurs jeux de sports et des jeux de stratégie.
Tout était une question de choix, mais la « rivalité » a été créée par les équipes de marketing de chaque compagnie. Il y a une vidéo à la fin du contenu additionnel qui est absolument un bijou. Don Daglow, ancien programmeur et développeur chez Intellivision, fait sa meilleure imitation d’un ancien vice-président de marketing chez Mattel et c’est absolument hilarant. C’est aussi surprenant de voir à quel point ce VP prenait ça très au sérieux et voulait faire comprendre à Don et aux autres qu’ils étaient « en guerre contre Atari ». Mais les développeurs et tous les fabricants de jeux vidéo ne voyaient pas ça comme une « guerre ». L’important pour eux était de faire des jeux et de faire plaisir au public, peu importe la console.
Mes parents avaient choisi leur camp
Je prends le temps d’ajouter une petite anecdote personnelle ici. Avant que je sois né, le choix entre Atari et Intellivision était déjà fait. La décision de mes parents fut donc d’acheter… une Intellivision ! Ce fut donc la première console de jeux vidéo que j’ai jouée. Pourquoi Intellivision au lieu d’Atari ? Selon mon père et ma mère, le choix était facile, car les graphismes des jeux étaient plus attrayants pour eux, même si la console était plus dispendieuse. Ils avaient dépensé autour de 400$ pour l’Intellivision au début des années 80. Une somme hallucinante qui vaudrait aujourd’hui (avec l’inflation) autour de 1150$ ! Personne ne payerait une console à ce prix-là… enfin, presque personne.
Bref, j’ai eu énormément de plaisir avec l’Intellivision durant mon enfance. Mon expérience avec l’Atari, du mieux que je me souvienne, fut avec le jeu E.T. L’extraterrestre. Oui, ce jeu maudit. Disons que je ne pouvais pas avoir une pire première expérience. Donc, mon point de vue d’Atari à cette époque ne fut pas très bon. Désolé Atari ! Mais avec le temps, j’ai fini par apprécier les jeux d’Atari.
Les jeux d’Intellivision… sur Atari !
En 1982, il était assez clair pour Mattel qu’ils n’allaient pas rattraper Atari au niveau des ventes. La solution ? Eh bien, faire des jeux pour Atari ! Ils fondèrent la marque M Network, puis c’est sous ce nom qu’ils allaient apporter les jeux d’Intellivision chez leurs rivaux. Certains titres furent modifiés des originaux, mais les jeux étaient essentiellement les mêmes, seulement adaptés pour les consoles Atari. Donc, sur ce contenu additionnel, il y a 19 jeux ajoutés, dont 13 sont des jeux M Network.
Il y en a certains que j’ai reconnus, car je possède la version sur Intellivision comme Sea Battle, Astroblast (Astrosmash) et Dark Cavern (Night Stalker). On peut voir et sentir les différences côtés, graphisme et jouabilité. Certains se contrôlent un peu mieux. J’ai découvert quelques jeux amusants, comme Frogs and Flies et Antbear. La sélection de jeux M Network est correcte, mais on n’a pas inclus des classiques comme BurgerTime ou Tron : Deadly Discs, probablement à cause des licences. Je suis surpris que M Network n’ait jamais apporté de classiques sur Atari, tels que SHARK ! SHARK ! ou Las Vegas Poker & Blackjack. Je pense avoir apprécié cette sélection de jeux plus que le premier contenu téléchargeable, mais ce n’est pas parfait. Néanmoins, c’est vraiment bizarre de voir des jeux Intellivision sur Atari, mais très intéressant.
Des ajouts nécessaires ?
Je pense que tous ceux qui ont Atari 50 : The Anniversary Celebration devraient se procurer The Wider World of Atari et The First Console War. Si vous voulez en savoir plus sur Atari et sur la rivalité avec Intellivision, il faut télécharger ce contenu. Je crois que ces ajouts étaient nécessaires, car vous serez d’accord que, si on aime Atari ou l’histoire des jeux vidéo, on n’aura jamais assez de contenu. En fait, j’espère qu’il aura encore d’autres contenus supplémentaires à l’avenir !
J’aime
- Du contenu très pertinent
- Des informations très intéressantes par rapport à la rivalité Atari vs Intellivision et le point de vue des développeurs
- Les jeux M Network d’Intellivision sur Atari
J’aime moins
- Beaucoup de jeux doivent être joués à deux joueurs seulement, dont les jeux de sports
- Une sélection de jeux moins intéressante dans The Wider World of Atari
- On sent qu’il manque encore plusieurs classiques dans cette compilation, même s’il y en a déjà beaucoup
Le contenu téléchargeable Atari 50 The Anniversary Celebration – The Wider World of Atari et The First Console War a été fourni par Atari.
Atari 50 The Anniversary Celebration : L'univers Étendu d'Atari
L'univers étendu d'Atari : Appréciation globale
La première guerre de consoles : Appréciation globale
Très bon !
Deux bons contenus additionnels avec des sujets intéressants et quelques jeux ajoutés qui sont surprenants.