La franchise de jeux Yakuza est bien connue de la communauté des joueurs qui ont été séduits par son style qui emprunte beaucoup aux films d’action japonais et sa jouabilité qui offre beaucoup de liberté. Yakuza : Like A Dragon est le huitième titre de la série et est aussi le premier à être offert sur les consoles de nouvelle génération, étant un des premiers titres à utiliser les capacités de la Xbox Series S/X. En plus d’offrir des graphiques de meilleure qualité, le studio de production a décidé d’innover un peu plus en mettant en vedette un nouveau personnage principal et en transformant complètement la jouabilité au niveau des combats. Le résultat final est un jeu se rapprochant plus des jeux de rôle de style japonais, avec un système de combat par tour et des cinématiques nombreuses.
- Studio de production : Ryu Ga Gotoku Studio
- Éditeur : SEGA
- Plateformes disponibles : PS4, Xbox One, Xbox Series S/X, PC
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement ESRB : M
- Prix : 79,99$
- Site officiel
- Page Steam
Le jeu débute le 31 décembre de l’an 2000. Le héros, Ichiban Kasuga, est une jeune recrue de la famille de yakuza (mafia japonaise) Arakawa et il voue une admiration sans bornes pour son patriarche, Masumi. Lorsque ce dernier lui demande de se livrer à la police à la place de son capitaine qui a assassiné un membre d’un clan rival, Ichiban accepte sans condition et se retrouve à passer les prochaines dix-huit années derrière les barreaux. Après sa libération, au lieu de l’accueil triomphal et le respect du patriarche, c’est plutôt à une trahison de ce dernier et une balle dans la poitrine qu’il a droit. Laissé pour mort dans les bas-fonds de la ville de Yokohama, Ichiban devra se trouver des alliés et découvrir les raisons derrière la façon qu’il a été traité par ses anciens compagnons.
Un nouveau Yakuza pour une nouvelle génération de consoles
Yakuza : Like A Dragon se démarque du reste de la série par plusieurs points. Outre son héros, c’est le premier titre à ne pas se dérouler dans la ville de Tokyo. Yokohama offre toutefois de nombreuses activités, comme des arcades où le joueur peut tester quelques titres classiques publiés par SEGA comme Outrun, de nombreux restaurants qui offrent des mets de plusieurs pays asiatiques et des bars où l’on peut chanter le karaoké. Cependant, il faut passer à travers le prologue avant que le monde devienne ouvert, un processus qui prend un certain temps et qui limite sévèrement la liberté du joueur. Cette première partie pourrait faire en sorte que plusieurs joueurs abandonnent, mais il est recommandé de progresser.
Une fois le personnage arrivé à Yokohama, le gros du jeu devient disponible et c’est là qu’on voit le plus gros changement. Contrairement aux jeux précédents qui s’apparentaient aux classiques du « beat ’em up » (jeux de combat à mains nues) comme Final Fight, Like A Dragon est un hommage aux jeux de rôle de style japonais comme Final Fantasy. Lors d’une séquence de combat, le joueur assigne une tâche à chacun des personnages de son groupe à tour de rôle, comme attaquer, se défendre ou utiliser un pouvoir spécial. Ichiban peut avoir jusqu’à trois compagnons dans son groupe à la fois. Étant un maniaque des jeux de la franchise Dragon Quest (Dragon Warrior en Amérique du Nord jusqu’en 2015), il s’imagine être un héros et son imagination débordante fait en sorte que ses ennemis prennent des apparences saugrenues. Chaque personnage a ses propres pouvoirs, comme Yu Nanba qui est un ancien infirmier et a donc des pouvoirs de guérison et Saeko Mukoda qui utilise ses charmes pour déconcentrer l’adversaire. Il est à noter que Like A Dragon est le premier jeu de la franchise à inclure des personnages féminins que le joueur peut contrôler.
Un monde ouvert qui regorge d’activités – en autant que l’on passe à travers le prologue
Le joueur passera la majorité du temps à explorer la ville de Yokohama, mener à bien des séquences de combat et compléter des quêtes principales et secondaires. Si celles qui ont un lien avec l’histoire sont plutôt sérieuses, les missions secondaires sont beaucoup plus farfelues. Elles peuvent demander au joueur de ramasser le plus de cannettes vides sur un vélo, à identifier correctement un voyou qui se « soulage » dans la rivière locale. Chaque quête complétée donnera des récompenses en argent, équipement ou items, en plus d’offrir des points d’expérience. Ces derniers permettent aux personnages de monter en niveau dans leur classe respective, ce qui fera augmenter leurs habiletés au combat et déverrouillera des pouvoirs supplémentaires. Plusieurs commerces dans le jeu offrent des armes et de l’équipement qui faciliteront la tâche du joueur dans les combats, mais ils coûtent très chers et l’argent s’accumule lentement.
Comme il a été mentionné plus tôt, Like A Dragon est un des touts premiers jeux à être certifiés « optimisé pour la Serie S/X », ce qui implique une amélioration au niveau des graphiques. Cette dernière est plutôt mineure, mais elle offre tout de même de jolis effets miroirs qui sont surtout visibles dans les séquences se déroulant la nuit. Aussi, le jeu a très peu de temps de chargement et ces derniers sont très courts. Enfin, il utilise également la fonction « Quick Resume » qui permet au joueur de mettre le jeu en pause, jouer à d’autres titres et revenir à Yakuza sans avoir à passer par la séquence d’initiation du jeu. Au final, la qualité des graphiques est certes améliorée, mais elle n’est pas si différente de celle sur la génération précédente de consoles. Une version optimisée pour la PS5 sera disponible en mars prochain.
Des cinématiques nombreuses et parfois interminables…
Côté audio, le jeu est bien supporté par ses acteurs en langue anglaise qui font du bon travail. Pour ceux qui souhaiteraient une expérience plus authentique, il est possible d’écouter les acteurs japonais originaux avec des sous-titres anglais. Pour avoir essayé les deux options, je recommande tout de même la version anglaise qui permet de mieux apprécier ce qui se passe à l’écran plutôt que de se concentrer sur les sous-titres. Cependant, le jeu alterne souvent entre des cinématiques avec voix et celles en texte seulement. Ce n’est pas un désagrément majeur, mais il agace un peu, surtout lorsque l’on passe d’une cinématique parlée à une séquence de combat, pour finir avec une cinématique en texte seulement. Le jeu utilise souvent les mêmes morceaux de musique, le thème de combat finira immanquablement par vous rester dans la tête.
Parlant de cinématiques, ces dernières sont très nombreuses et s’étirent souvent en longueur. Il n’est pas rare d’avoir à attendre plus de dix minutes pour que l’une d’entre elles se termine, ce qui a eu pour fâcheuse manie de me faire perdre l’intérêt. Sans parler aussi qu’elle était tellement longue que le système d’économie d’énergie de ma console s’est enclenché avant qu’elle termine. J’aurais apprécié que les développeurs raccourcissent le temps alloué aux cinématiques et portent plus d’attention aux séquences interactives.
En conclusion, Yakuza : Like A Dragon est un jeu qui fera vibrer la fibre nostalgique des amateurs de jeux de rôle japonais classiques et séduira les amoureux de la culture japonaise.
La copie de Yakuza : Like A Dragon a été offerte par Microsoft.
Yakuza : Like A Dragon
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Du contenu varié et abondant
Yakuza : Like A Dragon offre un voyage dans la culture japonaise et saura séduire les amateurs des jeux de rôle japonais classiques.