Wavetale : une (ancienne) exclusivité Stadia fait des vagues

Wavetale est sorti en novembre 2021 sans tambour ni trompette, outre peut-être dans les cercles des admirateurs de Stadia. Comme Stadia est déjà relégué aux oubliettes par Google (encore un autre projet mort chez Google), ça explique en grande partie pourquoi personne n’a parlé de ce jeu. Un an plus tard, Wavetale est lancé sur toutes les autres plateformes. Ayant eu l’oeil sur ce titre depuis sa sortie, je me devais de l’essayer. La bande-annonce était accrocheuse. Bande sonore intéressante, visuel intéressant et développé par les studios nous ayant donné l’univers Steamworld, tout était gagnant pour moi. Est-ce que le jeu aura su m’accrocher autant que sa bande-annonce ? Lisez la critique pour le savoir.

Wavetale : simple, trop simple ?

  • Studio de développement : Thunderful Development
  • Éditeur : Thunderful Publishing
  • Plateformes disponibles : Steam, PS4, PS5, Xbox Series, Xbox One, Switch
  • Plateforme de test : Switch
  • Classement : E10+
  • Prix : 38.99$
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu
Se promener sur l’eau est très agréable. © Thunderful Publishing

Un (petit) univers post-apocalyptique

Vous êtes Sigrid et vous demeurez sur une ile avec votre grand-mère qui a mauvais caractère. Votre monde est hostile, le phare est votre seule défense puisque celui-ci repousse le brouillard noir qui entoure votre ile. Sans phare, vous serez envahie par le brouillard. Selon votre grand-mère, l’eau est tout aussi dangereuse, alors on l’évite ! On apprend tôt dans le jeu que le monde est inondé à cause d’une guerre et que les responsables de la guerre sont de retour. C’est un peu la trame de départ qui motivera Sigrid à explorer le monde de Wavetale. Sans divulgâcher, puisque l’histoire est courte, vous en apprendrez sur l’histoire tout au long du jeu. Votre grand-mère servira de narratrice. Vous pouvez aussi trouver divers objets cachés qui ajouteront des informations sur les personnages, le monde et plus encore dans votre journal.

De plus, les quêtes secondaires aussi ajouteront une couche d’histoire, mais celles-ci sont peu intéressantes et la carte n’est pas conviviale pour savoir où aller vraiment. Comme tout se ressemble un peu, vous pouvez naviguer pendant longtemps avant de trouver. Bref, l’univers est intéressant, l’histoire est établie assez tôt après un problème avec votre phare et la suite reste intéressante puisque très peu de temps morts, le jeu dure maximum quatre ou cinq heures. Il y a bien des courses contre la montre en voguant sur l’eau ou les quêtes secondaires, mais très peu de contenu supplémentaire pour augmenter la durée de vie. C’est parfait comme ça, car plus long, ce serait trop. Il y a même de longues séquences de surf sur l’eau entre les séquences d’histoires. Séquences assez vides, outre que pour passer du point A au point B. Le jeu a aussi des magasins qui vous vendront des vêtements pour votre personnage afin de la personnaliser à votre goût. Vous trouverez la monnaie des magasins en jouant, tout simplement.

Un univers intriguant. © Thunderful Publishing

Une apparence accrocheuse

Première chose qu’on remarque, hormis peut-être les visages, c’est que le jeu est très beau. L’apparence ombrage de celluloïd (cel-shading) sied très bien à l’univers aquatique qui rappelle bien sûr (un tout petit peu) l’univers de The Legend of Zelda : The Wind Waker. L’eau est agréable à voir et à naviguer, les contrôles sont efficaces, les voix sont bien jouées et l’histoire est agréable, bref, la qualité de production du titre est excellente. Le problème avec tout ça ? Le prix. 38.99$ plus taxes, c’est beaucoup trop pour la durée et le jeu en général. À 20$, je vous encourage fortement à l’essayer sur Steam (quitte à vous faire rembourser) et à 10 dollars, c’est un achat sans problème. Les voix et la musique sont agréables. Relaxant lorsqu’on navigue, il y a peu de variété, mais ça fonctionne. Bref, un beau contenant pour un trop petit jeu. On en veut plus !

Le style graphique est excellent. © Thunderful Publishing

Une jouabilité bien ficelée

Les contrôles sont agréables, vous surfez sur l’eau grâce à une entité sous l’eau, et vous êtes équipée d’un filet pour le reste. Vous pouvez faire tourner au-dessus de votre tête pour planer comme Dixie dans Donkey Kong Country 2. Vous frappez aussi avec ce même filet. La façon principale que prend le jeu pour se développer est de vous faire grimper des tours. Les mouvements sont fluides et justes pour un jeu de plateformes en 3D. Le jeu ne vous force pas vraiment dans une solution unique et vous pouvez la plupart du temps faire votre propre chemin. Il y a aussi une sorte de charge automatique que vous pouvez activer, tant sur l’eau que sur les plateformes. Lorsque vous voyez un point qui clignote, vous pouvez activer votre charge qui prendra contrôle de votre personnage jusqu’au point et vous propulsera plus loin. C’est indispensable pour certains ennemis, pour grimper les tours ou pour simplement accélérer votre déplacement marin.

Le point un peu plus faible du jeu et des contrôles est le combat. La difficulté est triviale, les ennemis ne sont pas une menace et même les boss sont peu dangereux.  Je ne suis pas mort une seule fois dans tout le jeu. Il y a bien quelques techniques de combat, mais c’est peu pertinent. Une attaque solo, une attaque sur plusieurs, un coup enclume lorsqu’on est dans les airs. Ça se résume pas mal à ça. Un autre point faible, il y avait des bogues graphiques. Parfois, les bateaux bougeaient de haut en bas hyper rapidement dans le vide. On dirait que les vagues ne chargent pas sous les bateaux.

Les combats sont banals. © Thunderful Publishing

Un petit jeu qui aurait mérité d’être plus grand

Je trouve qu’au final, le jeu est pénalisé d’avoir été aussi petit. L’univers est intéressant et mystérieux. L’entité qui vous suit tout au long du jeu aurait mérité d’être plus présente. On aurait aimé de la variété dans les ennemis (des genres d’insectes noirs sans personnalité pour la plupart) et un peu de contenu plus significatif dans le jeu. Facilement, je peux imaginer ce jeu devenir une franchise si ça avait eu plus de budget et d’ambition, parce que tout ce qui est là fonctionne, mais c’est comme aller dans un restaurant gastronomique, mais ne manger qu’un service. On reste sur notre faim. Malgré tout, il faut juger le jeu pour ce qu’il est et c’est très bon, mais beaucoup trop cher. Je ne peux recommander Wavetale à plein prix, mais j’ai bien aimé mon expérience. L’univers mérite d’être revisité.

Le mouvement est le point fort du jeu. © Thunderful Publishing

J’aime

  • Les déplacements aquatiques fluides
  • Le jeu de plateforme simple, mais efficace
  • L’univers

J’aime moins

  • Trop court
  • Trop cher
  • Durée de vie artificielle avec des quêtes secondaires peu pertinentes

La copie de Wavetale a été fournie par Thunderful Publishing.

Wavetale

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Pas mal

Le jeu aurait mérité d'être un peu plus étoffé, mais pour le peu qu'il y a, c'est très bien. Je lui souhaite un succès pour en avoir encore plus et plus ambitieux.

À propos de Olivier Grondines

Fanatique des jeux vidéo depuis le premier 386 familial. Cinéphile à temps partiel. J'adore me plonger dans tout ce qui se considère comme jeux vidéo même si mon coeur réside dans le rétro !

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