V Rising – Vampire, ingénieur et designer d’intérieur tout-en-un !

Depuis des générations, le mythe du vampire demeure profondément ancré dans la culture populaire. Que ce soit l’un des innombrables romans, les bandes dessinées, les films et les séries télé, on ne peut échapper à l’emprise de ces créatures de la nuit. Le monde du jeu vidéo n’y est pas épargné, avec des franchises pratiquement dévouées au sujet, en particulier Castlevania. V Rising offre une expérience différente de la majorité des jeux de vampire. Plutôt que d’incarner un guerrier qui souhaite éradiquer la race de la surface de la Terre, ici les rôles sont inversés et l’on se retrouve dans les bottes du célèbre mort-vivant.

Les options de personnalisation pour votre personnage sont très nombreuses, ce qui vous permettra de créer votre vampire de rêve (ou de cauchemar).
  • Studio de développement : Stunlock Studios
  • Éditeur : Stunlock Studios
  • Plateformes disponibles : PS5 et PC
  • Plateforme de test : PC
  • Classement ESRB : T
  • Prix : 44,99$
  • Site officiel
  • Page Steam

Au courant de plusieurs siècles, la guerre faisait rage entre les humains et les vampires. Après d’innombrables batailles, les humains, par leur nombre supérieur et le pouvoir de la lumière, ont finalement eu raison de leurs adversaires de la nuit. Les rares vampires qui ont survécu au massacre se sont retirés dans des cryptes perdues au fonds des bois. Après de nombreuses années, l’un d’entre eux s’est brusquement réveillé avec une irrésistible soif de sang. Faisant fi du danger, il est sorti de sa tanière dans le but de reconquérir la gloire passée et s’imposer comme un seigneur tout puissant.

Une des activités les plus ardues du jeu est récolter des ressources comme le bois et la pierre. Mais si l’on se place de façon stratégique, il est possible d’en atteindre plusieurs en même temps.

V Rising se veut être deux jeux en un. D’un côté, on a droit à un jeu de rôle et d’action similaire à Diablo où l’on évolue dans un monde à vue isométrique. Ce dernier est richement détaillé avec des environnements sauvages comme de sinistres forêts et d’anciennes ruines. De l’autre se trouve un jeu de construction où l’on doit amasser des ressources comme du bois et du cuivre afin de bâtir son propre château. Au départ, ce dernier ne sera guère plus qu’un pauvre bourgue avec des palissades en bois, mais qui évoluera jusqu’à devenir une sombre forteresse de pierre aux nombreuses tourelles.

Avant de débuter la partie, on se crée notre propre vampire, qui peut être un homme ou une femme. Le jeu offre énormément d’options cosmétiques comme différentes chevelures pour que l’on puisse avoir un vampire très distinct. Ces choix auront un impact vu que l’on voit toujours son personnage.

Il est dangereux de s’aventurer dans la nature en plein jour. Les rayons du soleil vous réduiront en cendres en quelques secondes.

La partie action est très simple. On déplace le personnage avec les touches WASD comme dans un jeu de tir à la première personne. On contrôle la direction avec le pointeur de la souris et cette dernière permet d’attaquer en enfonçant le bouton gauche (le maintenir enfoncé permet des attaques répétées sans avoir à le massacrer avec des clics abusifs) et le bouton droit donne accès aux contrôles de la caméra. Si les premières créatures que l’on rencontre, comme des loups et des squelettes, sont très faciles à éliminer, la difficulté augmente rapidement lorsque l’on se frotte à des ennemis plus forts comme des sorciers et des hommes-arbres.

Le jeu utilise un système de niveaux qui, une fois atteint, nous permet d’améliorer nos habiletés au combat. Cependant, passer d’un niveau à l’autre prend énormément de temps. Heureusement, on a aussi accès à un système de fabrication pour forger des armes plus puissantes et un établi pour les améliorer encore plus. Certaines améliorations demanderont de posséder des ressources plus rares, comme le cuivre et l’or, en plus de celles de base comme le bois et la pierre.

Le système de combat dans V Rising rappelle des classiques comme Diablo.

Rapidement, on sera amené à amorcer la construction de son château. Ce dernier commence avec littéralement son cœur qui agira en tant que point central. Étant de nature surnaturelle, il demandera à être nourri d’essence sanguine que le joueur récoltera sur ses ennemis de nature vivante, ainsi que chez les animaux qui peuplent les bois. Par la suite, on devra ériger des palissades pour protéger le cœur, en plus de construire des bâtiments qui permettront de raffiner vos ressources naturelles en produits de construction. Par exemple, un moulin à scie transformera le bois en planches et une fonderie générera des lingots à partir du minerai.

C’est là où le jeu trébuche un peu, car non seulement on doit récolter beaucoup de ressources naturelles pour produire des produits de construction et d’amélioration, mais ce processus est très lent. Par exemple, pour faire une seule planche, on a besoin de vingt unités de bois et la transformation au moulin prend vingt secondes. Lorsque l’on a besoin d’une quinzaine de planches ou plus, ce processus a l’air interminable. Cela ne tient pas compte du temps alloué à bûcher du bois ou miner un filon. De plus, le jeu permet de se téléporter d’un lieu à un autre grâce à certains points trouvés sur la carte, mais ce système est inaccessible lorsque l’on transporte trop de ressources.

L’environnement du jeu est très détaillé, que l’on prenne une vue reculée ou que l’on se rapproche le plus possible de l’action.

Heureusement, le processus de construction est beaucoup plus rapide. Une fois que les ressources ont été amassées et transformées, ériger un mur, installer un plancher et construire un bâtiment se font de manière instantanée. Il est aussi possible de piquer un somme dans son cercueil pour faire avancer le temps et soigner ses blessures.

Parlant de dangers, ces derniers sont partout. Que ce soit des créatures mortes-vivantes comme des squelettes et des zombis, ou le terrible soleil, le joueur devra faire usage de son intellect autant que de ses habiletés martiales. Le jeu utilise un système jour et nuit. Lorsque le soleil brille dans le ciel, il est primordial de passer d’une ombre à une autre, ou se terrer dans son château afin d’éviter des blessures mortelles. Passer trop de temps au soleil vous réduira en cendres très rapidement. Il semblerait que le jeu se déroule soit à la fin de l’automne ou en hiver, car les heures nocturnes sont plus nombreuses que celles durant la journée.

Il n’y a pas que l’environnement qui fournisse des ressources, le cadavre de vos ennemis le fera tout autant !

En plus d’offrir une expérience de jeu en solo, il est possible de jouer à V Rising à plusieurs. Il y a des options où les joueurs sont en collaboration contre les ennemis contrôlés par l’intelligence artificielle, mais ce mode de jeu est déconseillé, car l’espace et les ressources sont limitées. Avec l’option compétitive, le jeu devient beaucoup plus intéressant car la récolte de ressources et leur transformation se fait de manière beaucoup plus rapide, donnant plus de temps aux combats et à la construction de son château. Malgré qu’il soit possible de s’attaquer entre joueurs dans ce mode, la plupart des parties auxquelles j’ai jouées se faisaient de façon cordiale, avec des joueurs plus expérimentés qui partageaient gracieusement leurs connaissances du jeu.

En conclusion, V Rising demeure une expérience intéressante entre deux genres de jeu bien différents. Il parvient à rendre la partie construction presque aussi amusante que les moments où l’on fait gicler le sang de nos ennemis. Si l’on fait exception de la récolte de ressources et leur transformation lente, le jeu est solide et donnera de nombreuses heures de plaisir.

J’aime

  • L’environnement richement détaillé ;
  • Le système de combat ;
  • La possibilité de construire son propre château.

J’aime moins

  • Récolter les ressources prend trop de temps ;
  • Raffiner les ressources tout autant ;
  • Quelques bogues au niveau des graphismes.

La copie de V Rising utilisée pour cette critique a été fournie par Stunlock Studios.

V Rising

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Une expérience riche et amusante, avec quelques bémols

Son côté action et construction de château sont excellents, mais la récolte et la transformation de ressources ralentissent considérablement l'expérience.

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

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