C’est avec grand plaisir (et un soupçon de nostalgie) que nous avons répondu à l’invitation de Disney Québec pour assister au visionnement de presse de Un vendredi encore plus dingue, suite tant attendue du film culte de 2003, qui a pris l’affiche partout au pays le 8 août 2025. Réalisé par Nisha Ganatra, le long-métrage marque le retour de Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan dans leurs rôles de Tess et Anna Coleman, toujours prêtes à défier la logique du temps… et du corps humain.
L’histoire nous transporte plusieurs années après leur premier échange : Anna est désormais maman monoparentale d’une adolescente et s’apprête à devenir belle-mère, ce qui est déjà une aventure en soi… sans parler des caprices de la météo narrative. Face aux aléas d’une famille recomposée, Tess et Anna apprendront qu’un éclair peut frapper deux fois, surtout si Hollywood le décide.
Basé sur le roman Un vendredi dingue dingue dingue de Mary Rodgers, le film offre une approche multigénérationnelle avec un casting aussi coloré qu’un vendredi matin sans café : Julia Butters, Sophia Hammons, Manny Jacinto, Maitreyi Ramakrishnan, Rosalind Chao, Chad Michael Murray, Vanessa Bayer et Mark Harmon viennent pimenter cette comédie à l’américaine.

Produit par Kristin Burr et Andrew Gunn, Un vendredi encore plus dingue compte aussi sur Jamie Lee Curtis, Nathan Kelly, Ann Marie Sanderlin et Lindsay Lohan comme producteurs exécutifs.
Accompagnée de mon « ado-geek » de presque seize ans, nous n’avions pas d’attentes particulières, si ce n’est de passer un bon moment, avec une petite crainte que le film soit aussi cliché qu’un message de coach de vie sur TikTok.
Un vendredi encore plus dingue : un classique pour adolescents, 22 ans plus tard

- Studio : Walt Disney Studios
- Réalisatrice : Nisha Ganatra
- Distribution : Jamie Lee Curtis, Lindsay Lohan, Julia Butters, Sophia Hammons, Manny Jacinto, Maitreyi Ramakrishnan, Rosalind Chao, Chad Michael Murray
- Genre : Comédie
- Durée : 1 h 51
- Date de sortie : 8 août 2025
- Classement : Général
- Page officielle du film
Synopsis
Vingt-deux ans après Un vendredi dingue, dingue, dingue, la grande Jamie Lee Curtis reprend son rôle de la toujours exubérante Tess Coleman, désormais psychologue renommée… et mamie délicieusement intrusive. De son côté, Lindsay Lohan fait un retour remarqué à Hollywood dans la peau d’Anna. Devenue mère célibataire de sa fille Harper, elle a tiré un trait sur son rêve de rockstar avec son groupe Pink Slip, mais n’a pas quitté la scène pour autant : elle est désormais gérante d’artistes, notamment de la jeune Ella (interprétée par Maitreyi Ramakrishnan, qu’on a découverte dans la série Mes premières fois sur Netflix).
Tout bascule lorsqu’Anna est convoquée à l’école pour les (nombreuses) frasques de son ado. Elle y rencontre Eric, père célibataire de Lily, l’ennemie jurée d’Harper. Évidemment, les adultes tombent amoureux en un clin d’œil (c’est Hollywood, après tout) et décident de se marier six mois plus tard. Et cerise sur le gâteau : ils prévoient de déménager à Londres, la ville natale d’Eric, avec leurs filles.
Mais Harper et Lily ne l’entendent pas de cette oreille. Unies par leur opposition au mariage, elles mettent au point un plan pour tout faire capoter. Lors de la fête d’enterrement de vie de jeune fille d’Anna, les duos Tess/Anna et Harper/Lily croisent une mystérieuse diseuse de bonne aventure… Et comme par magie — ou plutôt comme par tradition cinématographique — l’histoire se répète : les plus âgées se retrouvent dans le corps des plus jeunes et vice versa. Une permutation parfaite pour saboter le mariage… ou déclencher un nouveau chaos familial ?

Les points forts
Place à la nostalgie
Sans divulgâcher, Un vendredi encore plus dingue fait de nombreuses références au film de 2003. J’ai été très heureuse de revoir le très charmant Jake (Chad Michael Murray), le tout premier amour d’Anna et quelques autres personnages dans leur apparence d’aujourd’hui.

Si vous êtes un brin nostalgique ou simplement curieux, Un vendredi dingue, dingue, dingue est actuellement disponible sur la plateforme Disney+.
Le jeu des actrices
Le jeu de Jamie Lee Curtis éclipse clairement celui de sa partenaire. Aussi hilarante en grand-mère gâteau qu’en adolescente snob coincée dans le corps d’une personne âgée, elle brille avec une justesse comique désarmante. La soixantaine lui va comme un gant — quel que soit le rôle, je ne suis jamais déçue.

Starlette emblématique du début des années 2000, Lindsay Lohan a traversé un creux de vague aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Sans être une actrice de grand calibre, elle m’a souvent divertie dans ses comédies romantiques… et a longtemps été l’idole de mon « ado-geek » de dix-sept ans, qui lui avait même consacré un exposé oral à la fin du primaire.

Aujourd’hui, ayant pris un peu d’âge, elle fait son retour dans un rôle plus mature. Ce qui m’a le plus marqué, c’est à quel point le duo semble sincèrement s’amuser à l’écran. Leur complicité dépasse le simple jeu — on sent qu’elles prennent un vrai plaisir à partager cette aventure, et ça fait du bien à voir.

La trame sonore
La bande sonore du film réserve de belles surprises, à commencer par une toute nouvelle version du titre culte Take Me Away, produite par Suzy Shinn — réputée pour ses collaborations avec Panic ! at the Disco, Weezer, Fall Out Boy, Alicia Keys et Dua Lipa — et interprétée par Christina Vidal Mitchell, qui signe un retour remarqué dans le casting.
On y retrouve également une reprise de Ultimate (Pink Slip), revisitée par le groupe de rock alternatif canadien The Beaches, double lauréat du prix Juno du groupe de l’année en 2024 et 2025.
Enfin, la chanson originale Baby bénéficie de l’apport de Sarah Aarons, compositrice et productrice multi-platine, connue pour ses titres écrits aux côtés de Zedd, Alessia Cara et Maren Morris.
Un échange de corps, une comédie familiale… et une pointe de subversion !
Sous ses airs de comédie légère, le film aborde avec finesse — et une bonne dose de dérision — les dynamiques complexes au sein des familles modernes. Les relations mère-fille y sont décortiquées dans toutes leurs nuances, tant du point de vue de l’adolescente rebelle que de l’adulte fatiguée, prisonnière de ses responsabilités.
La relation entre la grand-mère et sa petite-fille ajoute une autre couche affective, souvent tendre mais jamais mièvre. Le scénario joue habilement avec les clichés de la famille recomposée, où les rôles imposés par les adultes (nouveaux conjoints, règles absurdes, routines forcées) deviennent source de conflits… ou de rires.

Mais ce qui fait mouche, c’est l’ironie mordante à l’égard des méthodes d’éducation bienveillantes des milléniaux — parfois trop douces, parfois naïves, toujours comiquement mises en scène. On rit avec empathie, parce qu’on s’y reconnaît tous un peu, quelque part entre le chaos du quotidien et les aspirations à une parentalité idéale.
Des rebondissements loufoques… et prévisibles
Bien que loufoques, les rebondissements sont complètement prévisibles. Dès l’instant où l’échange de corps a lieu, j’ai deviné la majorité des péripéties à venir, jusqu’à la scène de chaos familial suivie d’un retour au calme. Déçue ? Pas du tout. C’est exactement ce à quoi je m’attendais — et c’est ce qui fait tout le charme du genre.
En conclusion
Un vendredi encore plus dingue est un bon film estival à regarder en famille avec nos ados. Drôle et léger, j’ai passé un très bon moment. Cela dit, je doute qu’il atteigne le statut culte du premier opus.
J’aime
- Nostalgie
- Voir d’un autre point de vue
- Drôle et léger
- Le duo d’actrices a vraiment l’air de s’amuser
J’aime moins
- Prévisible
- Aucun suspense

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