Image de lancement de l'accès anticipé.
Titan Quest 2

Titan Quest II : l’affrontement mythologique ultime avec Némésis

Près de vingt ans après ses débuts, un pilier du jeu de rôle d’action revient sur le devant de la scène avec une suite : Titan Quest II. Titan Quest premier du nom est sorti en 2006, développé par Iron Lore. Le premier opus avait rapidement reçu une extension, Immortal Throne, en 2007, avant la fermeture du studio l’année suivante. La licence aurait pu s’éteindre là… mais THQ Nordic a repris le flambeau, confiant à Pieces Interactive et Digital Arrow le soin de développer trois contenus supplémentaires.

En 2023, l’éditeur franchit enfin le pas : annoncer une véritable suite numérotée. Le développement est confié à Grimlore Games, un studio bavarois fondé par THQ Nordic en 2013.

Nostalgique assumé, j’ai sauté sur l’occasion de replonger dans ces batailles antiques. Curieux, mais aussi un peu inquiet : quand on touche à nos souvenirs d’enfance, on devient tatillon.

  • Studio de développement : Grimlore Games
  • Éditeur : THQ Nordic
  • Plateformes disponibles : PC, PlayStation 5, Xbox Series
  • Plateforme de test : PC
  • Classement ESRB : En attente
  • Prix : 69,99$
  • Site officiel
  • Page Steam du jeu

L’ambiance mythologique intacte

Dès les premières minutes, la Grèce antique reprend vie : graphismes, animations, bande-son… tout respire l’ambiance d’antan. Les décors sont immédiatement familiers et pourtant plus détaillés, plus riches, avec des couleurs plus vives et des environnements mieux définis. J’ai particulièrement apprécié les décors côtiers, les premiers que l’on découvre en jeu : l’eau y révèle une magnifique nuance de bleu selon la profondeur et les rochers, qui créent des hauts-fonds réalistes. Les reflets sont assez bien réussis et l’ensemble reste chatoyant sans être tape-à-l’œil. Ces premières heures de jeu sont vraiment un plaisir pour les yeux.

Photo prise en jeu.

Les animations ont gagné en fluidité et en détails tout en gardant le style d’origine. Quant à la musique, elle conserve l’esprit du premier jeu. Sans être mélomane, je pense qu’on reconnaîtra tous des sonorités proches de celles de l’acte I du premier Titan Quest. Et c’est bien normal : les compositeurs de Titan Quest avaient effectué des recherches sur les instruments traditionnels des différentes régions explorées dans le jeu. Grimlore Games a suivi la même démarche en combinant musique orchestrale, instruments traditionnels et un dernier élément, mais pas le moindre : une soprano grecque, Aphrodite Patoulidou, qui chante en grec ancien, excusez du peu. Le bestiaire suit lui aussi cette logique : on retrouve les créatures mythologiques emblématiques, accompagnées de quelques ajouts qui s’intègrent naturellement sans trahir l’univers.

Capture d'écran en plein combat

Côté narration, l’écriture des quêtes m’a paru plus soignée que dans le premier opus. L’ajout d’un compagnon, invisible, certes, change aussi la dynamique : on avance toujours avec un personnage muet, mais cette fois, les PNJ ne s’adressent plus à un mur. Il y a une réponse, une présence, qui donne plus d’intensité à la quête principale et évite la solitude que l’on pouvait ressentir autrefois.

On a vraiment l’impression que le jeu marche sur une ligne de crête : assez proche de l’original pour déclencher la nostalgie, mais modernisé juste ce qu’il faut pour ne pas sembler figé dans le passé. Peut-être que je suis aveuglé par mon attachement au premier Titan Quest et que les évolutions sont plus discrètes qu’il n’y paraît… mais à mes yeux, l’équilibre entre respect et renouveau est particulièrement réussi.

Quand le clic laisse place à l’action

Là où Titan Quest II surprend, c’est dans son système de jeu. Fini le clic frénétique jusqu’à tuer sa souris : les attaques de base passent désormais par des touches dédiées, et deux nouvelles actions font leur apparition : esquive et bouclier. Le clic gauche, lui, ne sert plus qu’à se déplacer et interagir. Une orientation clairement pensée pour les consoles, qui m’a d’abord laissé perplexe.

Première frustration : l’attaque ne réoriente plus automatiquement le personnage vers l’ennemi. Résultat, on peut frapper à côté alors qu’on est à portée. Mais après quelques heures, j’ai dû me rendre à l’évidence : cette approche change la manière de jouer… pour le mieux. Comme dans les jeux exigeants où chaque coup compte, le placement et le moment propice deviennent cruciaux. L’esquive oblige à anticiper les attaques ennemies, et le bouclier à réfléchir à la défense. Les combats y gagnent en intensité et en rythme, loin du schéma « je reste immobile, j’encaisse et je bois des potions » du premier opus.

Pour moi, c’est finalement l’un des ajouts les plus réussis de Grimlore Games pour Titan Quest II. Là où Titan Quest pouvait devenir répétitif, cette nouvelle approche force à rester attentif à chaque affrontement. Oui, il faut réapprendre à jouer. Oui, on rage parfois. Mais au final, on se surprend à apprécier d’être sorti de nos habitudes, poussé à vraiment progresser, pas seulement à faire monter les statistiques de notre personnage. Après une dizaine d’heures de jeu, je me suis retrouvé à mener des combats aussi nerveux qu’Hadès, enchaînant esquives et techniques de maîtrise pour naviguer entre les ennemis et dominer le champ de bataille.

Titan Quest 2 - Photo prise en combat

Côté maîtrises justement, je retrouve un système que j’ai découvert avec Diablo 3 : désormais, une technique active ou passive peut être modifiée par différents choix. Titan Quest II reprend le principe des deux maîtrises combinées du premier opus (un guerrier apprendra des techniques de combat, un mage de feu manipulera ses sorts élémentaires, etc.), mais ajoute une vraie profondeur grâce aux modifications. Chaque compétence peut recevoir plusieurs variantes qui changent parfois radicalement son fonctionnement. Pour donner un exemple concret : une attaque plongeante de base permet de sauter sur un ennemi et de lui infliger des dégâts à l’impact. Une première modification propose de transformer ce saut unique en deux sauts consécutifs, utilisables avant le temps de recharge, mais au prix de la perte totale des dégâts : le sort devient alors un outil de mobilité, presque une esquive. Une autre modification pourrait, au contraire, renforcer les dégâts ou ajouter un effet de zone, mais il est impossible de combiner ces deux approches.

Le jeu impose donc de choisir : transformer son sort en outil utilitaire ou le garder comme attaque. Cette logique vaut pour toutes les compétences, chacune ayant un nombre maximum de slots prédéfini, et chaque modification occupant un certain espace. Plus on investit de points d’expérience dans une compétence, plus on débloque de slots pour y insérer ces variantes. Résultat : on ne peut pas tout avoir ; il faut construire son build en choisissant entre puissance, mobilité, défense ou soutien.

Titan Quest II, un héritier solide

Lorsque j’ai testé le jeu en accès anticipé, Titan Quest II était déjà un jeu de rôle et d’action solide, fidèle à ses racines tout en osant bousculer ses habitudes. La version finale est maintenant disponible depuis le 1er août 2025.

À propos de Hippolyte Malgaud

Je suis un geek passionné de jeux vidéo, de mangas et de cinéma. Mon aventure a commencé très tôt, à coups de codes de triche pour GTA 3 sur le vieux PC familial (armes infinies, un droit fondamental). Depuis, je touche à tout : Zelda, Metroid Prime, Outer Wilds, Death Stranding… et j’ai toujours un jeu solo en cours. Côté manga, je suis un enfant de la « Triforce » Shueisha : One Piece, Bleach et Naruto, avec une mention spéciale pour Death Note. Pour les films, je m’intéresse à tout, mais j’ai un faible pour les pépites du studio A24. Disons que je me suis un peu lassé des blockbusters hollywoodiens et de leurs remakes à outrance (oui, j’ai osé !).

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