Resident Evil : L’île de la mort – Pas une simple visite : allez directement en prison

La série Resident Evil : il y a les jeux vidéo, les films et et les films animés. Il y a eu aussi une série animée sur Netflix et une en prises de vue réelles. Resident Evil s’est donc retrouvé sous plusieurs formes, certaines étant mieux reçues par les adeptes que d’autres. Mais celle qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les films animés qui ont débuté en 2008 avec Resident Evil : Degeneration. Resident Evil : L’île de la mort (VF de Death Island) est le quatrième et suit directement les événements de Resident Evil : Vendetta (2017). Dans ce film, un virus s’est propagé sur l’île d’Alcatraz et a transformé les visiteurs en zombies. C’est aux héros de régler la situation sur l’île célèbre grâce à son ancienne prison. Est-ce que c’est eux qui deviendront les nouveaux prisonniers ?

  • Studio : TMS Entertainment, Quebico
  • Réalisateur : Eiichiro Hasumi
  • Distribution : Sony Pictures, Stage 6, Kadokawa
  • Genre : Science-fiction, action, horreur, film d’animation
  • Durée : Environ 1h32
  • Date de sortie : 7 juillet 2023
  • Classement : 13 ans et plus
  • Page officielle du film

Cette prison maudite, lieu de vengeance

Comme mentionné plus tôt, L’île de la mort suit ce qui s’est passé dans Vendetta. Dans ce film, on retrouve Chris Redfield, Leon Kennedy et Rebecca Chambers. Claire Redfield effectue un retour, elle qui était dans le tout premier film animé Degeneration. De plus, Jill Valentine fait sa première apparition dans ce quatrième film.

Resident Evil

Un personnage qui était dans Vendetta, Maria, fait aussi son retour. Cette mystérieuse femme aux talents presque surhumains n’a pas oublié ce qu’elle a vécu et voudra se venger. Elle s’associera avec un homme qui lui aussi veut se venger après avoir été confronté à une situation extrêmement traumatisante. Décidément, tout le monde a soif de vengeance. Curieusement, la prison d’Alcatraz est choisie comme lieu pour semer le chaos. C’est une bonne idée, je pense. Juste à imaginer cette prison remplie de zombies, c’est assez pour en faire des cauchemars.

N’a-t-on pas déjà vu ce scénario dans le film précédent ? L’île de la mort est pratiquement la même chose que Vendetta : un homme subi un traumatisme, décide de se venger contre le monde entier en lâchant des créatures horrifiques, les héros sauvent le monde, fin. J’aurais aimé voir quelque chose de différent, quelque chose d’innovateur, de surprenant. Quelque chose qui m’aurait fait dire : « Wow ! J’aimerais vraiment voir ça dans les jeux vidéo ! » Ce n’est pas du tout ce que j’ai vu dans L’île de la mort. Au lieu, le film me donne tout le long une impression de déjà-vu.

Pour faire plaisir aux adeptes

Resident Evil

Clairement, on a voulu donner aux adeptes ce qu’ils veulent voir. On a réuni plusieurs héros de plusieurs titres de Resident Evil. Voir tous ces personnages réunis ensemble, ce n’est jamais arrivé dans les jeux. On a ramené les zombies car tout le monde aime les zombies ! Certaines créatures, comme les « lickers », font leur apparition. Les héros se battront contre une énorme créature terrifiante, comme dans les jeux. Ce film a été fait pour faire plaisir aux plus grands adeptes de la série, ce qui n’est pas mal en soi. Pas du tout. Je pense que c’est génial de penser aux adeptes et leur offrir des « bonbons ». Mais en même temps, c’est dommage qu’on n’ose pas sortir de sa zone de confort en proposant quelque chose de différent. J’aurais aimé voir les héros confrontés à une menace qu’ils n’ont jamais vue auparavant.

Mettant en vedette : Jill Valentine

Resident Evil

Revoir Claire dans ce film m’a fait plaisir. Mais revoir Jill a été encore mieux. Il faut rappeler que les films suivent l’histoire des jeux. Jill fait donc une première apparition officielle depuis les événements de Resident Evil 5. Jill n’était pas elle-même : Wesker lui avait implanté un engin qui la contrôlait contre son gré. Elle avait donc attaqué ses anciens co-équipiers et amis. Depuis cet événement, elle essaie de se remettre de ce traumatisme et a réintégré le B.S.A.A. avec Chris Redfield. On comprendra que ce qui s’est passé l’a profondément dérangée et elle s’en veut. On verra tout un changement de caractère et d’attitude de la part de Jill dans ce film. Même si elle n’est pas seule dans L’île de la mort, l’attention est surtout sur elle et on peut dire qu’elle est le personnage principal.

Plus d’action, moins d’horreur

Si vous vous attendez à un film d’horreur qui fait vraiment peur, comme l’ambiance dans Resident Evil 7 ou 8, vous allez être déçus. C’est plutôt un film d’action qui s’enligne plus avec le style de Resident Evil 4, 5 ou même le premier Revelations. Moi, ça ne me dérange pas. J’aime bien ce style. Je sais que beaucoup aimeraient mieux qu’on essaie plutôt d’être horreur qu’action mais je pense que ce n’est pas tout à fait Resident Evil. C’est une oeuvre d’action avec des éléments d’horreur. Mais bon, gardons le débat pour une autre fois…

Resident Evil

La scène vers la fin contre la grande créature que je qualifierais de « boss final » est à la fois spectaculaire et ridicule. Avec les cinq héros réunis, on croirait voir les Avengers de Resident Evil. Ils trouveront comme par magie le nécessaire pour abattre l’abomination. On voit donc beaucoup de clichés et visuellement c’est « cool » mais je n’ai pu retenir mon rire à ce moment-là. Il faut avouer que si c’était dans un jeu vidéo, j’aurais certainement eu beaucoup de plaisir dans cette scène.

Qualité du travail

Je dois saluer le travail de l’équipe qui fait les captures de mouvements. Je suis toujours impressionné par le réalisme des mouvements. Il faut aussi dire que les graphismes y sont aussi pour beaucoup. La qualité est très bonne. Juste un peu mieux que Vendetta, par contre, mais visuellement, tout est bien fait.

Je veux juste mentionner que le studio Quebico n’est pas québécois, même si son nom pourrait faire croire le contraire. Il est en fait japonais. Ils avaient aussi travaillé sur l’animation de la série Resident Evil : Infinite Darkness sur Netflix.

Resident Evil

La qualité des dialogues est acceptable. Le problème n’est pas la performance des doubleurs. J’ai toujours été un grand adepte de Matthew Mercer, qui joue le rôle de Leon Kennedy (en anglais). Kevin Dorman (Chris Redfield), Erin Cahill (Rebecca Chambers) et Nicole Thompkins (Jill Valentine) ont tous aussi fait du très bon travail. Daman Mills, qui interprète le vilain Dylan, est aussi superbe dans son rôle. Il est surtout connu pour être la voix anglophone de Freiza dans la série Dragon Ball.

Le problème est plutôt que parfois les dialogues tombent à plat. Surtout à la fin : ils ne pourraient pas être plus ordinaires que ça.

Petit mot sur les extras : j’ai beaucoup aimé visionner les « making of ». On voit le travail fait à la capture de mouvements et quand ce travail est transposé à l’animation. Je pense que ça pourrait inspirer certaines personnes qui aimeraient travailler dans le milieu. Les créateurs discutent aussi du processus créatif qui a mené la conception de ce film.

Certainement pas L’Île de l’Amour

Resident Evil

Si ce film avait été l’épisode d’une série, j’aurais dit qu’il est très bon, voir spectaculaire. Mais je m’attendais à un peu plus de ce film. Une approche différente, une intrigue plus développée. Peut-être aurait-il bénéficié d’avoir un style plutôt horreur qu’action ? Il est certain que ce film va plaire aux adeptes de Resident Evil en général. C’est plaisant de voir tous ces héros de la série réunis dans un seul film, mais même cette équipe toute étoile n’a pas tout à fait réussi à m’impressionner. Ce film vaut certainement au moins une location numérique.

Le film est disponible sur DVD, Blu-Ray, 4K Ultra HD et en version numérique. On peut le louer sur Prime Video et Google Play.

J’aime

  • De l’action comme on aime.
  • Réunir autant de vedettes de la série dans un seul film.
  • Les graphismes et les captures de mouvements.

J’aime moins

  • Les dialogues un peu faibles.
  • L’histoire est très semblable à celle de Vendetta.
  • Quelques scènes un peu clichées.
  • On a l’impression que c’est la même chose film après film. Trop peu de nouveaux concepts.

Merci à Sony Pictures pour la copie Blu-Ray de Resident Evil : Death Island.

Resident Evil : L'île de la mort

Scénario
Réalisation
Performance des acteurs
Graphismes
Trame sonore

Acceptable

Un film animé rempli d'action qui manque un peu de développement et de substance mais qui devrait quand même divertir les adeptes de la série.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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