Si comme moi, vous avez commencé votre passion pour les jeux vidéo dans les années 80 et 90, vous avez sûrement vécu une situation similaire à celle-ci. C’est vendredi soir, la semaine d’école est enfin terminée et vous vous rendez au club vidéo du coin pour louer un nouveau titre pour agrémenter la fin de semaine. Votre choix se porte sur un jeu de vaisseaux spatiaux qui vous semble intéressant. Tout content, vous arrivez à la maison, insérez la cartouche dans votre bonne vieille NES et agrippez votre manette avec excitation. Trente minutes plus tard, vous la balancez à bout de bras après avoir été tué vingt fois d’affilée dans le premier niveau seulement. C’est une expérience semblable que vous propose le jeu Remote Life.
- Studio de développement : Next Game Level
- Éditeur : Next Game Level
- Plateformes disponibles : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Nintendo Switch, PC
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement ESRB : M
- Prix : 21,79$
- Site officiel
- Page Steam
Remote Life se déroule dans un futur lointain, où l’humanité vit parmi les étoiles. Tout semble aller pour le mieux lorsque un signal étrange apparaît sur le radar. Un immense vaisseau se dirige tranquillement, mais fermement, vers la Terre. Dans moins de deux mois, il l’atteindra et cela signifiera la fin de la race humaine. Le seul espoir de l’humanité est un courageux pilote d’un vaisseau spatial expérimental qui aura pour mission d’infiltrer cette menace géante et la détruire de l’intérieur. La tâche ne sera pas facile car tout, mais absolument tout à bord du vaisseau ennemi veut votre mort. Vous devrez avoir des nerfs d’acier et des réflexes de ninja pour simplement survivre, alors pour mener à bien votre mission, vous devrez aller au-delà de vos limites humaines.
La description ci-dessus peut sembler exagérée, mais ce n’est pas le cas. Remote Life est un jeu extrêmement difficile où la moindre erreur est fatale. Les développeurs se sont inspirés de plusieurs classiques de l’époque de la NES et SNES comme Gradius et R-Type avec son style de jeu. Le joueur a le contrôle d’un vaisseau dont la taille semble lilliputienne comparée au vaisseau qu’il doit infiltrer. Celui-ci est peuplé par de nombreuses créatures robotiques et organiques qui sont chacune mortelle pour le joueur. Certaines ne font que simplement foncer sur vous, d’autres ont des missiles ou des lasers à leur disposition, alors que d’autres vous bloquent le chemin seulement par leur taille et vous aurez à trouver un moyen de les contourner. Le moindre contact avec un ennemi ou même une surface provoque la destruction instantanée de votre véhicule et vous ne disposez que de cinq « vies » pour compléter chacune des quinze missions que le jeu à offrir.
Un jeu qui mélange de l’action, des graphismes superbes et une difficulté presque injuste
Au départ, le joueur dispose de trois types d’armes. Un canon laser qui concentre son tir vers l’avant, un autre qui lance trois tirs sur trois angles différents et des missiles à courte portée, mais qui provoque plus de dégâts. Celles-ci ont des munitions à l’infini, et il est possible d’en amasser d’autres durant un niveau qui ont une puissance de feu supérieure, mais un nombre limité de tirs. Il est aussi possible de mettre la main sur des super bombes qui permettent d’éliminer presque tous les ennemis à l’écran, mais leur nombre est très limité. La jouabilité se fait à l’aide des deux bâtons analogiques de la manette. Celui de gauche dirige le vaisseau et le droit vous permet de viser dans le sens que vous souhaitez. Cette prise en main n’est pas la plus facile au début, mais on s’y habitue rapidement.
Le niveau de difficulté très élevé peut faire en sorte que l’on se décourage rapidement. Cependant, à force de serrer les dents et aller de l’avant, on se rend compte que les mouvements deviennent seconde nature et on commence à prendre goût à l’expérience. Cela ne voudra pas dire que l’on n’aura plus le réflexe de vouloir tout casser autour de soi lorsqu’un ennemi parvient juste à effleurer la carlingue du vaisseau au moment où l’on voit la fin du niveau toute proche. Le jeu dispose de quatre niveaux de difficulté, mais même le plus bas est presque impossible à vaincre. Il serait appréciable que les développeurs sortent un correctif plus tard qui inclura un véritable mode Facile.
Les graphismes du jeu sont superbes et font un bon usage d’une palette de textures et de couleurs variées. L’animation demeure fluide, même lorsque l’écran déborde d’ennemis. Une option amusante est qu’il est possible d’utiliser trois types d’affichage différents. Par défaut, le jeu est en haute résolution et ressemble à une version moderne d’un classique jeu de tir spatial. Pour ceux qui souhaiteraient une expérience plus authentique, ils ont le choix d’un affichage de style 8 bits, comme la NES, ou 16 bits, comme les jeux d’arcade et la SNES. Cette touche esthétique est très appréciée. Malgré cela, vous risquez d’en avoir plus qu’assez de toujours voir l’écran « Game Over » encore, et encore, et encore… La trame sonore du jeu est de style techno, ce qui accompagne merveilleusement bien le type de jeu effrénée et fera augmenter votre rythme cardiaque. Les effets sonores sont similaires à ceux que l’on s’attend d’entendre dans ce type de jeu, mais les hurlements de certains ennemis peuvent donner froid dans le dos.
En conclusion, Remote Life est un véritable hommage aux classiques du jeu de tir spatial. Les amateurs du genre et ceux qui aiment mordre à pleine dents dans un défi de taille seront bien servis. Par contre, si vous n’avez pas les réflexes d’un colibri et la patience d’un saint, vous risquez de trouver dans le jeu une nouvelle source d’anxiété et de frustration.
J’aime
- La jouabilité fluide
- Les graphismes superbes
- L’option d’y jouer en mode 8 et 16 bits
J’aime moins
- La difficulté extrême
- Le côté injuste de cette difficulté
- Les temps de chargement sont parfois longs
La copie de Remote Life utilisée pour cette critique nous a été fournie par l’éditeur.
Remote Life
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Jouabilité classique, difficulté extrême
Remote Life est un hommage aux jeux de tir spatial de l'époque de la NES, avec le niveau de difficulté qui venait avec.