Phantom Breaker, à la base, est une série de jeux de combats. Personnellement, j’ai été introduit à cet univers grâce à Phantom Breaker : Battlegrounds qui est un « beat ’em up », sorti en 2013 sur Xbox 360. Un excellent jeu très amusant, soit dit en passant. J’ai cru à l’époque que c’était le genre de jeu de la série Phantom Breaker mais j’avais tort. Phantom Breaker : Omnia est le troisième jeu de combat de la série à être sorti sur consoles. Cette édition est en quelque sorte une version améliorée de Phantom Breaker : Extra, sorti aussi en 2013, mais je développerai plus tard à ce sujet. Le jeu possède un groupe de personnages assez large et est très basé sur le style manga et anime. Donc, dans une mer remplie de jeux de combat, qu’est-ce qui distingue Phantom Breaker : Omnia des autres ? C’est ce que je vais tenter de découvrir.
- Studio de développement : MAGES Inc., Gameloop Inc.
- Éditeur : Rocket Panda Games
- Plateformes disponibles : Xbox One, Nintendo Switch, PlayStation 4, PC
- Plateforme de test : PlayStation 4
- Classement : T pour adolescents
- Prix : 45,49$
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Confusion dans l’histoire
Normalement, la majorité des adeptes de jeux de combat vont dire que l’histoire n’a aucune importance ou presque. Peu s’y attardent vraiment… sauf moi, oui ça m’importe. Dans ce jeu, j’ai essayé de vraiment piger ce qui se passe. Comment expliquer : c’est comme si on avait fusionné deux histoires ensemble. Celle de Phantom Breaker et celle de Phantom Breaker : Extra. Comme une sorte de multivers de Phantom Breaker. Après tout, c’est à la mode les multivers !
Tout ce qu’il faut vraiment comprendre, c’est qu’il y a un certain personnage nommé Phantom qui semble avoir des pouvoirs assez spéciaux. Il travaille dans l’ombre et manipule des personnes, qui ont des talents de combat cachés, à se battre entre eux pour avoir la possibilité de réaliser leur « vœux ». Ces combattants (je devrais dire combattantes puisque la majorité sont des femmes) sont des « Duellistes » et ont cette capacité de se trouver l’une et l’autre pour pouvoir se battre.
Bref, c’est très étrange et j’ai eu de la difficulté à accrocher à l’histoire. C’est dommage, car on semble y accorder une grande importance et je trouve que c’est raté. De plus, parfois les séquences d’histoire avant de passer à un réel combat peuvent être très longues. Ça donne le goût de peser sur « skip », malheureusement.
Différent mais aussi similaire
Le jeu utilise trois styles de combat pour tous les personnages. Il y a le « quick style » qui, comme le dit le nom, permettra à votre personnage d’être plus rapide et d’activer une variété d’attaques spéciales. Le « hard style » est pour les joueurs plus habitués à jouer de manière défensive. Il sera plus difficile de vous battre mais vous aurez n’aurez pas accès aux mêmes techniques spéciales du « quick style ». Le style « Omnia » est comme un mélange du quick et du hard. Les statistiques sont balancées et les attaques spéciales vont être plus simples à exécuter. C’est un mode idéal pour quelqu’un qui débute le jeu.
Ce sont des styles intéressants qui font que le jeu se démarque un peu des autres jeux de combat. Cependant, les mouvements de certains personnages semblent fortement inspirés d’autres jeux de combats célèbres. Heureusement, cela ne concerne pas la majorité des personnages. Je n’ai rien contre le fait de s’inspirer des autres mais parfois quand c’est trop flagrant, ça peut paraître un peu « paresseux ». Mais dans le cas de Phantom Breaker : Omnia, les personnages ont des attaques assez distinctives.
Pas compliqué
Je ne peux dire que j’ai vraiment été impressionné par la jouabilité du jeu. L’avantage de celle-ci c’est que les attaques sont très simples à exécuter et activer les « overdrive » ou « emergency mode » se font avec un seul bouton. C’est vraiment un aspect qui peut plaire à ceux qui aiment les jeux de combat pas trop compliqués ou qui veulent s’initier au genre. Par contre, quelqu’un qui est un habitué de ces jeux depuis longtemps (comme moi) ne tombera pas en bas de sa chaise avec ce jeu. On peut y avoir des moments intéressants en enchainant des combos et exécuter certaines habiletés spéciales. Sinon, durant mon test, le jeu n’a pas réussi à vraiment me faire dire « Wow ! ». Suis-je un peu trop blasé des jeux de combat ? Je ne crois pas. Enfin, j’espère que non !
Qualité d’animation inconstante
Une chose de ce jeu qui m’a irrité est la qualité graphique des personnages et de leurs animations. On peut voir qu’il y a un groupe de personnages qui vient d’un jeu (Phantom Breaker) et un groupe qui vient d’un autre (Phantom Breaker : Extra). Peut-être que vous ne le verrez pas beaucoup, mais quand on porte vraiment attention, on peut voir qu’il y a des différences. Certains ont un style plus « anime 2D » et d’autres ont plutôt un style « anime 3D ». De plus, la qualité artistique de certains personnages (comme L ou Rimi) n’est pas impressionnante. Ce qui fait que le personnage à l’écran va paraître bizarre et je me dis qu’on aurait pu faire bien mieux. Donc, la qualité inconstante fait que le tout est étrange et même malaisant, à mon avis. Parce que je me dis qu’on aurait dû refaire tous les personnages mais de la même façon.
En plus, cela aura un impact dans l’action des combats et parfois je me demandais s’il y avait des « bogues » à l’écran. Non, c’est simplement que certains personnages ont des niveaux de qualité graphique différents. À mon avis, c’est un geste un peu « paresseux » et on aurait dû uniformiser le tout. De plus, la qualité des effets spéciaux n’est pas très bonne. Bref, au point de vue visuel, on aurait pu faire bien mieux.
Survol rapide des modes
Le mode « story » vous permettra de jouer avec certains personnages et en savoir plus sur eux. Il faut savoir qu’il n’y a pas de mode histoire pour chaque personnage du jeu. Mais comme mentionné plus tôt, la qualité des histoires est très ordinaire. J’ai trouvé les parcours des « vilains » ou « anti-héros » plus intéressants que les autres. À noter que les combats dans ce mode sont d’une seule manche. Il y a donc plus d’histoire que de combats.
Vous pouvez jouer des parties seul contre l’ordinateur ou contre un joueur. Le mode en ligne pourra vous permettre de vous battre contre des joueurs partout dans le monde. Je n’ai pu le tester jusqu’à présent donc je ne peux juger sur la qualité du jeu en ligne.
Il y a d’autres modes pour vous occuper seul tels que le mode « arcade ». Je l’ai testé et il est incroyablement long. Vous affrontez presque tous les 22 personnages, ce qui donne plutôt l’impression de jouer à un mode « survie » qu’arcade. On aurait dû le raccourcir à maximum huit ou neuf adversaires.
Les autres modes pourront tester votre vitesse avec « Time Attack », vos talents pour faire des points avec « Score Attack » et « Endless mode » est le vrai mode de survie. Vous avez donc la base de tout jeu de combat qui se respecte. C’est bien, car ce n’est pas toujours le cas pour d’autres titres connus.
Le mode « Training » sera très utile pour vous pratiquer. Vous en aurez besoin pour vous familiariser au début. Il est possible de consulter un manuel d’instructions virtuel pour mieux connaître les boutons et les mouvements des personnages. Je trouve ça très dommage qu’on ne puisse pas le consulter en tout temps en appuyant sur « pause » en plein jeu dans « story » ou « arcade », par exemple. Donc si vous voulez vous rappeler des mouvements de votre personnage, il faut soit quitter le mode et aller consulter le guide au menu principal, ou bien apprendre les mouvements par cœur. Je trouve que c’est une omission majeure de ne pas avoir ajouté ce guide pour qu’il soit consultable en tout temps.
Pour les adeptes d’animes et mangas
Je pense que c’est difficile de recommander ce jeu pour les fidèles adeptes de jeux de combat. Si vous cherchez quelque chose de différent et vous aimez le style « anime » du jeu, vous allez peut-être aimer. Par contre, je dirais que c’est plutôt pour ceux qui adorent les animes et mangas et qui cherchent un jeu de combat pas trop compliqué pour s’initier au genre. Ce n’est pas un mauvais jeu, mais je n’ai pas été impressionné par celui-ci. On dirait que depuis Phantom Breaker : Extra, lancé il y a neuf ans, le jeu n’a pas tellement changé et n’a pas tellement été amélioré. Le jeu ne réussit pas à faire un saut majeur pour marquer une évolution significative dans la franchise. Pour répondre à la question du début : je crois que le jeu n’en fait pas assez pour se démarquer des autres grands jeux de combat.
À mon avis, il serait presque plus sage de faire un deuxième Phantom Breaker : Battlegrounds…
P.S : La bande-annonce du jeu a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et vous comprendrez pourquoi en la visionnant en haut de cette page.
J’aime
- Plus de 20 personnages disponibles
- Assez de modes pour vous occuper
- Des contrôles très simples pour exécuter les mouvements
J’aime moins
- La qualité inconstante des visuels des personnages
- Une histoire étrange et piètre en qualité
- Pas de manuel d’instructions disponible en tout temps durant le jeu
La copie numérique de Phantom Breaker : Omnia a été fournie par Rocket Panda Games.
Phantom Breaker : Omnia
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Acceptable
Un jeu de combat d'une qualité très moyenne mais qui devrait quand même plaire aux adeptes de mangas et animes.