Monkey Palace : un premier jeu de société LEGO

Cela fait plusieurs années que je fais l’essai d’ensembles LEGO : une navette spatiale, des fleurs, une voiture de Formule 1… Il y en a pour tous les goûts. Lorsque j’ai su qu’Asmodee Canada allait nous offrir l’opportunité de tester le premier jeu de société LEGO, j’étais très enthousiaste, mais aussi un tout petit peu sceptique. Je me demandais si ce jeu allait être intéressant et bien utiliser les LEGO dans ses mécaniques. Voyons voir ce que j’ai pensé de Monkey Palace.

Comment jouer

Dans Monkey Palace, on tente de rebâtir un château que notre coquin petit singe a malheureusement fait s’écrouler. Pour ce faire, à son tour, on construit un escalier le plus haut possible pour accumuler de la monnaie de Singe (une par arche utilisée dans notre escalier, boni de une monnaie si notre escalier est le plus haut). Cette monnaie est aussitôt dépensée pour des cartes Singe, lesquelles nous permettront de recevoir une livraison de pièces (soit instantanée, soit récurrente, ou les deux). Il faudra bien choisir ces cartes (obligatoirement de la couleur de la case de départ de notre escalier), pour recevoir les pièces dont on a besoin pour construire notre prochain escalier. Les cartes Singe nous octroient aussi des bananes, qui sont les « points de victoire » du jeu.

Monkey Palace

Deux micro-extensions, le Papillon et la Grenouille, permettent d’ajouter un peu de diversité au jeu, avec d’autres  cartes Trophée qui ajouteront ou retireront des Bananes au joueur qui les possèdent en fin de partie. La Grenouille permet de prendre immédiatement une colonne supplémentaire. En échange, il faut prendre la carte Trophée Grenouille qui vaut -3 Bananes. Vous placez ensuite la jolie grenouille rose sur le tenon le plus bas de votre escalier construit ce tour-ci. Le Papillon, lui, vous récompense si vous avez placé la pièce décorative la plus élevée de sa couleur, et vous le placez sur celle-ci. Vous prenez aussi sa carte Trophée, qui vaut 2 Bananes.

Matériel

Le livret de règles m’a parfois donné l’impression d’avoir été rédigé comme des instructions de LEGO plutôt que comme des règles de jeu de société. C’est difficile à expliquer, mais c’est dans le ton utilisé, la formulation des phrases. Pour des joueurs expérimentés, ça n’a pas été un problème, mais certains joueurs plus novices pourraient avoir quelques hésitations.

Comme il s’agit principalement de pièces de LEGO, bien évidemment que le matériel du jeu est de grande qualité.

  • 80 arches
  • 80 briques
  • 16 colonnes
  • 32 feuilles de bambou
  • 16 briques dorées
  • 1 Singe
  • 1 Papillon
  • 1 Grenouille
  • 4 briques d’angle
  • 1 plaque de base
  • 67 cartes Singe
  • 16 cartes Bonus
  • 3 cartes Trophée
  • 4 plateaux Joueur
  • 1 Insert pour pièces
  • 2 fiches représentant 4 Plans de construction (1 à 4)

Difficulté et rejouabilité

Nous avons trouvé difficile le premier tour de jeu… je crois que nous avons souffert du syndrome de la page blanche. Une fois quelques pièces posées sur le plateau, le tout a pris forme, on bâtit de petits escaliers sans trop savoir où on s’en va. Toutefois, après quelques tours, le défi embarque. On commence à voir les opportunités et à réfléchir un peu plus en profondeur, on s’enthousiasme lorsqu’on réussit à bâtir l’escalier le plus haut en utilisant majoritairement la structure en place pour économiser des pièces.

À deux joueurs, on joue pas mal toujours dans le même coin du plateau. En effet, on n’a pas trop le choix d’utiliser la structure de l’autre pour essayer d’aller toujours plus haut. Heureusement, il est facile (et nécessaire) de tourner celui-ci pour bien voir la structure – et il n’y a pas de danger que tout tombe. Le singe nous empêche toutefois de toujours utiliser le même emplacement d’arrivée. C’est une bonne chose, cela nous oblige à improviser un peu et non pas reprendre toujours le même chemin que l’autre joueur a pris le tour précédent.

Mécanique et thématique

Les mécaniques de Monkey Palace sont très simples : c’est essentiellement de la construction, comme on peut s’attendre avec des LEGO. Aussi, il y a l’utilisation des cartes. C’est simple, mais efficace. La thématique de jungle fonctionne aussi très bien et les petits animaux rendent le tout bien vivant.

Le résultat de nos constructions est visuellement beau très rapidement. Les couleurs choisies pour les pièces LEGO fonctionnent bien ensemble. J’ai trouvé intéressant le fait de nous permettre d’intégrer les décorations au plateau de jeu, plutôt que de leur consacrer un compartiment où on irait les chercher au moment de les poser.

Au courant de la partie, il n’est pas impossible qu’un joueur tombe dans sa bulle et impose ainsi aux autres joueurs un long temps d’attente. En effet, il peut être tentant d’analyser longtemps quel serait le meilleur placement de briques pour récolter un maximum de Monnaie de singe. On se laisse prendre au jeu !

Aussi, il arrive qu’on soit pris du sentiment : quel est mon objectif ? Comme on dépense notre Monnaie de singe au fur et à mesure pour obtenir des cartes Singe, il faut garder en tête qu’à la fin de la partie, on comptera le total de Bananes sur celle-ci. Cela me rappelle un peu Minivilles, où il faut également dépenser judicieusement notre monnaie pour acquérir des cartes afin de progresser dans le jeu.

Je craignais qu’il soit ardu de défaire notre construction de briques à la fin de la partie, car il n’est pas toujours évident de désassembler des pièces de LEGO. Heureusement, les emboîtements se font 1 tenon dans 1, c’est donc plus facile de les séparer ensuite. Toutefois, il est fort probable que tout comme moi, vous souhaitiez laisser le tout tel quel pendant quelques jours, voire semaines, pour l’admirer !

Plaisir

Monkey Palace est littéralement une autre façon de jouer avec des LEGO. Il est difficile de ne pas se laisser entraîner dans cette nostalgie que nous font ressentir à tout coup ces briques de plastique colorées.

Comme j’y ai joué à deux joueurs, j’ai moins aimé l’étape des Cartes trophée, qu’on devait s’échanger presque à chaque tour. Je les aurais au moins remplacées par autre chose que des cartes, comme des jetons ou des pièces de LEGO décoratives. Aussi, comme il s’agit de la huitième et dernière étape du déroulement d’un tour, je trouve que c’est facile à oublier. J’avais tendance à réaliser cette étape tout de suite après ma construction. À noter que j’ai joué tout de suite avec les micro-extensions, soit la Grenouille et le Papillon. Ce dernier était utilisé à presque tous les tours, alors que nous n’avons jamais utilisé la Grenouille.

Mon avis

Une chose est sûre : j’ai eu du plaisir avec Monkey Palace ! J’ai trouvé le concept ingénieux. J’ai définitivement très hâte de voir les prochains jeux de société LEGO. Car si je me fie au nombre d’ensembles LEGO sur le marché, je suis convaincue qu’ils nous offriront d’autres jeux de société… pour notre plus grand plaisir !

J’aime

  • Assembler des LEGO !
  • L’originalité du jeu
  • Le résultat visuellement très beau
  • L’envie d’y rejouer

J’aime moins

  • Les cartes Trophée qui se promènent d’un joueur à l’autre à deux joueurs
  • La toute petite impression de faire du sur place de temps en temps

La copie de Monkey Palace a été fournie par Asmodee Canada.

Monkey Palace

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Amusant !

On ne s'attendait à rien de moins d'un jeu de société LEGO : Monkey Palace est amusant et ingénieux.

À propos de Geneviève Corriveau

Adepte de jeux de société, j’adore apprendre. Mordue d'informatique, de technologie et de gadgets, je suis une geek intense et passionnée qui aime s'informer et s'amuser.

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