Vous vous êtes sûrement déjà dit que votre lieu de travail est un enfer et que votre patron est le diable en personne. Eh bien, vous avez maintenant la possibilité de passer du sens figuré au littéraire avec le jeu Hell Architect ! Il s’agit d’un jeu de stratégie et de gestion de ressources dans lequel vous incarnez un architecte démoniaque récemment embauché par les puissances infernales. Vous aurez à « prendre soin » des pauvres âmes damnées qui passent par les portes de l’Enfer, les mettre au travail et leur infliger les pires tourments. Envoyez votre CV si vous êtes intéressés par le poste !
- Studio de production : Woodland Games
- Éditeur : Leonardo Interactive
- Plateforme disponible : PC
- Classement ESRB : M
- Prix : 28,99$
- Page Kickstarter du jeu
- Page Steam du jeu
Scénario
Comme son nom l’indique, Hell Architect est un jeu de gestion de ressources dans lequel vous incarnez le nouveau patron d’une section de l’Enfer. Différents modes de jeu sont disponibles comme un tutoriel dans lequel votre supérieur immédiat vous enseignera les principes de base (toujours avec un ton très condescendant), différents scénarios qui contiennent une série d’objectifs à accomplir, et un mode bac à sable dans lequel vous pouvez laisser libre court à votre imagination et votre sens du sadisme. Dans tous les cas, vous commencez avec une section de jeu qui contient la porte des Enfers par laquelle les âmes damnées vont entrer et une poignée de pécheurs prêts à obéir à vos ordres. La première chose à faire est de récolter des ressources matérielles et pour ce faire, vous devez mettre vos pécheurs au travail. Ils devront creuser pour mettre la main sur de la terre, du métal et du charbon qui seront utilisés par la suite pour construire les diverses concoctions infernales. Malgré que vos travailleurs soient essentiellement décédés, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas des besoins primaires à satisfaire. Vous devrez vous assurer qu’ils aient de quoi à manger et à boire, un endroit pour dormir et un autre pour les « besoins naturels » (qui sont en eux-mêmes une ressource pour obtenir de l’eau à boire…).
Des constructions originales qui feront appel à vos plus bas instincts
Une autre construction très importante est les différentes machines de torture auxquelles vous devrez soumettre vos sujets. Cela rapportera une ressource supplémentaire, la souffrance, qui est nécessaire pour des constructions plus sophistiquées. Vous aurez le choix entre la classique dame de fer, ce sarcophage rempli de pieux acérés, un chaudron rempli de liquide bouillant ou le célèbre chevalet à écarteler. Le jeu a le bon goût de limiter l’aspect graphique de ces tortures, mais vous serez quand même enchanté par les doux cris des damnés et ricanerez lorsque ces derniers sortent de leur tourment pour manger, dormir ou passer par les latrines avant de retourner à la torture de leur plein gré.
Lorsque vous choisissez l’option d’un scénario, vous passerez par une séance d’information par votre supérieur qui vous donnera les grandes lignes de vos objectifs. Par exemple, vous aurez à construire une statue en l’honneur de Belzébuth, ce qui vous demandera de récolter un certain nombre de ressources autant matérielles qu’immatérielles (souffrance). Vous aurez également un temps limite pour accomplir votre tâche et aurez à faire face à des demandes supplémentaires de la part de d’autres démons, comme Lilith. Ces tâches secondaires ne sont pas obligatoires, mais vous donneront un bonus, en plus de vous mettre dans les bonnes grâces des hauts gradés de l’Enfer.
L’Enfer a rarement été aussi mignon !
Hell Architect utilise une esthétique proche du dessin animé avec ses personnages mignons et ses couleurs vives. Le jeu se déroule entièrement en deux dimensions, ce qui le rend très peu gourmand au niveau des ressources matérielles de votre PC. Une option étrange a été ajoutée au jeu, celle de choisir entre de la nudité ou non. Cela a pour seul effet de retirer les pagnes et soutiens-gorge de vos damnés, un choix un peu douteux et inutile. La violence est aussi limitée au minimum, vos constructions de torture utilisant la même esthétique que le reste du jeu. Par exemple, un damné placé dans la dame de fer est seulement visible à ses yeux écarquillés par la terreur et des giclés de sang sortant des orifices du sarcophage. Au niveau de l’audio, le jeu bénéficie de bonnes performances de la part des acteurs qui donnent leur voix aux différents personnages. Par contre, on aurait apprécié un peu de musique durant les moments de jeu, la seule ambiance provenant des sons des damnés.
En conclusion
Le jeu est amusant, mais son point faible apparaît assez rapidement. Après à peine quelques heures à jouer (et on parle ici d’environ cinq ou six heures), on a pratiquement fait le tour de tout ce qu’il a à offrir. On n’a droit seulement qu’à une poignée de scénarios qui prennent en moyenne 30 minutes à accomplir et le mode bac à sable n’ajoute rien de nouveau et finit par tourner à vide. On aurait aimé avoir des éléments aléatoires qui viennent influencer le cours de la partie et briser la monotonie. Pour le prix demandé, on se serait attendu à plus de viande autour de l’os. Il reste à espérer que les développeurs ont l’intention de supporter le jeu et fournir des modes et options supplémentaires dans le futur. Par contre, à faible dose, le jeu s’apprécie beaucoup plus.
En conclusion, Hell Architect est un joli petit jeu de gestion de ressources qui utilise un thème intéressant, mais qui offre une expérience de jeu plutôt limitée. Il est à recommander aux amateurs du genre, mais il serait préférable d’attendre une baisse de prix avant de plonger dans les profondeurs infernales !
J’aime
- L’aspect esthétique mignon du jeu
- Son sens de l’humour
- La qualité du jeu des acteurs
J’aime moins
- Le jeu est trop court et devient vite redondant
- Le faible de choix de modes de jeu
- Le nombre insuffisant de scénarios disponibles
La copie du jeu utilisée pour cette critique a été fournie par Leonardo Interactive.
Hell Architect
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Amusant, mais trop court
Hell Architect est un jeu de gestion de ressources amusant, mais sa jouabilité demeure limitée, tout comme le choix des modes de jeu.