Gears of War : Reloaded – Troisième version du classique sur une troisième plateforme

Je me rappelle en 2006 d’avoir vu la fameuse bande-annonce Mad World pour un jeu Xbox 360 qui s’appelait Gears of War. Comme plusieurs, j’ai été sous le choc d’être autant emporté par les émotions et l’excitation pour ce jeu. Il faut dire que la musique sublime a aidé aussi. N’empêche que j’avais très hâte à Gears of War, j’en avais tellement entendu parlé dans les magazines de jeux de l’époque. Quand j’ai joué, j’ai été renversé par l’action et la violence extrême. C’était devenu mon jeu vidéo préféré. En 2015, le jeu a été mis à jour pour la Xbox One. On pouvait expérimenter le classique à nouveau avec de meilleurs graphismes. Maintenant en 2025, on ramène ce chef d’oeuvre non seulement sur Xbox et PC, mais sur PlayStation 5 aussi. Les adeptes de la console de Sony pourront enfin apprécier ce que les adeptes Xbox ont eu le privilège d’avoir pendant tant d’années avec Gears of War : Reloaded. Mais la question est : était-ce que c’était nécessaire de revisiter ce jeu à nouveau ?

• Studio de développement : The Coalition
• Éditeur : Xbox Game Studio
• Plateformes disponibles : Xbox Series X/S, PC (Steam), PlayStation 5
• Plateforme de test : Xbox Series X
• Classement : M pour mature (17 ans et plus)
• Prix : 49,99$
• Site officiel du jeu
• Page Steam du jeu

Des frères malgré eux

L’histoire se déroule sur la planète Sera qui ressemble à la Terre. L’humanité se bat pour sa survie depuis des années contre les Locust, une race extraterrestre très puissante. L’armée est désespérée, tellement qu’ils doivent aller chercher Marcus Fenix, un ancien militaire prisonnier pour manquement au devoir. Marcus devra malgré lui mener son groupe face à la menace terrifiante et donner une chance à l’humanité de vivre un autre jour.

On suit les aventures de Marcus, Baird, Dominic et Cole : une drôle d’équipe qui va apprendre à tisser des liens serrés. Le lien qui se formera entre ces quatre hommes est ce qui donne le charme à cet histoire. On apprend à les connaitre, on vit leur peurs, leurs craintes, leurs douleurs et même parfois leurs blagues. L’interaction entre ces quatre soldats avec des caractères particuliers est très divertissante, tellement qu’on fini par s’attacher à ces brutes.

Même si j’ai terminé ce jeu plusieurs fois avec les versions précédentes, c’est encore plaisant de replonger dans l’univers Gears of War. En rétrospective, l’histoire progresse lentement mais pour qu’on puisse prendre le temps de connaitre chacun des quatre protagonistes. Ce qui a rendu ce jeu célèbre, ce n’est pas vraiment son histoire, mais bien son action intense remplie de moments forts.

Toujours l’excellence pour les jeux de tir à la troisième personne

Gears of War a créé une tendance dans les jeux de tirs en 2006. Le système de couverture pour se protéger des tirs ennemi a été réutilisé dans plusieurs autres jeux vidéo. Cependant, à mon avis, Gears of War a établi un standard qui n’a pas été égalé. C’est toujours aussi efficace et plaisant de se planquer et de planifier sa stratégie pour attaquer. On peut attaquer à distance comme on peut décider de sauter par dessus des murets et de foncer vers l’ennemi. En passant : il n’y a pas de problème avec le « wall bounce » (une technique que les habitués connaissent), si vous voulez vraiment savoir.

Globalement, la jouabilité est bonne. Il n’y a pas de changement à ce niveau dans cette version rematricée. Est-ce qu’on voit qu’elle a pris de l’âge après 19 ans ? On peut dire que oui, un peu. On sent la lourdeur dans les mouvements, les déplacements et dans presque tout ce qu’on fait. Mais ça ne veut pas dire que les contrôles sont mauvais. En tant que vétéran, je n’y vois pas de problème. Par contre, il est possible qu’un nouveau joueur ait besoin de temps d’adaptation pour les contrôles. Ce n’est pas le jeu le plus rapide, mais ce n’est pas le plus lent non plus. Gears of War a son style particulier que j’affectionne, même avec son âge avancé et ses imperfections.

Est-ce qu’on aurait dû appliquer des modifications à la jouabilité ? Je pense que non. L’objectif était de reproduire l’expérience Gears of War et non la mettre à jour. Ceci est une version rematricée et non une refonte complète. Est-ce que Gears of War mérite une nouvelle version ? C’est une bonne question. Je ne serais pas contre, mais je ne vois pas l’intérêt pour le moment.

La beauté de la brutalité

Je pense que la meilleure chose de cette version rematricée est qu’on peut l’apprécier avec des graphismes améliorés. Vous pourrez jouer avec un moniteur 4K, le HDR est supporté et la campagne, que ce soit seul ou en ligne, peut rouler jusqu’à 120 images par secondes. Pour la toute première fois, les joueurs sur PlayStation peuvent vivre l’expérience Gears of War sur PlayStation 5. On retrouve les mêmes capacités graphiques sur PS5 et aussi sur PS5 Pro pour une résolution supérieure.

J’ai trouvé que les textures étaient excellentes et qu’il y a un beau contraste avec la luminosité et les endroits sombres. Tout est définitivement plus beau que la version Ultimate de 2015 et l’original de 2006, bien sûr. La violence, qui est en quelque sorte la marque de commerce de cette série, parait encore plus « belle » dans Reloaded. C’est toujours aussi satisfaisant (d’une façon bizarre et sadique) d’utiliser la tronçonneuse de sa mitraillette Lancer sur un Locust. Il est vrai que l’univers est très sombre et qu’il y a beaucoup de teintes de gris et de brun, mais c’est ça, l’apocalypse. Vous n’aurez pas de la verdure ou des champs pleins de fleurs aux couleurs multiples. Pas ici, désolé !

Ne vous battez jamais seul

Les modes multijoueur sont bien évidemment de retour dans cette version rematricée. On peut jouer la campagne à deux en multijoueur ou deux sur la même console avec un écran divisé en deux. Pour ce qui est des modes multijoueur pour affronter d’autres joueurs, les classiques tels que « team deathmatch », « king of the hill », « execution » et « warzone »font leur retour. Je n’ai pas eu de difficulté à trouver des joueurs ni eu de problèmes en ligne quand j’ai joué. Ça, c’est mon expérience en ligne, mais en espérant que là vôtre sera bonne et sera stable. Il n’y a pas de nouveautés, malheureusement. Ce qui veut donc dire qu’on n’a pas réalisé mon souhait d’ajouter un mode pour affronter des joueurs d’intelligence artificielle seulement. Dommage.

Puisqu’il y a une nouvelle console (la PS5) qui s’ajoute aux plateformes possibles pour jouer en ligne, on peut donc jouer en jeu interplateforme. Vous pourrez voir qui joue sur quelle plateforme avec l’icône placé à coté de l’identité du joueur. Votre progression sur une plateforme (campagne et multijoueur) peut être aussi continuée sur une autre, que ce soit Xbox, Steam ou PlayStation. Tout ce que ça prend, c’est un compte Microsoft pour faire la transition.

La vraie version ultime ?

En tant qu’adepte de Gears of War depuis 2006 et qui a joué à chaque jeu de la série sur une console Xbox, je suis quand même très content que les joueurs sur PlayStation s’ajoutent. Je dois admettre que ça fait bizarre de voir ce jeu sur PS5, mais c’est tant mieux. Gears of War : Reloaded peut être apprécié autant par les vétérans que par les nouveaux joueurs. C’est dommage qu’il n’y ait presque pas de modification au jeu, outre les améliorations graphiques. Peut-être que le but était seulement de reproduire Gears of War le plus fidèlement possible.

À noter que ceux qui ont acheté Ultimate Edition de 2015 avant le 5 mai 2025 peuvent obtenir la version digitale de Reloaded gratuitement. Le jeu est aussi disponible aux abonnés du PC Game Pass et de Game Pass Ultimate.

Puisque ce jeu a maintenant sa troisième version, je pense qu’il serait grand temps que Gears of War 2 et 3 aient enfin leur version rematricée. Qu’en pensez-vous ?

La copie de Gears of War : Reloaded a été obtenue par l’auteur gratuitement puisqu’il possède l’édition Ultime de 2015.