Disponible officiellement le 11 septembre 2025, Les clochards de Ville-Marie sera toutefois offert en précommande dès le 12 août, à l’occasion de la journée « J’achète un livre québécois ». Une belle opportunité de soutenir la littérature d’ici tout en mettant la main sur une nouveauté attendue ! En attendant ces dates, je vous livre mon avis sur ce titre. Qui sait ? Peut-être vous donnera-t-il envie de vous lancer dans cette surprenante lecture.
- Titre original : Les clochards de Ville-Marie
- Scénario : Alain Thibodeau
- Éditeur VF : Dreams Workshop
- Année : 2025
- Genre : Suspense psychologique, Roman satirique, Comédie noire
- Nombre de tomes : 1

Synopsis
Les clochards de Ville-Marie, c’est tout d’abord l’histoire d’un rendez-vous raté entre deux écorchés par la vie : un garçon atteint du complexe du Messie et une serveuse de soupe populaire qui puise le réconfort dans les romans. Mais quelle mission Clément se donnera-t-il après avoir remporté un milliard de dollars à la loterie ? Et comment Véronique élucidera-t-elle la disparition progressive de tous ses amis vagabonds ? Puis il y a un troisième personnage, le pensionnat. Il domine la ville, du sommet du mon Royal, comme le lugubre et mystérieux manoir d’un spectre gothique.
Les clochards de Ville-Marie, c’est aussi et surtout un bal costumé fantaisiste où l’auteur convie la société montréalaise à laisser tomber ses masques de mine réjouie et à revêtir ses plus vilaines parures.
Mon avis
Alain Thibodeau nous offre, avec Les clochards de Ville-Marie, un roman tout aussi percutant que perturbant. On y suit Clément Saint-Amour, un jeune homme candide qui découvre la ville au mille et un vagabonds : Montréal. C’est un personnage complexe : à la fois perturbé et habité d’une foi inébranlable, deux aspects indissociables qui influencent chaque rebondissement de l’histoire. Face à lui, nous découvrons son exact opposé : Véronique. Deux enfances brisées, deux trajectoires radicalement différentes, deux visions irréconciliables du monde et surtout, de ceux qui vivent dans la rue.
La plume de l’auteur, brute et sans fard, colle parfaitement aux thématiques abordées. Si j’ai parfois trouvé que certains dialogues s’étiraient un peu trop, rompant le souffle de la lecture, cela n’enlève rien à la force du récit. Les thèmes que nous livrent Alain Thibodeau à travers son récit sont lourds, audacieux, et traités avec une intensité qui ne laisse pas indemne. Nous avons ainsi droit à une histoire à la fois dérangeante, bouleversante, mais également percutante.
Mais ce qui m’a particulièrement marquée, c’est la manière dont le roman nous laisse à la fois déstabilisés et fascinés une fois la dernière page tournée. On croit avoir tout compris, puis on réalise qu’on s’est laissé surprendre, presque piégé. Et cette fin, déroutante mais nécessaire, donne tout son poids au récit. Même si Les clochards de Ville-Marie n’a pas été pour moi un coup de cœur absolu, j’ai pris un réel plaisir à découvrir cette lecture, et je ne peux que la recommander à ceux qui aiment les récits bruts, humains et dérangeants.
J’aime
- Le récit
- La fin percutante
J’aime moins
- Les longueurs
La copie numérique du roman Les clochards de Ville-Marie a été offerte par Dreams Workshop.
Les clochards de Ville-Marie
Texte, narration et scénario
Impression générale
Super !
Une belle découverte !
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