Dans cet article, nous nous penchons sur La route des damnés, un roman de Robert Bergevin publié chez L’Atelier des Rêves. Entre fantastique et horreur psychologique, le récit entraîne le lecteur sur une route où le temps se dérègle et où l’angoisse s’installe progressivement. Cet avis propose un regard critique sur l’intrigue, l’ambiance et les choix narratifs de l’auteur, afin de déterminer si ce voyage vaut oui ou non le détour.
- Scénario : Robert Bergevin
- Éditeur VF : L’atelier des Rêves
- Année : 2025
- Genre : Thriller
- Nombre de tomes : 1

Synopsis
Ils pensaient ne faire qu’un simple détour…
Samuel et Nadya partent pour un week-end en famille. Mais la route qu’ils empruntent devient une traversée inquiétante. Brouillards étranges, créatures hostiles, rencontres déroutantes… Le paysage se répète, les repères se brouillent, et le temps semble figé. Peu à peu, ils comprennent qu’ils ne sont pas seuls. Et surtout, qu’ils ne sont pas censés repartir.
Et si certaines routes n’étaient qu’un point de non-retour ?
Entre boucle temporelle, horreur rampante et angoisse existentielle, La route des damnés nous entraîne dans un huis clos à ciel ouvert où chaque détour pourrait être le dernier.
Mon avis
Le roman est une espèce de maison hantée à ciel ouvert où l’angoisse s’infiltre page après page. On n’a pas besoin de jumpscares pour être dérangé. Un paysage qui se répète, une horloge figée et cette impression que la réalité elle-même se perd, ça suffit amplement.
Ce qui fonctionne particulièrement bien, c’est l’ambiance claustrophobe malgré l’espace ouvert. L’écriture est fluide et sans lourdeurs inutiles. La tension ne lâche jamais vraiment, même quand le récit flirte avec des répétitions ou des reconductions de scènes (un effet qui peut parfois lasser malheureusement un peu).
Un petit reproche qui revient dans certaines critiques que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux, c’est la fin volontairement ouverte et énigmatique, laissant le lecteur sur sa faim. Si vous êtes du genre à vouloir des réponses bien ficelées et des explications claires, il est possible que vous restiez sur votre faim. Pour d’autres, cette conclusion mystérieuse est exactement ce qui fait le sel de l’expérience. Un coup de théâtre final qui vous fait douter de ce que vous avez cru comprendre jusqu’ici.
La route des damnés est donc finalement un thriller fantastique intelligent et angoissant qui joue avec la temporalité et l’espace comme un miroir déformant. Ce n’est pas une simple histoire de route dangereuse. C’est, en réalité, une exploration des replis de l’esprit confronté à l’inexplicable. À l’occasion d’une lecture hivernale, c’est une escapade routière qui vaut vraiment le détour, même si tu peux te perdre un peu en chemin. Oserez-vous emprunter cette route ?
J’aime
- L’idée centrale
- L’atmosphère oppressante
- L’écriture qui est fluide et accessible
J’aime moins
- Les personnages principaux qui ne sont pas inoubliables
La copie du roman La route des damnés a été offerte par L’atelier des Rêves.
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