La franchise Star Trek a vécu un des meilleurs redémarrages (« reboot ») dans l’histoire du cinéma avec le film Star Trek en 2009. Malgré les nombreux puristes qui ont crié au blasphème devant certains des changements apportés aux personnages et à l’histoire, le film a su charmer des millions de spectateurs qui n’étaient pas des adeptes de la franchise. La suite, Star Trek Into Darkness sorti en 2013, a reçu un accueil plutôt mitigé de la part des critiques et du public, avec son histoire calquée sur le scénario de Star Trek 2 La Colère de Khan. Les attentes pour le dernier titre, Star Trek Beyond, étaient plutôt tièdes, mais je suis heureux d’annoncer que le film parvient à capturer la magie de la série originale, tout en la ramenant aux goûts du jour.
Star Trek Beyond se déroule environ trois ans après la fin du film précédent. L’équipage de l’USS Enterprise continue sa mission d’exploration et s’arrête à une station spatiale pour se ravitailler. Sur place, le capitaine Kirk fait la rencontre d’une extraterrestre qui vient demander l’aide de la Fédération pour sauver son peuple qui est attaqué par un ennemi inconnu. Rendu sur place, l’Enterprise tombe en embuscade par des milliers de vaisseaux inconnus et s’écrase sur une planète inconnue. Séparés, les membres de l’équipage devront faire preuve d’ingéniosité et de courage pour survire et vaincre un ennemi mystérieux qui voue une haine farouche à la Fédération.
La plus grande force de Star Trek Beyond provient de son excellent groupe d’acteurs. Après trois films, ces derniers sont bien à l’aise dans leur rôle. Aussi, contrairement à Into Darkness où l’accent était surtout pointé sur Kirk et Spock, ici chacun des membres de l’équipage participe au film presque au même niveau. Le scénario est également soigné avec ses moments tragiques et palpitants, mais c’est surtout au niveau de l’humour qu’il surprend. Plusieurs des gags sont savoureux, en particulier ceux qui impliquent le Dr McCoy (Karl Urban, fabuleux). À mon avis, le seul point faible du scénario est le méchant principal qui est très peu développé durant la majorité du film. On découvre ses véritables intentions seulement dans le dernier quart du film.
Les effets spéciaux sont encore une fois très soignés et efficaces. Plusieurs séquences sont spectaculaires, comme celle où l’Enterprise est attaquée par des milliers de vaisseaux ou celle où Kirk effectue une diversion sur le dos d’une motocyclette en se multipliant grâce à des hologrammes. Les maquillages sont étalement à souligner, surtout celui du méchant principal qui n’est heureusement pas créé par ordinateur. Au niveau sonore, le film est supporté par une excellente trame sonore et des effets sonores explosifs.
Les créateurs du film ont souligné avec beaucoup de respect la mort du légendaire Leonard Nimoy qui nous a quitté l’an dernier avec une séquence émouvante où l’acteur Zachary Quinto, qui incarne le jeune Spock, lui fait un vibrant hommage. Le film est dédié à la mémoire de Leonard Nimoy, ainsi qu’à celle d’Anton Yelchin (Checkov), décédé tragiquement dans un accident de voiture en juin dernier.
Star Trek Beyond est un retour efficace aux sources de ce qui a fait de la franchise un succès : le sens de l’exploration et la camaraderie d’un équipage soumis à des situations exceptionnelles. Il est, à mon avis, le meilleur parmi les plus récents films de la série.
Star Trek Beyond
Scénario
Performance des acteurs
Effets visuels
Son et trame sonore
Remarquable
Avec un excellent scénario, de solides performances des acteurs et des effets spéciaux soignés, Star Trek Beyond est le meilleur des nouveaux films de la vénérable franchise