En Bref :
Qu’est-ce que sept personnes établies dans un salon à San Jose peuvent créer avec de bonnes ressources ? Un jeu qui mérite plus que des éloges. C’est ce que Bastion vise avec son univers fantastique et son histoire intrigante.
Fiche Technique :
Développeur : Supergiant games
Éditeur : Warner bros. games.
Support : PC, Xbox live marketplace, PSN store
Type : rôle/action
Nombre de joueur : 1
Langue : Anglais
Scénario :
Vous ennuyez-vous du temps où vos parents et grands-parents vous racontaient une histoire avant de vous endormir ? Si oui, vous adorerez Bastion. Dès le début du jeu, un narrateur interne nous accueille en décrivant nos moindres mouvements. C’est comme cela que l’histoire de Bastion se déroule ; accompagné d’un narrateur à chacun de nos pas. J’ai habituellement une haine incroyable envers les jeux qui se jouent seuls parce qu’ils tentent de forcer l’histoire dans un contexte qui est trop dynamique pour l’accueillir. Ou encore, cela brise le rythme auquel on s’habitue en progressant dans le jeu. Cependant, ce n’est pas le cas avec Bastion : l’histoire coule de façon naturelle tout au long du jeu et ne cause pas de brisure dans le rythme, qualité rare ces temps-ci. Le narrateur a une voix rauque qui a quelque chose de rassurant, tout en étant masculine, le genre de voix qu’un raconteur gagne à avoir. C’est aussi celui-ci qui nous sert d’alerte lorsque nous sommes bas en points de vie ou que l’on acquiert un nouvel objet pour notre quête. C’est une utilisation franchement ingénieuse des éléments sonores, que j’ai vraiment adorés dans ce jeu. Rien n’est laissé au hasard, et parfois quelques événements inattendus de l’histoire sont annoncés par le narrateur, que ce soit un ton de voix changeant ou une hésitation bien placée. On ne peut que ressentir l’engagement du narrateur dans l’histoire dans sa voix, mais je vous laisse la joie de découvrir pourquoi !
Graphisme :
Le style artistique est incroyable. Beaucoup d’objets ont une texture de peinture à la main qui est exquise, vu l’histoire et l’environnement dans lequel le joueur baigne. Les petites scènes d’histoire cinématique sont colorées, peintes à la peinture à l’eau (de l’aquarelle si vous préférez) : cela ne fait qu’ajouter du charme au jeu. Même la création des niveaux est incroyable, puisque lorsque le joueur marche, chacun des carreaux du niveau monte du néant pour venir créer le niveau sur lequel le joueur marche, le tout d’une animation fluide et stylisée. En regardant simplement les « trailers », on peut distinguer le style graphique unique du jeu, ce qui m’a personnellement intrigué. Après avoir regardé ce dernier, je n’ai pu m’empêcher de télécharger le démo pour voir de quoi il s’agissait.
Durée de vie :
Une partie complète peut prendre entre 8 et 10 heures, ce qui est amplement assez pour un jeu téléchargeable sur le Xbox live marketplace ou même le PSN. Une option que j’ai adorée est la possibilité de faire une « New game + », option rendue populaire par des jeux tels que Chrono trigger, entre autres. Dans ce cas, le jeu en bénéficie d’autant plus qu’il est vraiment court. J’ai été déçu de voir le prix par opposition au temps que ça m’a pris pour le finir, mais lorsque j’ai vu que je pouvais continuer ma partie en recommençant l’histoire, tout en gardant mes améliorations, c’est là que j’ai pu justifier le prix. La majorité des jeux que je finis ne sont généralement pas ressortis pour être rejoués, mais Bastion a un je-ne-sais-quoi de charmant. L’idée d’embarquer rapidement dans un niveau et de pouvoir tuer quelques monstres en compagnie de mon narrateur préféré a quelque chose d’attrayant, ce que les autres jeux n’offrent pas.
Jouabilité :
De ce côté j’ai été agréablement surpris. C’est un jeu de rôle/action fluide et intéressant. On tue des monstres pour collectionner des pièces de puzzles nécessaires à la quête pour pouvoir progresser. Ces monstres donnent de l’expérience, ce qui nous permet d’acheter différentes choses nous aidant (ou non) dans notre quête. Les améliorations sont accessibles et s’enchaînent de façon rapide sans nous faire lambiner. Un autre point intéressant qui se présente au courant de l’histoire est la possibilité de rendre le jeu plus difficile, mais attention : on ne parle pas ici que d’une option « Facile — normal — difficile » ! On parle plutôt d’options qui altèrent la force et les effets des monstres, en échange de récompenses plus alléchantes. Ce sont en fait les faveurs des dieux de l’univers de Bastion que le joueur peut activer qui donnent des pouvoirs tels que laisser de petites bombes lorsqu’ils meurent ou encore éviter parfois le dégât du joueur, qui vont en échange augmenter les récompenses d’un certain pourcentage. Le truc avec ceci est que tous les effets sont cumulables, donc si vous voulez tenter votre chance contre des monstres qui évitent vos coups, se régénèrent, disparaissent, qui sont ultra agressifs et qui se déplacent à toute allure, allez-y ! Gâtez-vous !
Le jeu offre aussi une partie que j’appellerais « perfectionnement », où le joueur peut se pratiquer avec chacune des armes offertes en courant la chance de gagner des prix allant de simples montants d’expérience à la chance de trouver un matériau pour améliorer ses armes. Chacun des niveaux a un objectif à atteindre et le joueur est classé selon une première, deuxième ou troisième place. Certaines demandent réflexion alors que d’autres nécessitent de vifs réflexes et un bon œil pour atteindre le meilleur prix. Encore une fois, la participation du narrateur n’est pas laissée au hasard !
Les différentes options pour personnaliser le jeu sont virtuellement infinies. En commençant par les armes, le joueur a non seulement le choix entre plus de dix armes complètement différentes, mais en plus, il a l’option de changer les effets de chaque arme à chaque amélioration qu’il applique sur celles-ci. Ensuite vient la chance de connaître un peu plus l’histoire du jeu. C’est quelque chose que j’adore personnellement des quelques jeux qui l’offrent, soit la possibilité de développer l’histoire sans y être forcé. Dans ce cas, le jeu offre une section qui raconte un peu plus en détail l’histoire du personnage joué, de nombreux objets à collectionner, soit des « mémentos », sur lesquels nous pouvons interroger les autres personnages du jeu pour en savoir plus sur l’univers et même les accomplissements contiennent une parcelle d’histoire en eux.
Sons :
La musique est un autre élément qui ajoute une touche. On a ici opté pour beaucoup d’instrumental, de la guitare acoustique, le tout mixé de façon à sonner très environnemental.
La trame sonore est d’ailleurs si bonne qu’elle est en vente individuellement. Elle donne vraiment un sentiment de soirée passée à la belle étoile autour d’un feu de camp.
Verdict : à acheter !
Pour conclure, j’aimerais dire que Bastion est un petit jeu « indie » qui gagne à être joué. Les décors sont féeriques, l’ambiance simplement magique et le gameplay facile à apprendre et vraiment amusant. Pour encourager sept personnes qui ont donné tout ce qu’ils avaient, ça vaut vraiment le détour. Le jeu a réussi à m’ensorceler, ce qui est tout un exploit puisque j’ai beaucoup de difficulté à embarquer dans une histoire. Si vous avez aimé Diablo, Torchlight, les séries de jeu de rôle/action comme les Baldur’s gate sur PS2 ou même Marvel ultimate alliance, je serais prêt à dire que vous allez adorer ce jeu. Personnellement, j’y ai trouvé un plus haut niveau de qualité que dans ces derniers. Le seul défaut que j’ai pu lui trouver, c’est vraiment son histoire courte. J’y ai passé huit heures, ce qui est amplement assez d’un certain sens, mais vraiment pas assez pour moi ! Je crois que ce jeu mérite d’être acheté, joué et rejoué, grâce au style qu’il se donne et au plaisir qu’il apporte. Malheureusement, il reste trop court !
Bastion est sur le PSN, le Xbox live marketplace et sur Steam pour le prix de 15 $, développé par Super Giant Games, publié par Warner Bros. games. Démo disponible sur toutes les consoles.
Joué au-dessus de quarante heures, fini de fond en comble cinq fois.
[Site web de Super Giant Games] [Page du jeu sur Steam]
J’avais déjà vu des vidéos et entendu parlé du jeu, sans jamais l’essayer encore, mais je crois bien que je vais lui donner sa chance sur Steam très bientôt. Belle critique, Merci !
Un article comme ca, ca me donne aussi envie d’éssayer !!