Il y a quelques semaines, j’ai testé le remake d’un jeu classique un peu méconnu, System Shock. C’est une coïncidence, mais le jeu présentement testé est aussi un succès culte, le jeu d’aventure et d’action à la troisième personne, Beyond Good & Evil. Sorti à l’origine sur les consoles PS2, Xbox originale et GameCube, le jeu a eu droit à une cure de jeunesse dans un opus remasterisé qui conserve l’essence du jeu original, tout en lui ajoutant des avantages de la technologie moderne. Est-ce que cette mise à jour pourra faire sortir le jeu de l’ombre et le faire découvrir à un plus grand public ?
- Studio de développement : Ubisoft
- Éditeur : Ubisoft
- Plateformes disponibles : PS4, PS5, Xbox Series X/S, Xbox One, Nintendo Switch et PC
- Plateforme de test : Xbox Series X
- Classement ESRB : E10+
- Prix : 26,99$
- Site officiel
- Page Steam
L’histoire du jeu se déroule dans le monde de Hillys, une contrée étrange où se mélangent humains et diverses espèces animales qui ont eux aussi évolué. On y retrouve par exemple, des rhinocéros et des porcs intelligents. C’est ici que l’on retrouve notre héroïne, Jade, une photo-journaliste qui s’est donné pour mission de mettre à jour ce qui se cache derrière le système oppressif d’Alpha Security. Accompagnée de son fidèle compagnon porcin Pey’j, elle se lance dans une aventure remplie d’action et de rebondissements.
Le jeu original est sorti en 2003 et plusieurs mécaniques du jeu démontrent clairement cette époque. Le système de caméra n’est pas toujours optimal, on a souvent de la difficulté à trouver le bon angle, surtout dans les séquences de combat. Aussi, le jeu utilise un système de sauvegarde un peu archaïque, où l’on doit trouver des stations où l’on peut sauvegarder sa progression. Heureusement, les développeurs ont ajouté certaines fonctionnalités qui viennent alléger ces désagréments. Un système de sauvegarde automatique a été ajouté qui vous replace à l’entrée de la dernière pièce visitée au cas où Jade viendrait à tomber au combat.
Du côté visuel, les développeurs ont retravaillé les textures afin de leur donner une résolution 4K, en plus d’augmenter la fluidité à 60 images par seconde. On a droit à deux modes d’affichage, un qui favorise la résolution et l’autre la fluidité. Avec la caméra parfois récalcitrante, je recommande le mode performance. En plus des textures, le jeu bénéficie maintenant d’un système d’éclairage et de réflexion amélioré. Cela est particulièrement visible lorsque Jade est à bord de son aéroglisseur, les effets de reflets sur l’eau sont impressionnants.
La trame sonore a été retravaillée pour lui donner un son plus orchestral et majestueux. Cependant, la musique se fait plutôt rare et survient presque uniquement lors des cinématiques (qu’on peut sauter maintenant) ou lors des combats contre les boss. Mais cela n’est pas pour rabaisser la qualité des compositions ou les améliorations apportées à celles-ci. La musique du jeu demeure entraînante et grandiose, et supporte l’action à l’écran de façon efficace.
Là où le remake semble s’être le moins modernisé est la jouabilité. Malgré toutes les améliorations apportées, on ne peut se départir du sentiment que l’on joue à un jeu provenant d’une autre époque. C’est évident avec le système de caméra, comme il a été mentionné plus haut. Ce dernier semble avoir de la difficulté à suivre l’action à l’écran. On contrôle la caméra avec le levier de direction de droite, mais la vitesse de déplacement est souvent trop lente pour aider le joueur à bien cibler ses ennemis.
Aussi, certaines sections vous enlèvent le contrôle de la caméra et forcent l’utilisation d’angles préétablis. Ce n’est pas l’angle en lui-même qui est le problème, mais plutôt que le changement est assez brutal et survient lorsque l’on ne s’y attend pas. Parlant de zones, le jeu est semi-ouvert. On n’a pas accès à un monde complet où l’on peut aller où l’on veut. Le monde de Beyond Good & Evil est divisé en secteurs, comme l’île où se trouve votre demeure, ou une usine à explorer. Certaines sections sont énormes, comme Hillys où l’on se déplace en aéroglisseur, alors que d’autres sont minuscules. Aussi, passer d’une zone à l’autre requiert un temps de chargement, un autre élément un peu archaïque en 2024.
En plus des améliorations au niveau du visuel et de la jouabilité, les développeurs ont ajouté de nombreux éléments à découvrir qui donnent accès à des éléments sur le développement du jeu et de la version remasterisée. On peut regarder des photos et des dessins des créatures du jeu, en apprendre un peu plus sur leur développement, ainsi que des options esthétiques pour le jeu, comme des costumes différents pour Jade et Pay’j. Aussi, étant une entrée récente sur le marché, plusieurs accomplissements ont été ajoutés pour ceux qui se donnent pour mission de tout découvrir ce que le jeu a à offrir.
En conclusion, Beyond Good & Evil – 20th Anniversary Edition est un solide jeu remasterisé qui ajoute beaucoup à un jeu qui a malheureusement été manqué par de nombreux joueurs lors de sa sortie originale. L’expérience de jeu est loin d’être parfaite, certains éléments rappellent un peu trop l’époque du début des années 2000, mais les couleurs vives et les créatures étranges sauront plaire aux amateurs de jeux fantastiques.
J’aime
- La variété des personnages et des environnements ;
- L’ajout d’éléments modernes au jeu ;
- Les reflets sur l’eau impressionnants ;
- La quantité de contenu à découvrir.
J’aime moins
- La jouabilité archaïque ;
- Le système de caméra déficient ;
- L’absence de musique la plupart du temps.
La copie de Beyond Good & Evil 20th Anniversary utilisée pour cette critique a été fournie par Ubisoft.
Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Amusant, mais archaïque
Les améliorations apportées à ce classique des années 2000 sont les bienvenues, mais la jouabilité rappelle un peu trop cette époque.