Faire des villes est un thème récurrent dans les jeux de société. Je suis un adepte de Suburbia, de Barcelona et de tant d’autres jeux où nous incarnons des architectes et devons planifier et construire une ville. C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que j’ai accepté de tester Tower Up de chez Monolith. Un jeu très stratégique où vous devrez faire preuve d’opportunisme et de planification tout à la fois. Regardons ça ensemble !
- Auteurs : Frank Crittin, Grégoire Largey et Sébastien Pauchon
- Artistes : Nadège Calegari, Laurent Escoffier et Geoffrey Stepourenko
- Éditeurs : Monolith et Synergy Games
- Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
- Âge : 8 ans et plus
- Durée : 30 à 45 minutes
- Année : 2024
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Thématique
Dans Tower Up, vous incarnez des entreprises rivales qui seront chargées de construire des gratte-ciels et des immeubles dans un centre-ville en plein développement. Par contre, le plan d’urbanisme de la ville a des contraintes auxquelles vous devrez vous conformer. Le tout pour atteindre la renommée et la richesse. Évidemment, le jeu est tout de même une belle abstraction de tout ceci. Par contre, la production du jeu vous donnera vraiment l’impression de construire une ville. En effet, les différents blocs de construction s’agencent parfaitement, montent en hauteur et vous donnent vraiment l’impression de construire des immeubles dans une ville. Pas mal pour un jeu de ce type et de cette durée.
Mécanique de jeu
Une partie de Tower Up dure entre 30 et 45 minutes. Vous y ferez deux choses très simples. Soit accumuler des matériaux, soit entamer la construction d’un nouvel édifice. Simple, mais pas toujours aussi facile que ça. En effet, le jeu repose beaucoup sur les choix que les différents joueurs vont faire. Un marché de cartes offrant différents matériaux est toujours disponible. Vous pouvez défausser une carte pour en récolter tous les matériaux. Pour entamer la construction d’un nouvel édifice, vous devez simplement placer un bloc d’une couleur différente de façon adjacente à un autre édifice. Vous devrez, pour payer ce début de construction, ajouter un bloc à chaque édifice adjacent (mais de la couleur de chacun des édifices). Comme il y a beaucoup de possibilités, vous devrez réagir au choix des autres et ne pas leur laisser trop d’opportunités.
Rejouabilité
Des opportunités, il y en a des tonnes dans Tower Up. Le jeu est ainsi fait que les actions des autres vont constamment vous ouvrir de nouvelles opportunités de construction. En effet, chaque pose de blocs vous donne la chance d’étendre la ville, de construire un bâtiment d’une couleur différente et de faire des points. Il y a des objectifs communs qui vont créer une course entre les joueurs, mais il y a aussi votre plateau personnel. Celui-ci vous permet de faire progresser quatre pistes. À chaque fois que vous entamez la construction d’un édifice, vous devez déposer un toit de votre couleur (sur cet édifice ou sur un édifice adjacent où vous aurez contribué comme paiement de votre construction). Ces toits, qui non seulement déclencheront la fin de la partie à leur épuisement, vous feront avancer sur la piste de la couleur de l’édifice d’autant de positions que de blocs sous votre toit. De plus, il y a certaines sections de votre plateau qui vous feront jouer un deuxième tour immédiatement si les marqueurs de ces pistes les ont tous dépassés. Un incitatif à vous diversifier.
Originalité
Je ne saurais dire à quel point Tower Up est original. Les objectifs communs, la présence dans certains quartiers ou dans certaines couleurs d’édifices me semblent rejoindre beaucoup d’autres jeux du même type. Pourtant, on a vraiment le sentiment d’être tombé sur quelque chose de très bien. Il en va de même pour les blocs en plastique et les toits. Le tout s’emboîte parfaitement pour une expérience de jeu des plus agréable. Un peu comme dans le jeu Cities ou encore Nunatak. C’est du déjà vu, mais c’est très bien fait, peut-être même mieux que ses prédécesseurs.
Qualité de la production
Tower Up est une perle au niveau de la production. Déjà, l’organisateur fourni avec le jeu est parfaitement adapté au rangement dans la boîte, mais aussi comme présentoir des cartes et des blocs pendant la partie. Les marqueurs de pistes ont la forme de camions de construction (pelles mécaniques, rouleaux, etc.). Les blocs de plastique et les toits s’assemblent sans problème et l’apparence sur la table est magnifique. On construit littéralement une petite ville devant nos yeux, sur le plateau. Même chose pour les livrets de règles (en trois langues) qui sont simples et efficaces. D’ailleurs, on devrait revenir à des jeux qui sont déjà traduits dans plusieurs langues. Il fut un temps où c’était la norme.
En guise de conclusion
Sans trop savoir à quoi m’attendre en acceptant de tester Tower Up, je peux vous dire que je n’ai pas été déçu. C’est une très belle trouvaille avec une très belle production. Je pense que c’est le jeu dont on ne parle pas assez et que c’est le jeu parfait pour plaire à un grand nombre. Les plus exigeants y trouveront une profondeur intéressante pour une durée de jeu si courte et les joueurs plus occasionnels seront contents d’y trouver un jeu assez simple, mais aussi très satisfaisant. Pour moi, c’est une recommandation, allez-y, testez-le !
J’aime
- La simplicité et l’élégance du jeu.
- Les pièces en plastique qui s’emboîtent parfaitement.
- L’organisateur efficace et utile pendant le jeu.
J’aime moins
- Un mode solo aurait peut-être intéressé certains, mais absent dans la boîte.
- J’aurais aimé des contracteurs asymétriques ou des objectifs personnels, mais ce n’est peut-être que moi !
La copie de Tower Up a été fournie par Asmodee Canada.
Tower Up
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
D'une élégance rare de nos jours dans les jeux de société
Accumuler des matériaux ou commencer une construction. C'est tout, mais c'est plus que ce qu'il vous faut pour apprécier un tel jeu.