Si l’on devait déterminer l’âge d’or pour les films d’horreur, les années 80 arriveraient probablement en tête. Cette décennie a vu naître la plupart des franchises du genre, comme Vendredi 13 et les Griffes de la Nuit. Le synopsis de ces films suivait souvent la même formule. Un meurtrier sanguinaire s’en prend à un groupe de jeunes adultes pour soit se venger ou accomplir une sombre destinée. C’est un hommage à ces classiques de l’horreur qu’est le jeu Terror at Oakheart. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès du genre dans une aventure courte et linéaire, mais souvent intense.
- Studio de développement : Tainted Pact
- Éditeur : Assemble Entertainment
- Plateforme disponible : PC
- Classement ESRB : M
- Prix : 10,49$
- Page Steam
La petite ville de Oakheart devrait être un havre de paix, mais ses habitants vivent sous la terreur de Teddy, un tueur en série masqué. Après avoir tué et mutilé plusieurs personnes, il semblerait qu’il ait été arrêté pour de bon par Ashley, une jeune femme courageuse. Cependant, un an après le supposé décès de Teddy, ce dernier semble avoir réussi à vaincre la mort elle-même et il est sur le chemin de la vengeance envers celle qui l’a envoyé six pieds sous terre. Ayant fait un pacte avec une entité infernale, Teddy est prêt à replonger la communauté dans l’effroi et peut-être que cette fois-ci, personne ne pourra l’arrêter.
Le visuel de Terror at Oakheart utilise des graphismes pixélisés semblables à ceux que l’on trouvait sur les consoles 16 bits comme la SNES et la Sega Genesis. Malgré son style un peu dessins animés, le niveau de violence et de « gore » est particulièrement élevé. Les scènes où Teddy massacre les habitants de la ville ne sont pas pour les âmes sensibles, avec divers démembrements et éviscérations. Le tout est accompagné d’effets sonores appropriés où gargouillis et hurlements sont communs.
Le jeu est divisé en sept chapitres qui varient en durée entre 10 et 20 minutes. Les premiers sont très linéaires, avec une série d’objectifs à accomplir dans un ordre préétabli. Cela ne donne pas au jeu une bonne première impression, car on a plus l’impression d’être spectateur. Il faut attendre au chapitre quatre pour que le contrôle soit vraiment redonné au joueur et où l’on doit faire preuve de bons réflexes si l’on souhaite survivre. Le personnage du shérif est le seul à pouvoir se servir de diverses armes à feu qu’il devra utiliser contre les créatures cauchemardesques qui ont pris la place des habitants de Oakheart.
Le côté action prend un temps à s’établir et les scènes d’horreur ne sont pas pour les âmes sensibles.
Les séquences d’action prennent un certain temps à s’habituer. Les premiers essais sont plutôt frustrants car le personnage principal bouge plus lentement que ses ennemis et il se trouve très vulnérable lorsqu’il doit recharger son arme. Malgré la puissance de feu du fusil à pompe et du lance-flammes, ceux-ci doivent être rechargés après un ou deux coups. Le niveau de difficulté monte en flèche dans le dernier chapitre où l’on doit combattre plusieurs ennemis à la fois et nos armes ne peuvent qu’en cibler un, même si ceux-ci se retrouvent au même endroit. Au moins, le jeu est généreux dans ses points de sauvegarde.
Les amateurs des films d’horreur mentionnés plus haut seront en terrain connu et retrouveront avec plaisir les éléments qui ont fait du genre un succès. On a le groupe de guides au camp de vacances qui ont la brillante idée de se séparer, les scènes de massacre variées et le méchant qui semble invincible. La trame sonore du jeu est un élément très réussi avec de la musique d’ambiance à l’orgue qui donne toujours un sentiment de malaise et de peur, suivi de notes discordantes lors des scènes de carnage. Encore là, les développeurs ont montré leur amour pour le genre et ils s’en sont inspirés pour pratiquement tous les éléments du jeu.
La durée du jeu peut être vue comme une force ou une faiblesse. Il prend environ deux heures pour compléter l’histoire, ce qui peut paraître court, mais ce laps de temps est approprié pour une histoire du genre. Plus long et cela aurait étiré la sauce et on aurait perdu l’intérêt. Par contre, il s’agit d’un jeu à expérience unique car les éléments seront toujours les mêmes et dans le même ordre. On peut retrouver quelques peluches cachées dans l’environnement qui viendront peupler la chambre de Teddy, mais il n’y a pas d’autres raisons d’y revenir. Heureusement, le prix du jeu est juste pour l’expérience qu’il donne.
J’aime
- Les graphismes rétro ;
- La musique très appropriée ;
- Le bel hommage aux films d’horreur des années 80.
J’aime moins
- Les premiers chapitres sont très linéaires ;
- Les contrôles qui ne collaborent pas toujours ;
- La rejouabilité pratiquement nulle.
La copie de Terror at Oakheart utilisée pour cette critique a été fournie par Assemble Entertainment.
Terror at Oakheart
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Court, linéaire et intense
Avec ses scènes de massacre sanglantes, sa musique oppressante et un meurtrier en série qui semble tout droit sorti de l'enfer, Terror at Oakheart est une expérience courte et intense.