Imaginez la scène. Vous êtes des chercheurs de trésors téméraires qui se retrouvent sur une île qui, selon la légende, regorge de richesses cachées. Vous vous remplissez les poches de pièces d’or et de bijoux, mais ce faisant, vous éveillez un esprit ancestral qui voudra vous punir en engloutissant l’île. Comme si ce n’était pas déjà assez dramatique, les eaux environnantes sont peuplées de requins et de créatures fantastiques comme des serpents de mer géants et des kaijus qui viennent des profondeur de l’océan. Voici le synopsis du jeu de société Survive The Island, une expérience compétitive qui donnera du piquant à vos soirées familiales.
- Créateur : Julian Courtland-Smith
- Illustratrice : Lina Cossette
- Éditeur : Zygomatic
- Nombre de joueurs : 2 à 5
- Durée d’une partie : 45 minutes
- Âge recommandé : 8 ans et plus
- Prix : 44,99$
- Site officiel
- Page BoardGameGeek
Comment on y joue
Au début de la partie, chaque joueur se choisit une équipe de dix explorateurs selon leur couleur. Ensuite, on construit l’île à l’aide des différentes tuiles incluses dans la boîte. Celles-ci sont divisées en trois types de terrain : place, forêt et montagne. Chaque terrain va en grandissant par hauteur, de la plage jusqu’à la montagne. Cela donne au plateau la représentation plutôt réaliste de l’île. À tour de rôle, chaque joueur dépose un de ses jetons explorateur sur une tuile non occupée de l’île, jusqu’à ce qu’elles soient toutes occupées. Plusieurs explorateurs peuvent occuper la même tuile. Enfin, on place les cinq jetons serpents de mer sur les cases représentées de leur image, ainsi que deux radeaux par joueur autour de l’île.
Un tour de jeu se fait en trois étapes. La première est la phase déplacement, où le joueur peut effectuer jusqu’à trois déplacements. Il peut bouger un explorateur d’une tuile à une autre adjacente, embarquer dans un radeau, déplacer un radeau ou même faire plonger un explorateur dans l’eau pour atteindre une tuile éloignée. Le joueur peut aussi utiliser un pouvoir qu’il aura amassé lors de la seconde phase d’un tour précédent.
Une fois les déplacements complétés, la seconde phase est celle de l’engloutissement. Le joueur choisit une tuile terrain qui va disparaître sous les flots, en commençant par les plages. Chaque tuile contient une image sur son verso qui peut soit être une action immédiate ou différée, selon qu’elle ait la couleur rouge ou verte. Les conséquences de perdre une tuile sont variées, et peuvent être bénéfiques pour les joueurs, comme découvrir un radeau supplémentaire ou une paire de rames qui double le déplacement en radeau. À l’inverse, certaines tuiles viendront empêtrer la fuite des explorateurs en faisant apparaître un requin par exemple, ou en cachant un maelstrom qui aspirera tous les jetons à proximité, monstres et explorateurs inclus.
La troisième et dernière phase est celle des monstres. Le joueur lance le dé et le monstre qui apparaîtra sur le dessus sera celui qu’il devra actionner. Chaque monstre a ses caractéristiques propres. Le requin peut nager rapidement et se déplacer de deux cases dans l’eau, mais il peut s’attaquer uniquement aux explorateurs qui sont dans l’eau. Le serpent de mer est plus lent, mais il peut s’attaquer à un radeau, le rendant en pièces et dévorant tous ses occupants. Enfin, le kaiju cherche à pousser les explorateurs vers les côtes pour qu’ils deviennent des proies faciles pour les autres monstres. Il peut aussi détruire les radeaux, mais il ne mange pas les explorateurs qui se retrouvent dans l’eau.
Le système des monstres fonctionne sur l’honnêteté des joueurs qui se doivent de leur faire faire des actions logiques. Par exemple, si un serpent de mer se trouve à proximité d’un radeau, il ira logiquement s’y attaquer et ne tournera pas les talons dans une autre direction. Cela peut rendre certains joueurs mauvais perdants grognons, et ils peuvent penser que les autres joueurs font exprès, mais le système est fait ainsi pour que tous les joueurs soient menacés par les monstres.
Comment on gagne la partie
Le but ultime du jeu est d’envoyer le maximum d’explorateurs de son équipe sur l’une des quatre îles sanctuaires qui se trouvent aux quatre coins de la planche de jeu. Pour ce faire, ils devront utiliser les petits radeaux qui peuvent contenir chacun trois explorateurs. Ceux-ci peuvent provenir de différentes équipes, mais c’est le joueur dont le nombre de jetons est le plus élevé qui contrôlera la direction du radeau. Dans le cas où le radeau contient des explorateurs de trois équipes différentes, tous les joueurs peuvent choisir la direction. Une fois les explorateurs sains et saufs, le joueur peut rediriger les radeaux vers l’île dans sa phase de déplacement.
La partie se termine lorsque tous les explorateurs survivants atteignent les îles sanctuaires, ou si les joueurs dévoilent trois volcans. Cachés sous les tuiles montagnes se trouvent cinq de ces monstres de lave et si trois d’entre eux apparaissent, la partie cesse immédiatement. Ensuite, chaque joueur retourne les jetons de ses explorateurs qui auront réussi à fuir l’île de son équipe où il trouvera un chiffre de un à cinq. Cela représente la quantité de trésors que l’explorateur aura réussi à ramener sur la terre ferme. On additionne le total et le joueur qui a le nombre le plus élevé est déclaré gagnant de la partie.
Qualité du matériel
La qualité du matériel est excellente. Tous les jetons qui représentent les explorateurs et les monstres sont faits de bois et non de plastique. Les tuiles de terrain sont aussi très bien faite avec leur carton épais, même pour celles qui représentent les plages. La seule partie du jeu faite de plastique sont les radeaux, et même eux ont reçu un bon traitement des développeurs. Le seul bémol est que les tuiles de terrain ne sont pas fixées sur la planche et peuvent se déplacer très facilement si on les heurte ou lorsque l’on doit en enlever une qui est entourée par d’autres.
Le jeu est plus intéressant lorsque l’on joue à trois joueurs ou plus. L’option de jouer à deux est incluse, mais dans ce cas, chaque joueur contrôle deux équipes et les tours deviennent un peu redondant. À plusieurs, l’esprit de compétition est plus intense et il devient plus intéressant d’essayer de bloquer un adversaire en s’emparant d’un radeau ou en engloutissant une tuile qui contient un ou plusieurs explorateurs d’une équipe adverse. Une chose est certaine, Survive The Island n’est pas un jeu coopératif et, comme c’est le cas souvent lors d’une catastrophe, c’est chacun pour soi.
En conclusion, l’expérience de jeu avec Survive The Island est palpitante et intéressante, en autant qu’on ait un nombre de joueurs suffisant.
J’aime
- L’excellente qualité du matériel ;
- L’esprit de compétition en groupe ;
- La mécanique des tours qui rend le jeu rapide et excitant.
J’aime moins
- L’expérience à deux est un peu ennuyante ;
- Perdre en dévoilant un volcan est frustrant.
La copie du jeu utilisée pour cette critique a été fournie par Asmodee Canada.
Survive the Island
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
Une expérience exaltante, surtout en groupe
La qualité du matériel et l'esprit compétitif font de Survive the Island un très bon choix pour animer vos soirées de jeux de table.