Il y a quelques années, mon collègue Frédéric avait eu la chance de tester Ghost of Tsushima, lors de sa sortie. Cette fois-ci, c’est mon tour de tester le titre dans sa version director’s cut. Ayant déjà vu de nombreuses vidéos des décors majestueux provenant de ce jeu, j’avoue que j’étais très enthousiasme à l’idée de le tester. Et la culture japonaise m’intriguant depuis toujours, je ne pouvais que trouver mon compte avec Ghost of Tsushima : Director’s Cut. Voici mon verdict !
- Studio de développement : Sucker Punch Productions, Nixxes Software
- Éditeur : PlayStation PC LLC
- Plateformes disponibles : PC, PlayStation 4, PlayStation 5
- Plateforme de test : PC
- Classement : M
- Prix : 79,99$
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
L’histoire du fantôme de Tsushima
Ghost of Tsushima : Director’s Cut se déroule durant la période Kamakura dans le Japon féodal. Cette époque est marquée principalement par l’importance des samouraïs. Il s’agit d’un type de guerriers japonais qui vivaient selon un code d’honneur très strict. Dans Ghost of Tsushima : Director’s Cut, vous incarnez Jin Sakai, le dernier membre et survivant du clan Sakai. Un jour, les mongols leur déclarent la guerre. Tsushima étant le point de départ de l’invasion mongole au Japon, Jin et les autres samouraïs vont affronter Khotun ainsi que son armée afin d’arrêter les attaquants. Malheureusement, Khotun est rusé. Son armée bat sans difficulté les samouraïs de Tsushima et capture, par le fait même, le seigneur.
Notre protagoniste se retrouve blessé et est soigné par Yuna, une jeune voleuse qui demande par la suite son aide afin de sauver son frère aux prises avec les mongols. Jin acceptera la mission si elle aussi l’aide dans sa nouvelle quête qu’est la libération de Lord Shimura. Malheureusement, il devient évident que la voie des samouraïs ne pourra pas suffire afin de renverser la vapeur. Notre protagoniste aura besoin d’aide !
Une histoire de guerre et d’honneur
Pour un jeu de type monde ouvert, le rythme est assez bien. Si vous décidez de rejouer à Ghost of Tsushima : Director’s Cut, vos différents choix entraîneront des interactions différentes. Cela ne modifiera assurément pas votre expérience de jeu, mais c’est tout de même intéressant. Sinon, j’ai bien aimé l’attention portée aux détails lorsque nous effectuons des quêtes secondaires. C’est riche en dialogue et c’est d’une qualité irréprochable. À s’y méprendre, on pourrait croire que nous sommes en train de naviguer vers une quête principale.
Vous devrez parfois faire des choix entre ce qui est juste et ce qui doit être fait. Vous remarquerez aussi que plusieurs personnages que vous rencontrez ont les mêmes problèmes moraux. Chaque personnage qui croisera votre route possède ses propres motivations, ajoutant ainsi beaucoup de substance au récit qui est déjà riche. En général, les quêtes se terminent de manière épique ou dramatique, restant ainsi gravées dans nos mémoires. Toutefois, je ne peux nier le fait que certaines quêtes m’ont parfois paru répétitives, pas au point de vue narratif, mais plutôt dans l’exécution de celles-ci.
Combattre comme un samouraï
En toute honnêteté, on pourrait comparer Ghost of Tsushima : Director’s Cut à Assassin’s Creed pour sa jouabilité. Une des meilleures parties du jeu est assurément le combat à l’épée. Notre protagoniste est équipé de deux armes : un long katana ainsi qu’un court wakizashi pour les moments un peu plus furtifs. Durant l’aventure, vous pourrez adopter quatre styles de combat différents et basculer entre ceux-ci quand bon vous semble. Vous pourrez contrer les épées, contrer les boucliers, contrer les lances et contrer les ennemis de type brutaux.
Certes, dès le début du jeu, vous n’aurez pas accès à énormément de possibilités en ce qui a trait aux combats. Vous pourrez bloquer et attaquer. En avançant dans le récit, vous obtiendrez de nouvelles compétences qui vous permettront de vaincre les mongols. Au début du jeu, ces manipulations peuvent vous sembler un peu ardues, mais plus vous avancerez, plus tout cela se fera de manière intuitive. Vous apprendrez à vous adapter à tout type d’adversaire.
Le combat à l’épée est très fluide. Cela vous rappellera davantage la mode des samouraïs par son esthétisme. Vous pourrez également infiltrer des bases adverses de manière furtive. Vous pourrez ainsi distraire les ennemis, les assassiner et utiliser des fumigènes afin de vous fondre dans le décor. Ce n’est, certes, pas aussi amusant que le combat à l’épée, mais c’est efficace et bien utile dans certaines situations, voire même obligatoire, parfois. Littéralement. C’est le genre de chose que je n’apprécie pas dans un jeu. Le fait d’être obligée de jouer de manière furtive. Autrement, vous échouez. Il n’y a pas d’alternative.
Un assassin dans la peau d’un samouraï
Dans Ghost of Tsushima : Director’s Cut, vous avez la possibilité de jouer un samouraï respectant les codes d’honneur. Toutefois, si vous appréciez la furtivité et la ruse, vous pourrez jouer tel un fantôme déshonoré. Un samouraï affronte ses adversaires de front, mais un fantôme, lui, assassine ses adversaires dans l’ombre. En tant que fantôme, vous pourrez utiliser de nombreux outils rappelant les assassins.
Vous serez libre d’utiliser les deux modes de combat durant votre quête. Il n’y a que lors des duels de samouraïs que vous devrez combattre de manière honorable. En effet, vous perdrez l’accès à vos armes jetables, entre autres. Ces affrontements sont assez épiques, généralement ! D’autres fois, vous aurez l’obligation d’agir en fantôme afin de vous infiltrer dans certains lieux. Vous devrez être totalement discret et assassiner vos assaillants rapidement. Heureusement, vous aurez de nombreux outils pour vous aider.
Des paysages culturels et impressionnants
Rien qu’en regardant les bandes-annonces ou les captures d’écran de Ghost of Tsushima : Director’s Cut, on remarque aisément que le jeu est d’une beauté à couper le souffle. Qu’il s’agisse des magnifiques couleurs automnales, des immenses montagnes enneigées ou des champs fleuris, vous ne cesserez de vous arrêter afin d’observer la beauté de la nature vous entourant. Lorsque le vent se lève et qu’on voit l’herbe bouger au gré de la brise, on a le souffle coupé tant c’est magnifique. L’exploration est d’autant plus intéressante puisque nous pouvons prendre le temps d’observer ces visuels si merveilleux.
Une ambiance japonaise immersive
L’île de Tsushima vous dévoilera de nombreux lieux iconiques. J’ai eu beaucoup de plaisir à paresser sous les cerisiers japonais en fleurs. Également, j’ai trouvé amusant le fait de me prélasser dans les sources chaudes afin d’y récupérer de la santé. En traversant la carte, vous trouverez plusieurs événements et éléments qui donneront autant de vie à l’univers de Ghost of Tsushima : Director’s Cut que ses attrayants paysages. J’ai joué de la flûte de pan, j’ai récité et composé un haiku (un poème japonais), j’ai prié dans un sanctuaire et j’ai fait des duels de samouraïs plutôt épiques. Tout cela ne pouvait qu’ajouter à l’immersion de la culture japonaise de l’ancien temps, pour mon plus grand plaisir !
Quelques problèmes de cadrage
Lorsque vous affronterez des adversaires dans des zones comportant de nombreuses structures, vous serez assurément embêté. La caméra, dans ces moments-là, semble avoir de la difficulté à suivre l’action dans sa totalité. Cela m’a parfois fait perdre patience et m’a frustrée.
L’absence de fins heureuses
Qu’il s’agisse des missions secondaires ou de la mission principale, vous vous rendrez vite compte que Ghost of Tsushima : Director’s Cut ne vous offre que très rarement des fins heureuses. Vous serez très souvent porteur de mauvaises nouvelles. Cela semble évident, après tout. Nous nous trouvons en plein milieu une guerre ! Vous aurez donc souvent la lourde tâche d’annoncer à certains personnages que leurs proches ne reviendront pas. Le désespoir et la tristesse seront très souvent au rendez-vous lors de votre épopée. Vous serez assurément marqué et touché par les histoires que vous vivrez. Je pense que vous n’êtes pas préparé à la puissance émotionnelle de ce titre.
En conclusion
Je suis toujours enthousiaste lorsqu’un jeu touche la culture japonaise. Les samouraïs sont très classes et j’avoue que le fait de pouvoir en incarner un dans un tel univers, c’était un véritable rêve ! Lorsque j’ai vu que Ghost of Tsushima : Director’s Cut était une exclusivité pour les joueurs de PlayStation, j’étais tellement déçue ! Alors devinez ma joie lorsque j’ai su que le titre allait finalement débarquer sur PC ! J’étais folle de joie ! J’avais hâte d’explorer ces paysages sublimement présentés dans les nombreuses vidéos que j’ai pu voir du jeu au fil de ces dernières années.
Ghost of Tsushima : Director’s Cut n’innove pas forcément en ce qui a trait au monde ouvert. Certes, celui-ci est tout à fait sublime. Toutefois, nous retrouvons de nombreux éléments familiers que nous connaissons de ce type de jeu. L’histoire n’est pas forcément innovante, elle non plus, mais elle demeure superbement bien écrite. Les répliques et les idées sont parfaitement bien transmises. Les personnages sont inoubliables et attachants. Tout cela pour dire que le jeu est une véritable réussite, malgré ses petits défauts !
J’aime
- Le récit
- Les visuels incroyables
- Les personnages convaincants
- Les combats passionnants et exigeants
J’aime moins
- Certains moments furtifs obligatoires
- La caméra qui masque parfois l’action
- Les quelques quêtes au format répétitif
La copie de Ghost of Tsushima : Director’s Cut a été fournie par PlayStation PC LLC.
Ghost of Tsushima : Director's Cut
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Wow !
Si vous aimez les jeux en monde ouvert portant sur la thématique du Japon, Ghost of Tsushima : Director's Cut est un jeu que vous devez tester. La durée de vie est également incroyable. Assurément, vous en aurez pour votre argent !