Castlevania est une franchise de jeux vidéo qui a célébré son 30e anniversaire en 2016. Depuis la sortie du premier titre sur la NES, la série a su conquérir le coeur et les pouces de nombreux adeptes qui ont apprécié son mélange d’action et d’horreur, son niveau de difficulté élevé et sa superbe trame sonore. Pour coïncider avec la sortie imminente de la deuxième saison de la série d’animation sur Netflix, j’ai décidé de revisiter quelques-uns des meilleurs titres que la franchise nous a offerts au cours des trois dernières décennies.
Mon histoire d’amour avec Castlevania a commencé en 1988, alors que je venais de recevoir ma console NES pour Noël. Après avoir joué d’innombrables heures à Super Mario Bros./Duck Hunt, je suis allé à mon club vidéo de quartier pour me louer un jeu pour la fin de semaine. Parmi les pochettes sur les tablettes, une a attiré mon attention immédiatement. On y voyait l’image d’un sinistre château, un héros armé d’un fouet de dos et surtout, le visage terrifiant du comte Dracula. Aussitôt après avoir inséré la cassette et appuyé sur Start, mes oreilles étaient assaillies par les premières notes de Vampire Killer, la pièce légendaire du premier niveau de Castlevania. Les environnements de style gothique, les ennemis tout droit sortis d’un film d’horreur et la jouabilité solide ont fait de moi un amateur dévoué.
Avant d’entamer mon top 5 des meilleurs jeux de la franchise, je voudrais donner deux mentions honorables à deux titres qui ont manqué de près de se retrouver dans ma liste. Castlevania : Curse of Darkness est un jeu sorti en 2005 pour les consoles PS2 et Xbox originale où l’on incarne un général renégat de l’armée de Dracula qui se révolte contre son ancien maître. La franchise étant surtout reconnue pour ses jeux en 2D, Curse of Darkness est un des rares titres en 3D qui fonctionne bien. Sa trame sonore est une des meilleures de la franchise et seul son aspect répétitif l’a empêché de faire partie de mon top 5. L’autre est Castlevania : Portrait of Ruin, sorti sur la Nintendo DS en 2006. La nouveauté de ce titre est que l’on incarne deux personnages, Jonathan qui manie le fouet et l’épée et Charlotte qui dispose de pouvoirs magiques. Le jeu est énorme, dispose d’une solide jouabilité et d’une excellente trame sonore. Cependant, son niveau de rejouabilité est limité.
Numéro 5 : Castlevania Lords of Shadow
Lords of Shadow est sorti en 2010 sur les consoles Xbox 360 et PS3 et se voulait un redémarrage de la franchise. L’histoire n’a rien à voir avec les titres précédents, donc les néophytes pourront très bien s’y adapter. Les vétérans y trouveront aussi leur compte avec de nombreux clins d’oeil à la franchise qu’ils apprécieront. La jouabilité y est excellente et est inspirée fortement par God of War. Le héros, Gabriel Belmont, est armé d’une croix qui devient une forme de fouet une fois qu’elle est déployée. Il dispose aussi de pouvoirs magiques provenant à la fois du côté obscur que de celui de la lumière. Certains ennemis sont plus sensibles à un pouvoir que l’autre, alors que d’autres sont complètement insensibles à un. L’histoire est prenante et comprend des éléments de la famille, d’honneur et de trahison. La trame sonore est superbe et le jeu d’acteurs connus comme Patrick Stewart (X-Men), Robert Carlyle (The Full Monty) et Jason Isaacs (Harry Potter) est à souligner.
Numéro 4 : Castlevania III : Dracula’s Curse
Dracula’s Curse est le dernier titre de la trilogie de jeux originaux sortis sur la console NES et est, à mon avis, le meilleur. On y incarne le personnage de Trevor Belmont, le héros du clan familial, qui manipule le fabuleux fouet Vampire Killer. Au premier regard, le jeu semble être une copie du jeu original sorti en 1986, mais après avoir complété le premier niveau, on rencontre immédiatement la première différence. Le jeu offre le choix au joueur de prendre entre deux niveaux, ce qui augmente grandement la rejouabilité. Aussi, après avoir vaincu certains boss de niveaux, le joueur délivrera des personnages qui pourront l’accompagner dans son aventure. Il s’agit de Grant Danasty, un pirate qui a l’habileté de grimper les murs et s’accrocher au plafond, Sypha Belnades, une magicienne aux sorts utiles et Alucard, le fils du légendaire Dracula qui a le pouvoir de se transformer en chauve-souris.
Le jeu est superbe, dispose de nombreux niveaux et encore un fois, d’une excellente trame sonore. Son niveau de difficulté est très élevé et même après plus de 25 ans, je n’ai jamais réussi à le compléter. Il est à noter que la série sur Netflix est inspirée des événements de ce jeu.
Numéro 3 : Castlevania : Dawn of Sorrow
Dawn of Sorrow est le premier titre d’une trilogie sortie sur la console Nintendo DS. Il est la suite directe du titre Aria of Sorrow, sorti sur la Game Boy Advance. Contrairement à la majorité des titres de la franchise qui se déroulent à l’époque médiévale, Dawn of Sorrow prend place en 2036, au Japon. En 1999, un groupe de chasseurs de vampires a finalement réussi à emprisonner Dracula et son château dans une éclipse solaire. Malgré tout, de sinistres créatures sont parvenues à s’infiltrer dans le monde. Le joueur incarne Soma Cruz, un étudiant japonais qui dispose d’un pouvoir unique. Lorsqu’il détruit un ennemi, il a la chance de s’emparer de l’âme de ce dernier et de prendre son pouvoir. Certaines âmes donnent une arme, comme celle du squelette qui permet de lancer des ossements, un pouvoir temporaires, comme celui de flotter dans les airs et d’autres qui donnent un pouvoir permanent, comme un bonus à la force ou la possibilité de faire un double saut.
Dawn of Sorrow offre un monde immense à explorer, énormément de personnalisation dans sa façon d’y jouer et une histoire intéressante.
Numéro 2 : Super Castlevania IV
Sorti en 1991 sur la console SNES, Super Castlevania IV est un remake du premier titre sorti sur la NES, mais le mot est faible pour décrire le jeu. On y incarne le célèbre Simon Belmont, le personnage qui apparaît dans le plus de titres de la franchise. Le jeu est, à mon avis, le meilleur des Castlevania « classiques », où la progression est une suite linéaire de niveaux. Là où le jeu a vu le plus d’améliorations est au niveau des graphiques, qui sont riches en détails, mais surtout au niveau de la jouabilité. Le joueur peut effectuer de nombreux mouvements qui n’étaient pas possibles jusqu’à présent, comme contrôler ses sauts et fouetter dans plusieurs directions. Ceci fait que le niveau de difficulté est ici plus juste que dans les jeux précédents, où la difficulté était surtout liée aux contrôles.
Super Castlevania IV fait partie des titres disponibles sur la SNES Classic.
Numéro 1 : Castlevania : Symphony of the Night
Le titre qui trône en tête de podium n’en surprendra pas beaucoup. Sorti en 1997 sur la console PlayStation originale, Symphony of the Night a représenté le plus grand changement de la franchise. Il offrait une progression non-linéaire, inspirée du classique Super Metroid, où certaines parties du château devenaient accessibles après que le joueur ait déverrouillé une habileté ou trouvé un objet. Le jeu incluait également plusieurs éléments des jeux de rôle, tels que des niveaux d’expérience et un inventaire d’armes, armures et objets à gérer. Le joueur y incarne le personnage d’Alucard, qu’on n’avait pas revu depuis Dracula’s Curse et les événements du jeu suivent directement ceux de Rondo of Blood. Ce jeu étant sorti uniquement au Japon, les joueurs nord-américains avaient un peu de difficulté à suivre, mais Symphony offrait un récapitulatif des événements précédents.
Symphony of the Night offrait un monde de jeu immense à explorer, d’innombrables secrets à dénicher et une vaste panoplie de monstres à vaincre. Aussi, les joueurs ont eu une des plus grandes surprises de l’histoire des jeux vidéo, alors qu’ils ont découvert que le combat contre le maître du château ne représentait que la mi-parcours. Le seul bémol que je peux trouver au jeu est son niveau de difficulté relativement faible comparé aux autres titres de la franchise. Pour ceux qui sont curieux, le jeu sera lancé sur la PS4 à la fin du mois en compagnie du titre précédent (notre article).