Arzette : The Jewel of Faramore est un jeu hommage. Qui aurait cru qu’un jour un développeur soit assez motivé (fou ?) pour faire un jeu qui rend hommage aux infâmes jeux de la série The Legend of Zelda sortis sur la console CD-I de Phillips. De plus, il ne s’agit pas qu’un simple hommage, c’est une véritable suite spirituelle. On se rappelle qu’à l’époque (et encore aujourd’hui), ces jeux étaient une véritable tache dans l’histoire des jeux Zelda. Est-ce que, malgré l’inspiration de jeux très ordinaires, Seedy Eye Software a réussi à faire un produit de qualité ? Ce titre promettait de capturer la nostalgie des CD-I, mais est-ce qu’il y a assez de nostalgie pour en faire un produit que quelqu’un voudrait. Plusieurs vous diront que non juste au premier regard, mais si on porte attention à tous les petits détails et références du jeu, il y a bien quelque chose à faire avec ce jeu. Plongez dans la critique de Arzette : The Jewel of Faramore, un jeu aussi bizarre que génial ?
Arzette – The Jewel of Faramore
- Studio de développement : Seedy Eye Software
- Éditeur : Limited Run Games
- Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PC, PS4, PS5, Xbox Series
- Plateforme de test : Nintendo Switch
- Classement : E 10+, pour tous
- Prix : 26.99$
- Site officiel du jeu
- Page eShop du jeu
Bien fait avec le peu à faire
Le jeu est un mélange de jeu de plateforme et d’action. On débute avec simplement une épée et tout au long de l’aventure, on débloque de plus en plus de nouveaux objets et de nouveaux pouvoirs. En gros, le jeu est un Metroidvania épuré. Vous avez divers niveaux que vous sélectionnez et les secrets ainsi que les routes seront débloqués dans le niveau en fonction de ce que vous avez acquis dans d’autres niveaux. Vous devrez donc refaire les niveaux plusieurs fois pour obtenir tout ce que le niveau a à offrir. C’est une belle mécanique, mais on dirait que le développeur a mal dosé le début de l’aventure. On devra donc refaire PLUSIEURS fois les 3-4 premiers niveaux avant de trouver assez de choses pour faire progresser l’aventure. En général, on obtient des chandelles et ces chandelles peuvent ouvrir des barrières dans les niveaux.
Pour explorer ces niveaux, vous aurez besoin de votre épée et de vos sauts. En progressant, vous obtiendrez une magie qui ressemble à un pistolet. Cette magie pourra débarrer certaines barrières de couleurs. Vous allez donc devoir trouver des améliorations pour cette magie afin de débloquer d’autres couleurs de barrières. Bref, le jeu est une suite de barrières artificielles. C’est un peu redondant, mais comme le jeu est court, on ne se tanne pas trop. Vous aurez d’autres améliorations plus classiques telles qu’un double saut, ou une meilleure armure, mais rien d’extraordinaire. Vous aurez aussi des potions de vies, des bombes, des cordes pour sortir d’un niveau en tout temps, bref un bel inventaire.
Une direction inspirée
Il n’y a pas qu’une inspiration des anciens jeux. À débuter par le nom du développeur qui est un jeu de mots sur la console de l’époque, Seedy Eye (CD-I). Le développeur avait fait des refontes non officielles des jeux Link : The Faces of Evil and Zelda : The Wand of Gamelon. Ce sont les mêmes voix que dans les Zelda sur CD-I. Jeffrey Rath et Bonnie Jean Wilbur qui faisaient les voix de Link et Zelda sont de retour dans ce jeu. Tout comme Ron Dunleavy qui était artiste sur le jeu d’époque, il s’est joint à l’équipe du jeu. Les couleurs et le taux de rafraîchissement des vidéos sont les mêmes que celles sur CD-I. Bref, le jeu a été pensé et conçu en totale symbiose avec ce qui existait à l’époque.
On a les mêmes personnages beaucoup trop intenses dans leurs dialogues, l’animation est horrible (dans le bon sens… je crois ?) et on retrouve tout ce qu’on détestait dans les jeux de l’époque, mais dans Arzette : The Jewel of Faramore, c’est assumé et ça fonctionne. Je me répète, mais heureusement que le jeu ne dure pas longtemps puisqu’à la fin, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de ce qu’il avait à offrir.
On y joue même si c’est une farce ?
Oui, définitivement. Peut-être pas pour 30$ avec les taxes, mais pour une vingtaine de dollars, pourquoi pas. Vous aurez quatre ou cinq heures de bonheur et plus si vous voulez absolument avoir tout et refaire la quête en mode difficile. Côté histoire, c’est mince. Un démon (seigneur Daimur) terrorisait le royaume de Faramore. Arzette et son père utilisent le joyau de Faramore pour enfermer le démon dans un livre. Dix ans plus tard, un ancien collaborateur de Daimur le libère et notre histoire débute. Arzette doit vaincre Daimur à nouveau. Vous aurez la quête principale et plusieurs quêtes secondaires. Les quêtes secondaires sont peu intéressantes et apportent peu au jeu, mais c’est du contenu supplémentaire dans un jeu déjà court. On ne s’en plaint pas. Finalement, essayez-le si vous voulez vivre un hommage aux plus terribles jeux Zelda, mais si ceux-ci avaient eu autant d’amour, ils seraient sûrement appréciés encore aujourd’hui. Malgré le fait que la prémisse soit une farce, c’est un bon petit jeu.
[/one_half]J’aime
- Toutes les références aux Zelda CD-I
- Les décors magnifiques
- La durée de vie assez courte
J’aime moins
- Le côté narratif exagéré ne vieillit pas bien
- Beaucoup de quêtes inutiles pour ajouter du temps au jeu
La copie de Arzette : The Jewel of Faramore a été fournie par Limited Run Games.
Arzette : The jewel of Faramore
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Bien
Si ce n'était pas de l'objectif d'être un hommage à des jeux horribles, ce serait un jeu très ordinaire. Mais avec tous les efforts derrière cet hommage, c'est bien !