Critique – Assasin’s Creed Revelation

En Bref :

Ubisoft nous présente son dernier épisode de la série Assassin’s Creed à se passer durant la Renaissance, mais est-ce qu’ils ont réussi à nous donner un agréable dernier rendez-vous avec Ezio ? Personnellement, je suis resté sur ma faim. J’ai beaucoup d’amis qui adorent la série, mais je n’ai pas pu trouver ce qu’ils aimaient tant, mis à part l’histoire. Voici la critique de quelqu’un qui a joué à Assassin’s Creed pour la première fois.

Fiche technique :

  • Développeur : Ubisoft (Montréal en collaboration avec multiples studios)
  • Éditeur :Ubisoft
  • Support : Xbox 360, PlayStation 3, PC
  • Type : Action, sandbox
  • Nombre de joueurs : 1-4
  • Langue : Anglais/Français

Scénario :

Desmond se retrouve enfermé dans le système central de l’Animus, où il n’a d’autres choix que de revivre les mémoires d’Ezio et d’Altaïr, pour que l’Animus puisse reclasse l’esprit de chacun correctement. Après de vifs combats avec les Templiers, Ezio décide de retrouver les clés nécessaires pour ouvrir la bibliothèque qu’Altaïr aurait laissée derrière pour les descendants du clan des Assassins. Ce voyage l’emmène à Constantinople, pour retrouver les clés et du même coup aider à diminuer l’influence des Templiers sur la ville, en améliorant l’ordre des Assassins local.

Assassin's Creed:Revelations


 Graphisme :

Pour ceux qui ont joué aux jeux précédents, les graphiques sont du pareil au même : on tend vers le réalisme, les textures sont très belles, les décors, sublimes. Quelques éléments vieillissent mal avec le temps par contre, comme les charrettes de foin qui ne changent absolument pas d’apparence, même après avoir absorbé la chute du joueur. J’aurais probablement besoin d’une liste claire des améliorations graphiques ajoutées depuis les derniers jeux, car je n’ai rien remarqué qui aurait pu attirer mon attention.
Durée de vie :

Avec ces multiples minijeux inclus, Revelations offre plus de 50 heures de jeu pour finir le tout à 100 %. Après quelques escapades dans les minijeux, mais avec un accent sur l’histoire, j’y ai mis au-dessus de 25 heures et je n’ai toujours pas fini l’histoire principale. En plus des minijeux et de l’histoire, le joueur doit amasser 100 parcelles du système Animus, restaurer la ville en ouvrant des magasins variés, collectionner les points de vue élevés à travers la ville, défendre ses repères d’assassins, bref il y a de tout pour tous les goûts.

Jouabilité :

Et c’est ici que le jeu perd tous ses points. La jouabilité….. ouf ! Que dire ? Premièrement les contrôles ne sont pas ajustables. Pour moi, il y perd beaucoup de points, car on passe 98,8 % du jeu à tenir la gâchette droite pour être en « mode actif », donc pourquoi ne pas donner la possibilité au joueur d’être en ce mode par défaut et activer la gâchette lorsqu’on veut passer en mode furtif ? Ensuite, l’intelligence artificielle tente d’être tellement intelligente qu’elle en est stupide. Parfois, lorsqu’on escalade un édifice, on peut y arriver qu’en ne tenant que la gâchette, d’autres fois on doit appuyer sur A pour effectuer un saut et quelques fois cela tourne au vinaigre. Ezio se retrouve souvent à sauter du haut d’un édifice jusqu’au sol, car le jeu interprète mal les commandes, ou encore la fixation d’Ezio sur les charrettes de foin interfère avec les plans du joueur, donc au lieu de passer d’un toit d’un édifice à un autre, on se retrouve à ralentir notre course considérablement parce que monsieur préfère plonger tête première dans le foin que de poursuivre sa course.

Ensuite, les combats. Quels combats ? J’ai l’impression qu’Ubisoft a mis tellement l’accent sur l’histoire que les autres aspects du jeu laissent terriblement à désirer. Je vous jure, j’ai fait tous mes combats avec la gâchette droite et X, ou bien X seul. La possibilité d’enchaîner les assassinats comme dans Arkham Asylum de Batman enlève toute la difficulté des ennemis aux mécanismes de défense variés. Quelques-uns de mes amis ont tenté de défendre le jeu en me disant que je ne pouvais pas apprécier le jeu parce que je n’avais pas joué aux jeux précédents. Je trouve que c’est totalement faux. Oui, je ne peux comprendre toute la profondeur de l’histoire en arrière du jeu, mais ici j’ai adoré l’histoire, c’est sur la jouabilité que j’ai de la difficulté. Avoir 4 jeux dans sa série n’est pas une excuse pour continuer à produire du gameplay médiocre, ce qui nous est présenté ici. Ezio a en sa possession tout un arsenal d’armes mortelles et d’outils pour l’aider dans sa quête, allant même jusqu’à produire au dessus de 150 bombes artisanales aux effets divers, mais à quelles fins ? J’en suis au trois quarts de l’histoire et j’en ai utilisé deux… Je me sens comme un invité chez un ami, au souper, où on me présente un couvert complet avec les trois fourchettes et 2 cuillères sans compter le couteau, alors qu’on ne mange qu’un repas principal de pâté chinois. Pourquoi avoir autant d’outils pour des tâches si simples ?



Pour les différents modes de jeux présentés dans le sandbox, j’ai bien aimé le « Tower Defense » où Ezio doit invoquer des assassins pour défendre les repères et le mode de conquête de l’Europe, où l’on doit affecter des assassins à diverses tâches qui sont effectuées pendant que nous voyageons à travers la ville de Constantinople. Une fois la tâche complétée, rien de plus facile que de passer à une boîte aux lettres pour assigner de nouvelles tâches. Une chose que je n’ai pas aimée, c’est que comme Brotherhood, on a des subordonnés assassins qui eux montent de niveaux lorsqu’ils complètent des tâches. Une fois assez haut niveau, ceux-ci peuvent devenir chefs des repères d’assassins un peu partout dans la ville. Lorsqu’ils sont niveau 15, soit le niveau « maître assassin », ils empêchent les Templiers d’attaquer les repères où ils sont assignés. C’est exactement pour cette raison que je n’assigne pas d’assassin à mes repères. Pourquoi éliminer le mode de jeu qui, je trouve, est le meilleur ? Une autre décision d’Ubisoft que je ne comprends pas.

Ensuite, il y a les mémoires d’Altaïr et de Desmond. Celles d’Altaïrs sont exactement dans le même gameplay qu’Ezio, donc on n’est pas dépaysé du tout. Celles de Desmond par contre… Mon dieu, l’ennui ! On entre directement dans le système de l’Animus pour retrouver des mémoires perdues de Desmond. Côté histoire, ça marche très bien, l’histoire est intéressante. Côté gameplay ? C’est l’ennui total. On se trouve dans un univers à la première personne, où l’on doit faire apparaître (littéralement) des blocs pour naviguer à travers le niveau et accéder à plus de mémoires en chemin. Le problème, c’est que l’univers est monotone, le narrateur (Desmond) sonne perdu, ce qui est normal, mais cela ne nous ancre pas du tout dans l’histoire, donc on perd l’intérêt. Absence de musique, puzzles simples ou qui ne donnent simplement aucune satisfaction lorsque complétés, bref, j’ai dû passer par là pour l’histoire, mais je n’y retournerais jamais pour le plaisir.

Pour conclure, entre les contrôles qui en font trop (on appuie une fois sur X et Ezio enchaîne les coups à n’en plus finir allant jusqu’à tuer 2 ou 3 Templiers en un enchaînement) ou qui parfois interprètent mal nos intentions et nous lancent en bas des édifices, je ne peux pas dire que j’ai adoré ma visite dans l’univers d’Ezio.

Assassin's Creed:Revelations
Sons :

Tout est dans l’ambiance. La musique est produite par les musiciens dans la ville, sauf à quelques endroits de l’histoire où e rythme du jeu est accéléré, ou encore où il était impossible de mettre des musiciens dans l’histoire. Les gens parlent dans les rues et le joueur peut même écouter les agents de propagande parler contre les assassins ou les Templiers. Autrement, les indices sonores lorsqu’un garde nous trouve suspect aident beaucoup, car parfois ils sont tellement loin ou hors du champ de vision qu’on se demande pourquoi nous ne sommes plus anonymes.

Verdict : on passe/à acheter !

Je mets les deux choix pour la raison suivante : pour le temps des fêtes, le jeu est à 30 $ chez la majorité des détaillants, et je suis sûr que 90 % des gens qui ont les jeux antérieurs vont aller le chercher sans se poser de questions, donc sans hésitation, à acheter.

Pour ceux qui se sont dits (un peu comme moi) « Tiens donc ! Ils sont rendus à 4 jeux dans la même série ! Le gameplay doit être au point, l’histoire un peu difficile à suivre, mais on va survivre, on va l’acheter pour voir ! », vous faites une grave erreur. Le jeu n’est pas amusant, mais l’histoire oui. Donc, rendez-vous service et visitez Wikipédia, ça coûte moins cher. J’aimerais par contre lancer l’idée pour Ubisoft. Avec l’échelle à laquelle le joueur est plongé dans l’histoire, pourquoi ne pas faire un minijeu web ou même un jeu complet de Tower Defense ? Ou encore reconcentrer les efforts sur un jeu RTS plutôt qu’un jeu d’action où un bouton ou deux suffisent pour gagner ? J’ai vraiment hâte de voir les films de la franchise, comme cela je n’aurai pas besoin de subir le gameplay horrible pour découvrir l’histoire.

À propos de Jonathan Lemonde

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2 commentaires

  1. un jeu qui ne mérite pastant d importance a mon humble avis y a bien des jeux qui sont sortis cette année et des projets en cours de réalisation qui font la différence du jeu

  2. J’ai trouvé la critique intéressante. Je ne m’attendais pas à beaucoup du jeux mais c’est bien d’avoir un portrait aussi détaillé. Merci !