[Critique] Pokémon Version Noire et Blanche 2

Il y a plus de 16 ans, en 1996, la deuxième franchise ayant le plus de succès dans le portfolio de Nintendo a fait son entrée sur le marché. On parle ici de Pokémon. Tout d’abord un phénomène japonais, puis une conquête mondiale, les petits monstres de Gamefreak ont conquis la planète en vendant des tonnes de copies et assurant une dominance de Nintendo dans le marché des portables pour plus d’une génération de consoles.

Presque deux décennies plus tard, nous en sommes à la deuxième itération de la cinquième génération, les changements abondent. Que ce soit les graphiques, l’histoire et les nouveaux pokémons, la suite de Pokémon Noir et Blanc est un ajout qui est la bienvenue dans la collection. Mais pas sans bémol.

Fiche technique

Fiche Technique

Console(s) Nintendo DS
Nombre de joueurs 1 (Capacité multijoueur en ligne)
Développeur Game Freaks
Éditeur Nintendo
Date de sortie Depuis le 7 Octobre 2012
Prix de détail suggéré 34,99$
ESRB E pour Enfants et Adultes

Mea Culpa

Avant de commencer à parler plus en détail de mon expérience avec le jeu, je dois vous avouer quelque chose qui change mon point de vue sur le jeu. Je n’ai pas joué à son prédécesseur, soit la première version Noire et Blanche. Ceci fait en sorte que je parlerai du jeu comme il est et non basé sur une expérience passée. Si vous cherchez une critique qui fera le comparatif entre la suite et la première version, je vous conseille d’aller faire un tour du côté du site anglophone Polygon pour une critique savamment écrite. De plus, mon impression du jeu est faite sur la version française du jeu, donc si vous voyez des noms de Pokémon ou de lieux que vous ne reconnaissez pas, je m’en excuse d’avance.

Un autre région, une autre culture

Le jeu nous plonge dans une nouvelle région de la planète de Pokémon, soit Unys. Encore une fois, notre protagoniste est un jeune d’une ville méconnue qui se fait choisir par une professeure qui nous donne notre premier pokémon unique et le pokédex. Bref,comme à l’habituel, Pokémon n’est pas un exemple retentissant d’une histoire à tout casser. Et pourtant, j’aime cet aspect, car les univers de Pokémon, incluant ce jeu, sont forgés autour d’une culture et plus les générations avancent, plus ces univers s’enrichissent.

Il faut s’entendre sur le fait que notre personnage est tout de même sous l’éternelle ligne directrice, soit devenir le champion de sa région. Il reste que, dans cet épisode, la culture et les villes sont encore plus vivantes et encore plus uniques que dans les dernières générations. Chaque ville possède ses propres caractéristiques spéciales, un aéroport, des arènes de sports ou un très grand centre-ville muni de gratte-ciel à perte de vue. Un effort très marqué a été fait pour qu’une ville soit plus que des maisons avec quelques personnages non joueurs. Le meilleur exemple est Volucité, la plus grande ville de la région, où l’on peut passer dans des allées bondées de gens, ils n’ont pas nécessairement un rôle à jouer, mais c’est plaisant d’être dans une ville de cette envergure et cette population.

Naturellement, l’histoire est entrecoupée avec l’équipe de méchants, cette fois-ci la Team Plasma qui sème problèmes et chaos. Malheureusement, c’est l’une des choses que j’aimerais que l’équipe à l’arrière des scénarios réinvente : comment apporter un antagoniste. Tout comme Pokémon Pearl, Diamond ou Platinum, l’histoire offre une organisation de méchants avec un chef aux aspirations diaboliques qui est pourtant intéressant et termine avec une culmination intrigante. Mais c’est assez. Dans chaque région, il y a une pègre locale qui a pour but de se faire démolir par le petit jeune d’une ville perdue. J’aimerais avoir un rival avec un entourage qui vient essayer de saboter les efforts du protagoniste, ou n’importe quoi d’autre qu’une organisation dont le nom commence par le mot TEAM.

Voir plus loins que l’écran

Quand on parle des améliorations graphiques, on peut voir que Game Freaks a réussi un tour de force pour pousser la beauté des environnements. Pokémon Noir et Blanc et sa deuxième itération profitent d’un nouvel engin graphique qui repousse de bien loin ce que Diamond/Pearl avait établi. Des sprites de personnages aux villes qui sont plus riches parleurs bâtiments, leurs « belvédères » et leurs multiples secrets.

Les combats sont aussi beaucoup plus colorés avec des animations améliorées et des angles de caméra plus dynamiques qui permettent de rendre les attaques plus intéressantes ou brutales. Les pokémons ont aussi eu une cure de beauté avec des animations plus intéressantes. Les détails sont au rendez-vous et c’est particulièrement plaisant et satisfaisant de voir les nouveaux visages ainsi que les vétérans avoir cette cure qui les rend plus intéressants (mis à part Zubat, Golbat et Crobat, leur vue me répugne, on les voit tout simplement TROP souvent).

L’approche va aussi à la présentation des badges et des multiples gyms et leurs entraîneurs. Plus que du simple tape-à-l’œil, chaque badge vient avec son lot de surprises. Ils ont une personnalité absolument incroyable et effarante, quand on passe d’un gym classique à un défilé de mode en passant par un concert rock dans un bar miteux, il y a eu de la recherche et du plaisir à la création de ses arènes. Cela apporte un vent de changement plus que bienvenu dans une franchise qui commence tranquillement, mais sûrement à s’enliser dans la réutilisation des mêmes éléments jeux après jeux.

Mais il faudrait sortir des pantoufles confortables…

Tout n’est effectivement pas très beau dans la franchise. Plus d’une fois, je me retrouve à vivre les mêmes frustrations que Pokémon Pearl et même ces anciens prédécesseurs. Le jeu qui est pourtant d’une complexité délicieuse devient à la fin une partie glorifiée de roche, papier, ciseaux. Les types jouent un rôle si important que si vous vous retrouvez contre un dresseur ou un autre joueur qui a une équipe faite pour vous démolir simplement au niveau des éléments, à moins d’être chanceux, vous n’aurez pas nécessairement la chance de livrer un combat qui sera des plus spectaculaires. Mais est-ce vraiment une de ses bases qui posent problème ? Absolument pas.

C’est le système de combat qui prend de l’âge et qui le montre de manière spectaculaire dans cette génération. Plus que des jeux qui sont basés sur le talent du joueur, c’est basé principalement sur la façon de jouer avec les statistiques pour faire en sorte que Personne A n’a jamais le temps de riposter à Personne B. Ce système, qui est tout de même très facile à apprendre, n’a plus vraiment sa place dans un monde ou des jeux plus basés « action » que « tour à tour » et les faiblesses se transportent ou de nouvelles se créent dans les nouvelles générations.

Ceci étant dit, les multiples ajouts avec l’internet font en sorte que Pokémon reste global et ce n’est pas que du combat, mais de la collection et des échanges. Armé du C-Gear, gadget que notre personnage possède, on peut rapidement combattre d’autres joueurs sans nécessairement être obligé de se rendre dans un pokémon center ou faire des échanges sur le pouce. N’allez pas croire que cela jette les pokémon center aux oubliettes. Vous avez la possibilité d’échanger des Pokémon sur internet à la minute que vous êtes dans un grand centre, superbe amélioration par rapport à Diamond et Pearl, quiforcent les joueurs à retourner dans une ville en particulier.

Finalement, est-ce que cette version vaut la peine ?

La bonne nouvelle est que, malgré un système de combat qui commence à montrer son âge et peut-être des bases qui nécessiteraient une cure de jeunesse, Pokémon version Noire et Blanche 2 est un excellent jeu avec beaucoup de contenu. Il donne une raison de continuer à aimer la franchise. Je ne crois cependant pas que j’aurais une grande réserve si l’on ne peut avoir une cure de nouveauté.

Devriez-vous l’acheter ?

OUI

Pokémon Version Noire et Blanche 2 est une excellente mise à jour de la franchise avec plus de pokémons à attraper, plus de badges à obtenir et un nouvel environnement à découvrir malgré son système de combat qui finit souvent à partie de roche-papier-ciseaux avec de beaux graphiques. Le jeu reste amusant, intéressant et on tombe rapidement sous le charme. La force du jeu et de la franchise fait que c’est un des rares jeux qui peut être joué par les 9 à 99 ans sur un pied d’égalité.

Autant pour les fans que les néophytes, il sera une belle aventure pour tous.

À propos de Bruno-Pierre Campeau

Bruno est un passionné de l'industrie du jeu. Il joue et aime en parler mais surtout il n'hésite pas à taper sur les doigts d'une compagnie lorsque celle-ci fait une erreur.

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